Akame Ga Kill, c’est un beau prénom. Sauf qu’en trois volumes, c’est à peine si on peut la considérer comme l’héroïne. Et pour cause ! A la base, le manga devait s’appeler Night Raid mais il faut avouer que ça ne se faisait pas très vendeur. Takahiro, l’auteur, n’est pas parmi les mangakas les plus prolifiques et les plus connus. Il en est de même pour Tetsuya TASHIRO, le dessinateur, qui n’avait fait qu’un one-shot avant Akame Ga Kill. Avec 11 volumes au compteur depuis 2010 et un animé qui a duré 24 épisodes lors du second semestre 2014, Akame Ga Kill est donc présent un peu partout, surtout si on considère la sortie de son spin-off Zero en 2013, narrant le passé des deux sœurs antagonistes.En trois tomes, il est possible de se forger un avis global sur la série, sur ce qu’elle est et va devenir. Ainsi, graphiquement, le style de TASHIRO est plaisant à regarder, les combats le sont aussi, les cases étant remplies correctement tandis que les personnages sont appréciables à regarder surtout Esdeath. En terme de caractère, on tombe malheureusement dans les stéréotypes : la gamine sans poitrine tsundere, la lunatique qui adore manger et silencieuse, la pulpeuse blonde extravertie, le groupe de Night Raid n’est pas très original ou presque. Peut-être Bulat peut avoir un certain intérêt mais même le héros Tatsumi n’a de héros que de nom, jusqu’à un certain événement à la fin du troisième tome. Néanmoins, Esdeath est là, la belle Esdeath. L’antagoniste la plus puissante à l’heure actuelle, débordant de charisme sur tous les points, elle est de loin mon personnage préféré, que cela soit par ses réflexions, ses actes, son physique et son mode de pensée.
Ainsi, au bout de trois volumes, la première remarque que l’on peut faire pour Akame Ga Kill !, c’est « Enfin ! ». Car oui, il aura fallut trois volumes pour que Tatsumi obtienne de quoi lui permettre de servir à quelque chose. Surprenant par ses moments forts d’une très grande violence, et encore, on n’a rien vu, Akame Ga Kill ! se permet d’avoir pourtant des personnages assez classiques, ce qui peut être un problème aux yeux de certains. Non, il ne reniera pas les codes du shônen mais cela ne veut pas dire pour autant que le résultat est mauvais, loin de là.
Disponible depuis le 11 Septembre, 13 Novembre 2014 et 8 Janvier 2015 aux éditions Kurokawa. Prix : 7,65€