À l’heure où la 5e saison va pointer le bout de son nez d’ici quelques jours, je me dis qu’il est temps d’honorer ma promesse quant à un article sur la grande fresque littéraire (et télévisuelle) qu’est Game of Thrones (Le Trône de Fer). Découverte par le biais d’un jeu de plateau (oui oui, je ne déconne pas, et ce jeu est super dur), l’œuvre de George R. R. Martin a rapidement trouvé mes faveurs grâce à son adaptation par HBO, mais également par le biais des livres originaux. Retour donc sur ce monument de la Fantasy pour lequel j’ai une réelle sympathie. À noter que je parlerai autant de la série que des romans.
Bien avant d’être une série à succès, la version d’origine avait déjà bonne estime dans le secteur de la littérature Fantasy. Mais n’étant par un lecteur assidu, je suis tombé sous le charme, comme beaucoup, grâce à la version télé. Il faut dire que HBO a mis le paquet dès le début : décors immersifs (qui s’améliorent au fur et à mesure des saisons), un casting d’acteurs plus ou moins connus (qui le sont beaucoup plus depuis) mais pleinement investis dans leurs rôles, une histoire géopolitique maîtrisée ainsi qu’une légère touche de fantastique…
Mais surtout, et même si cela paraît sadique, le scénario n’épargne rien aux personnages et ce, quel que soit leur camp. En effet, il n’est pas bon de s’attacher à quelqu’un dans Game of Thrones, vu que personne n’est placé sous une quelconque protection divine, et que tous sont susceptibles de passer l’arme à gauche, et ce pour le plus grand bonheur du spectateur (car oui, le spectateur de Game of Thrones est sadique, avouez que vous avez aimé la fin de l’épisode 2 de la Saison 4!).
Me concernant, cet aspect très cruel du scénario le rend de ce fait très prenant, et on se sent réellement impliqué par ce qui se passe sur les terres de Westeros. La qualité de l’écriture, que ce soit au niveau de l’intrigue ou des personnages, et un vrai gage de qualité que les producteurs arrivent à retranscrire à l’écran de manière particulièrement convaincante.
La série parvient ainsi à respecter l’œuvre d’origine sans chercher à y être fidèle à la virgule prêt. Si les fans hardcores le déplorent certainement, de mon côté je trouve que cela enrichit l’univers en permettant de développer certains personnages peu mis en avant dans le roman de part sa structure narrative (chaque chapitre se concentre sur le point de vue d’un personnage en particulier).
Ainsi, au lieu d’une simple adaptation, on s’approche plus d’un concept de cross-media où les livres et la série se complètent tout en étant indépendants. On peut donc se limiter à un support ou à un autre, bien que s’intéresser aux deux rend l’expérience encore plus enrichissante.
Et cela va sans doute se confirmer avec la sortie de la Saison 5 qui va devoir faire preuve d’inventivité concernant certains personnages, vu que des protagonistes importants (Tyrion, Jon) sont complètement absents de certains tomes. Par ailleurs, on espère que des événements des romans passés sous silence (épilogue du Tome 3 et un personnage en rapport avec Bran) finiront par faire leur apparition dans la série de HBO.
Vous l’aurez compris, j’aime autant Game of Thrones en livre qu’en série TV. Pour moi les deux se valent et se complètent à merveille, chacun ayant son lot d’atouts, mais aussi de petits défauts. Pour le livre, le principal reproche serait une traduction française un peu déstabilisante au début (oui je sais faut lire en anglais, chut!) et surtout un rythme qui n’est pas toujours très soutenu (les Tomes 2 et 4 sont assez longs et pénibles à lire par moments, alors que le Tome 3 se dévore).
Quant à la série TV, on pourra lui reprocher de faire traîner les intrigues de certains personnages (de par leur nombre et le peu d’événements qui leur arrivent), ainsi que proposer du contenu exclusif pas toujours intéressant (genre la romance entre la traductrice de Daenerys et le soldat Ver Gris dont on se fout royalement). De plus, faut-il rappeler que la série se montre très violente (le combat avec Clegane dans la Saison 4… miam!) et que certaines scènes de cul sont racoleuses pour pas grand chose (j’en suis venu à me demander si HBO n’avait pas une sorte de quota à respecter à ce niveau…). Mais à part cela, c’est vraiment du tout bon.
Bref, je ne me considère pas comme un fan incontesté de la franchise, mais force est d’admettre qu’elle a tout ce qu’il faut pour me plaire, à savoir d’excellents personnages et une intrigue prenante. J’ai vraiment hâte de découvrir ce que la Saison 5 nous réserve, tout en continuant ma lecture des romans (je suis entrain de terminer le Tome 4). En sachant que je me doute bien que l’on ne se dirige pas vers un Happy End, mais le contraire serait presque décevant !
Et pour illustrer tout ça, un petit portrait de Tyrion qui avait obtenu le vote de popularité sur Facebook.
