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Nostroblog - Berserk : entre folie et mélancolie

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Au-delà des apparences…

Une épée colossale dans sa main droite,  un canon forgé en acier en lieu et place de son bras gauche, Guts tranche son chemin au travers de hordes démoniaques depuis 1989 dans une saga épique tirée à boulets rouges : Berserk.

Manga-phare dans le genre dark-fantasy, cette série puise son inspiration dans différents domaines, notamment le cinéma fantastique des années 1980 (Conan le Barbare, Excalibur de John Boorman), l’heroic-fantasy avec l’interminable Guin Saga ou encore l’intrigue militaire du film La chair et le sang de Paul Verhoeven (1985) dans lequel se reconnaît une partie de l’ambiance de l’arc des faucons (mercenaires, batailles, viols) et où l’acteur Rutger Hauer forme un des principaux modèles du personnage de Guts.

Tout le monde connaît Berserkpour la richesse de son univers, ses personnages charismatiques, la représentation du sexe et son hyper-violence. De mon point de vue, le manga de Kentarô Miura, plus précisément la partie liée à la troupe des faucons (tomes 4 à 13), est une histoire profonde sur la nature de l’homme, l’amitié et l’honneur, le désir de survivre envers et contre tout et le besoin d’amour. Un assemblage complexe et parfaitement illustré par la trinité Guts/Caska/Griffith.

La mélancolie est le propre de l’homme. Un dieu ne peut se l’accaparer ni le comprendre. Cette réflexion sur la recherche d’une conception de la vérité fait oublier tout le reste et forme un état de tristesse et d’inertie relative à un manque à combler. Entre ce qui existe et ce que l’on conçoit par pensée, Guts, Griffith et Caska doivent faire des choix. Radioscopie.

Guts, au fil de l’étymologie

Guts n’a rien d’Aristote. Sa mélancolie se situe dans la colère et la folie. Ce mot est issu du grec mélancholân et renchérit le verbe cholân (avoir la bile, être colérique, être fou). La bile et la colère (cholé) s’apparentent au français puisque cholére signifie aussi bile. Mélancholân suppose une coloration noire (mélan) liée à l’idée de folie. Guts a ce « brin » de folie lui donnant des idées noires pour sortir de n’importe quelle situation, même suicidaire. L’issue de ses actions contient une forme de maladie à la fois épileptique (son corps s’incline aux plus vils gestes de façon répétée et frénétique) et mélancolique (son esprit n’est jamais au repos mais demeure sans solution viable). Doit-on attribuer ce mal à l’âme à une pensée mauvaise qui l’affecte ? Guts perdait son self-control bien avant le Sabbat qui n’a fait que décupler sa bile. Le guerrier garde les yeux continuellement fixés sur ses assaillants et subit l’épreuve d’un temps interminable, stagnant sans réelle ouverture vers l’avenir. Les attaques des monstres et des Apôtres se font généralement par surprise, forçant Gutsà faire violence à la nature (tout détruire sans distinction) et négliger un dieu qui, de toute manière, l’a abandonné dès la naissance. Déployant d’incroyables efforts pour atteindre un degré supérieur, Guts cherche des réponses à ce qui est en train de forger sa longue destinée.

© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.

Griffith, la griffe salvatrice

Griffith est un être plus réfléchi. Il a le temps d’articuler sa pensée en plein cœur de l’action et est en mesure de pleinement comprendre le destin et la valeur absolue de l’être humain. Cette fracture entre les deux hommes (Guts le bras armé, Griffith le coordinateur) présente un malheur fondamental dans le projet légitime de constater et réparer la vie. Griffith se prive par moments de toute intimité avec la réalité factuelle pour quérir un concept glorieux (l’immortalité) et s’approcher de très près de ce qui pourtant lui échappe pendant un long moment (le morbide chemin menant au château, la Béhérit, la séparation avec Guts). La condition à sa réussite est l’exil de son essence humaine. La finitude de son être déterminé l’écrase dans son désir d’être au-dessus du lot (son séjour en prison). Résoudre l’énigme de l’immortalité n’éveillera qu’épouvante chez ses comparses, l’insensé virant à l’angoisse primaire, donc inférieure à l’ambition qui habite Griffith. Le doute devient croyance qui devient concept qui devient fantasme. Disposer d’un pouvoir et d’une jeunesse éternels au détriment de l’humanité, voilà le fantasme auto-destructeur de Griffith. Son nouveau corps s’accompagne d’une paire d’ailes, un élément qui le distingue des démons rampants. Griffith décodifie toutefois l’aile de la chauve-souris, servant à s’agripper sous des roches abruptes et planer dans de profondes cavernes, pour habiter l’univers et planer au-dessus de tout.

© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.

Caska, la perte

Guts est guetté par la folie, associée à de grands élans de révolte, notamment lors de ses combats qui désagrègent sa vie (corps couvert de cicatrices, perte d’un œil et d’un bras) non sans émettre, du fond du gouffre où il s’abîme, un rayon d’espoir qui adhère à une lumière trouble : Caska. Atteinte d’un fort traumatisme post-Sabbat, elle n’a plus ce désir de véritablement vivre. Ses rapports avec Guts ont engendré une progéniture contaminée par Griffith-Femto qui craint la lumière et disparaît (temporairement) peu après l’accouchement, comme pour signifier son rejet à la vie et à son passé. Perdue dans les limbes de sa condition humaine, Caska possède toujours un esprit (notamment maternel) et une idée (vague) du lieu où elle vit et déambule. Hélas, ce n’est chez elle qu’une simple image et non une véritable présence (elle ne reconnaît plus Guts). Au plus fort de sa dépression spirituelle, elle cogite et ne parvient plus à développer un amour pour Guts.

© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.© 1989 by Kentaro Miura / HAKUSENSHA, Inc.

Haine, gloire et horreur ?

Si la mélancolie pourrit l’âme, le mouvement inverse peut exister. La douleur est toujours plus efficace qu’un plaisir pour se remémorer sa condition humaine. La régénération passe par la torture et Guts, Caska et Griffith en ont fait les frais. Mais tous n’ont pas su trouver suffisamment de force en eux pour garder la tête haute dans un champ de désolation physique et spirituelle. Les deux anciens amis possèdent une forme de mélancolie qui n’est ni un péché (l’un choisit sa voie en tout état de cause, l’autre subit), ni une maladie (une folie demeure une affaire individuelle) mais un état d’esprit imposé par le destin…

D’s©


L’Antre de la Fangirl - Bilan 2016 des Jeux Vidéo – Top, Flop et attentes pour 2017

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Voici enfin la cinquième et dernière partie de ma série d'articles sur les jeux vidéo de 2016. Un bilan finalement bien plus long que les précédents (pas moins de 20 000 mots au total, quand même...), voilà donc pourquoi j'avais décidé de le séparer en plusieurs parties plutôt que poster un long pavé indigeste. Au programme : l'habituel top/flop personnel, un petit retour sur 2016 et quelques attentes personnelles pour 2017, console par console.

Bonne lecture !


Billets précédents :


 

TOP / FLOP 2016

Comme d’habitude, ces récompenses très subjectives concernent uniquement les titres sortis en 2016 auxquels j’ai pu jouer. Avec toujours les mêmes catégories aux titres explicites, le coup de cœur de l'année étant en gros mon Game Of The Year. J'ai quand même essayé de ne pas faire trop long pour la plupart des jeux ci-dessous étant donné que j'ai déjà parlé d'eux dans les autres billets de mon bilan !

 

DÉCEPTION DE L’ANNÉE

STAR OCEAN 5 : INTEGRITY AND FAITHLESSNESS (PS3/PS4)

Il y aura eu pas mal de déceptions cette année-là pour ma part, surtout au niveau des jeux que j'attendais au tournant, comme I am Setsuna. Mais sans hésitation, moins choix s'est porté sur Star Ocean 5. C’est aussi un peu de ma faute car j'en attendais trop : déjà, je m'étais jetée dessus parce qu'un nouveau Star Ocean sur console de salon, c'est quand même la fête, et puis la série est dans l'ensemble plutôt sympa. Mais surtout, je me suis dit que cela ne pouvait pas être pire que le précédent volet, Star Ocean 4 - The Last Hope. C'était tout simplement impossible.

Et malheureusement, c'est le cas. Star Ocean 4 avait au moins un très bon système de combat (son Battle Bonus Board, son système d'esquives à base de blindside... c'était quand même bien chouette) pour sauver le reste, et il n'en restait pas moins un RPG un minimum ambitieux qui proposait une véritable aventure. En revanche, il n'y a pas grand-chose à tirer de cet étron qu'est Star Ocean 5 : je n'ai pas d'autres mots pour exprimer ma déception, et encore je suis gentille. Un jeu vide qui brasse de l'air, avec des personnages sans aucune saveur : ils sont certes moins énervants et niais que ceux de Star Ocean 4, mais ce n’est pas bien difficile étant donné qu'ils sont inintéressants. Le problème est que le scénario se focalise principalement autour de Relia, une petite fille qu'il faudra aider ou encore courir après tout au long du jeu : fatalement, le développement des autres personnages passe un peu à la trappe. Et les Private Actions, complètement insipides, n'arrangent rien.

Un monde minuscule et vide, beaucoup trop d'allers-retours, une bande-son signée par un Motoi Sakuraba qui n'avait visiblement pas envie de fournir le moindre un effort, des cinématiques en temps réel assez honteuses (et qu'on ne peut pas sauter si jamais on obtient un game over), beaucoup trop d'ennemis venus tout droit des épisodes précédents, des combats avec un système de pierre-papier-ciseau complètement inutile (bourriner avec la même attaque marche très bien), une Welch très énervante malgré son design sympa, des pics de difficulté étranges, un scénario bidon où on passe son temps à protéger et courir après une gamine... Je pourrais continuer encore longtemps. Il y a pourtant des points positifs : le 60 fps, la possibilité d'utiliser tous ses personnages en même temps durant les combats et le labyrinthe optionnel du post-game, plus intéressant et amusant que le jeu principal.

Je préfère oublier ce Star Ocean 5, un jeu fade et sans vie, mais aussi un énorme gâchis : à côté, Star Ocean 4 passerait pour un chef-d'œuvre intemporel.

  • Déception de 2015 : Tales of Zestiria (PS4)
  • Déception de 2014 : Atelier Shallie ~ Alchemists of the Dusk Sea (PS3)
  • Déception de 2013 : Beyond Two Souls (PS3)
  • Déception de 2012 : Professeur Layton vs Phoenix Wright (3DS)
  • Déception de 2011 : Tales of Xillia (PS3)
  • Déception de 2010 : Final Fantasy XIII (PS3)
  • Déception de 2009 : Star Ocean 4 – The Last Hope (Xbox 360)
  • Déception de 2008 : Infinite Undiscovery (Xbox 360)
 

MEILLEURE SURPRISE DE L’ANNÉE

LET IT DIE (PS4)

Mélange d'action-RPG et de rogue-like pur et dur, Let It Die est à la fois un jeu violent et complètement barré ayant pour thème central la mort. Bourré d'humour noir et absurde, il propose une expérience brutale au pauvre joueur qui commence son aventure avec rien. Guidé par Uncle Death, un squelette en skateboard qui l'appelle senpai, le joueur devra atteindre le sommet d'une mystérieuse tour qui est soudainement apparue à Tokyo. Une sorte de Tour de Babel aux étages générés aléatoirement et peuplée de créatures qui ne seront pas forcément là pour vous accueillir à bras ouverts. Mais pas d'inquiétude : dans ce jeu, mourir n'est pas une fin en soi.

J'ai vraiment beaucoup accroché à ce Let It Die. Et pourtant... il s'agit d'un free to play. Crée sur les bases du projet qui aurait dû donner naissance au Lily Bergamo de Suda 51, dont il en reprend certains éléments, Let It Die aura pourtant été l'une de mes grosses surprises de 2016. Si le mot "free to play" ne donne pas forcément envie, il s'agit pourtant d'un jeu aux micro-transactions peu intrusives, et il est tout à fait possible de passer plusieurs dizaines d'heures dessus sans débourser un centime... à moins d'être du genre impatient. Car de la patience, il en faudra beaucoup.

Pas très joli, austère, encore plus brutal qu'un Dark Souls et doté de contrôles un peu rigides, Let It Die n'est absolument pas le genre de jeu que je pourrais recommander au premier venu. Et pourtant, ce fut de mon côté une bien bonne surprise : je n'en attendais rien et je m'amuse énormément avec, même si avoir un jeu complet plutôt qu'un free to play, ça aurait été mieux.

Mentions honorables : World of Final Fantasy, Pocket Card Jockey.

  • Meilleure surprise de 2015 : Tales from the Borderlands (PS4)
  • Meilleure surprise de 2014 : Shovel Knight (Wii U)
  • Meilleure surprise de 2013 : Brothers : A Tale of Two Sons (PS3) 
  • Meilleure surprise de 2012 : The Walking Dead (Xbox 360) 
  • Meilleure surprise de 2011 : Pandora’s Tower (Wii)
  • Meilleure surprise de 2010 : Malicious (PS3)
  • Meilleure surprise de 2009 : Sakura Note (DS)
  • Meilleure surprise de 2008 : Professeur Layton et l’Étrange Village (DS)
 

COUP DE CŒUR MUSICAL DE L’ANNÉE

FINAL FANTASY XV (Xbox One/PS4)

Sans hésitation, ma bande-son de l'année aura été celle du très controversé Final Fantasy XV, signée Yōko Shimomura. Très agréable à l’écoute, il n'y a pas grand-chose à jeter dedans, et ce sont surtout ses thèmes de combat qui m'auront marquée : Omnis Lacrima, le thème de chasse Hunt or be Hunted que je retiens surtout pour ses passages au piano, le thème de combat de base Stand Your Ground et sa variante Careening into Danger aux passages au violon rappelant très fortement Kingdom Hearts, Veiled in Black... J'ai tout de même eu un gros coup de cœur pour le thème Up for the Challenge et, dans un tout autre genre, Valse di Fantastica.

Apocalypsis Noctis ainsi que sa version alternative Apocalypsis Aquarius sont également des thèmes de boss marquants. Quant à la question "est-ce que des passages de Apocalypse Noctis/Aquarius plagient le thème principal des The Elder Scrolls ?", un musicien nous donne son avis argumenté sur le sujet. Pour finir, je n'oublie pas non plus Somnus, le thème principal de Final Fantasy Versus XIII qui aura finalement survécu après toutes ces années, ainsi que sa variante Somnus Ultima.

Une très bonne OST à mon avis, peut-être pas aussi marquante que celle des anciens Final Fantasy, mais elle m'aura personnellement beaucoup aidée à apprécier davantage ce Final Fantasy XV.

Mentions honorables : I am Setsuna, Pocket Card Jockey.

  • Coup de cœur musical de 2015 : Xenoblade Chronicles X (Wii U)
  • Coup de cœur musical de 2014 : The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel II (PS3)
  • Coup de cœur musical de 2013 : Atelier Ayesha (PS3)
  • Coup de cœur musical de 2012 : Bravely Default : Flying Fairy (3DS)
  • Coup de cœur musical de 2011 : Catherine (PS3)
  • Coup de cœur musical de 2010 : Nier (PS3)
  • Coup de cœur musical de 2009 : Final Fantasy XIII (PS3)
  • Coup de cœur musical de 2008 : Sigma Harmonics (DS)
 

CHANSON / THÈME MUSICAL DE L’ANNÉE

LIFE WILL CHANGE (PERSONA 5)

Mon choix s'est porté sur Life Will Change, une chanson de Persona 5 composée par Shōji Meguro et interprétée par Lyn. Peu présente dans le jeu, il s'agit de la chanson que l'on entend à chaque fois que les personnages revisitent un donjon, avant d'aller affronter le boss de ce dernier. Cette version chantée s'entend toutefois assez tardivement dans le jeu : dans les premiers donjons il s'agit uniquement de la version instrumentale.

J'aime beaucoup la musique ainsi que les paroles de ce Life Will Change, tout à fait dans l'esprit du jeu et de son thème principal ; d'un autre côté, je ne suis pas très fan de la bande-son de ce Persona 5, mais j'apprécie ses thèmes chantés. Sauf le thème des combats de base avec lequel j'ai bizarrement du mal, et je remercie les DLC (gratuits et payants) qui permettent de le changer. Je pense que Rivers in the Desert (un thème de boss) est plus populaire, mais j'ai vraiment eu un faible pour ce Life Will Change. Une autre chanson que j'ai beaucoup aimée est The Whims of Fate, un thème de donjon que l'on entend très tard dans le jeu.

 

COUP DE CŒUR DE L’ANNÉE

THE LAST GUARDIAN (PS4)

Plusieurs jeux m'ont marquée cette année, mais si j'ai choisi le très poétique The Last Guardian, c'est tout simplement parce que c'est celui qui m'aura le plus touchée au niveau des émotions. Si le jeu a des soucis techniques évidents (un frame rate pas génial et une caméra à la rue, entre autres), il fait partie de ces titres pour lesquels le voyage aura été tellement extraordinaire du début jusqu'à la fin qu'il occulte ses défauts, que j'ai finalement trouvés peu gênants. The Last Guardian, c'est aussi une superbe direction artistique, et un univers à la fois mystérieux et envoûtant qui m'aura fascinée.

Trico est un animal au comportement très crédible, mais c'est aussi la créature la plus attachante que j'ai pu voir dans un jeu vidéo. Le lien très fort entre cet animal et le petit garçon qu'incarne le joueur, et qui se développe de plus en plus tout au long de l'aventure, m'aura assez émue et touchée. The Last Guardian est en tout cas une petite bouffée d'air frais qui m'aura, avec du recul, bien plus marquée que ICO et Shadow of the Colossus.

Mentions honorables : Persona 5, Dark Souls 3, Super Robot Taisen OG : The Moon Dwellers.

  • Coup de cœur de 2015 : Bloodborne (PS4)
  • Coup de cœur de 2014 : Bayonetta 2 (Wii U)
  • Coup de cœur de 2013 : Dragon’s Crown (PS3)
  • Coup de cœur de 2012 : Journey (PS3)
  • Coup de cœur de 2011 : Dark Souls (PS3)
  • Coup de cœur de 2010 : Xenoblade (Wii)
  • Coup de cœur de 2009 : Demon’s Souls (PS3)
  • Coup de cœur de 2008 : Tales of Vesperia (Xbox 360)
 

ET POUR 2017 ?

(source)

Du côté des jeux vidéo, l'année 2016 aura été finalement intéressante et surtout riche en nouveautés durant sa deuxième moitié, ce qui devrait continuer ces premiers mois de 2017. C'est aussi l'année où des titres attendus depuis bien longtemps sont enfin sortis : The Last Guardian et Final Fantasy XV, mais aussi Persona 5 (prévu initialement pour l'hiver 2014, tout de même !). D'un côté c'est un peu triste, parce qu'on ne pourra plus faire de blague sur leur retard. Je trouve par ailleurs le cas du déjà très controversé Final Fantasy XV (ou plutôt Cup Noodle XV ?) assez fascinant tant son développement aura été des plus chaotiques, et FFWorld a bien résumé tout cela dans deux gros articles (le troisième n'a pas encore été publié) des plus intéressants.

De 2016, je retiens également le fiasco de No Man's Sky, l'arrivée de Pokémon Go, le succès inattendu d'Overwatch, la censure toujours aussi discutable du côté de Nintendo et le fait que Deep Down de Capcom soit toujours aux abonnés absents. Mais 2016, c'est aussi l'année où le marché physique du jeu vidéo a atteint son plus bas niveau au Japon.

Au niveau des projets rapidement annoncés puis rapidement oubliés, qu'est donc devenu ce projet de Mistwalker annoncé fin janvier 2016, ainsi que ce nouveau jeu annoncé un mois après (probablement le même) en partenariat avec Silicon Studio ? A ma connaissance il n'y a pas eu une seule nouvelle là-dessus depuis, et je me demande si ce projet était lié à l'hypothétique version console de Terra Battle, elle aussi toujours attendue.

Mistwalker - 2016
Le mystérieux nouveau projet de Hironobu Sakaguchi annoncé début 2016, et qui rejoindra peut-être Cry On...

Et au passage, adieu Chronos Materia, un RPG de Gust annoncé en 2013 puis annulé en 2016. Prévu sur Vita, il proposait des éléments de gameplay similaires à Radiant Historia, notamment la possibilité de modifier le cours de certains événements.

Quant à Shenmue, aura-ton finalement droit à une version remasterisée des deux premiers jeux...?

Concernant cette année 2017, mon jeu le plus attendu est le même que celui de l'année passée : NieR Automata ! Si la démo de décembre dernier était très convaincante, j'espère tout de même qu'il s'agira d'un titre similaire au précédent volet : NieR est avant tout un jeu que j'avais adoré pour ses personnages, son histoire, son atmosphère et sa bande-son, donc si tout cela passe à la trappe au profit d'un bête jeu d'action aux combats signés PlatinumGames, ce serait vraiment dommage. Mais j'ai confiance en Tarō Yokō, un véritable trolleur de première, et les différents articles sur la partie RPG du jeu ainsi que cette vidéo me rassurent tout de même par rapport à son contenu.

Le plus drôle dans le fait que ce soit PlatinumGames qui s'occupe du gameplay est qu'à l'époque, j'avais joué à NieR peu de temps après avoir terminé Bayonetta, et je m'étais demandée ce qu'aurait donné NieR avec un système de combat dans le même genre. Maintenant, j'ai la réponse à ma question. :')

Concernant les jeux prévus pour 2017 (et au-delà !), voici comme pour l’année dernière un bref résumé de ce que j'attends (ou pas) sur chaque console :

 

3DS

Nintendo 3DS - Lady layton

On sent que c'est bientôt la fin de la 3DS, les grosses nouveautés étant de moins en moins nombreuses : la console va tout de même fêter ses 6 ans le 26 février prochain et la Nintendo Switch arrive à grand pas. L'Europe et les Etats-Unis ont eu droit à une année 2016 un peu plus fournie que le Japon grâce à l'arrivée tardive de jeux datant à l'origine de 2015, mais que réserve 2017 ?

Je suis de mon côté  intriguée par The Alliance Alive, un RPG que l'on doit au staff qui avait donné naissance à The Legend of Legacy, et qui devrait arriver le 30 mars prochain (au Japon). Idem pour Lady Layton : The Millionaire Ariadone's Conspiracy, un jeu qui devrait quant à lui débarquer en Europe en 2017, tout en étant également prévu sur Android et iOS, et qui devrait remettre au goût du jour la série des Professeur Layton. Quant au très curieux Action-RPG Ever Oasis, il devrait normalement débarquer lui aussi cette année sur 3DS. Dai Gyakuten Saiban 2 a également été annoncé lors du dernier Tokyo Game Show, mais aucune idée de sa date de sortie... ni de la console sur laquelle il sortira. 3DS ou Switch ?

La grosse sortie de l'année devrait toutefois être Dragon Quest XI, avec une version différente de celle sur console de salon étant donné qu'un mode 2D à l'ancienne sera proposé, en plus du mode 3D. J'ai l'intention de mon côté de prendre la version PS4, mais celle sur 3DS peut être également intéressante. Pour rester avec Dragon Quest, je n'oublie pas non plus le portage de Dragon Quest VIII : L'Odyssée du roi maudit, qui débarquera enfin en Europe le 20 janvier prochain.

 

Wii U & NINTENDO SWITCH

Nintendo Switch

Le seul jeu prévu cette année sur Wii U au Japon (d'après le planning de Famitsu) est The Legend of Zelda : Breath of the Wild, donc je pense que l'on peut définitivement enterrer cette console. La Switch arrivera également enfin cette année, mais nous en saurons plus ce vendredi 13 janvier car pour le moment, c'est un peu la grande inconnue, malgré quelques fuites et autres rumeurs. Je sais d'avance que je l'achèterai, mais "quand" dépendra bien entendu de la sortie des jeux. En espérant qu'elle soit bel et bien dézonée.

Comme toutes les consoles post-Super Nintendo, de mon côté le bilan de la Wii U n'aura pas été fameux en terme de jeux possédés : 8 au total, c'est-à-dire Project Zero : La Prêtresse des Eaux NoiresXenoblade Chronicles XSplatoonBayonetta 2Shovel KnightMario Kart 8, Tokyo Mirage Sessions #FE et The Wonderful 101. Et comme à chaque fois, il y a peu de jeux, mais ce sont des jeux sur lesquels j'ai pour la plupart passé énormément de temps, voire plus d'une centaine d'heures : c'est le cas notamment de Splatoon et Xenoblade Chronicles X, deux jeux que j'ai adorés. Est-ce que ce sera différent pour la Switch ? On verra bien. J'espère tout de même que Nintendo fera cette fois-ci un effort niveau marketing et communication autour de sa nouvelle console...

 

VITA

2017 - Vita/PS4 - Anonymous;Code

Beaucoup de jeux prévus cette année sur Vita m'intéressent, et comme d'habitude certains ne sortiront probablement jamais du Japon (notamment les visual novels). Ce sera sûrement le cas du remake de Kamaitachi no Yoru (Banshee's Last Cry), renommé Kamaitachi no Yoru : Rinne Saisei, avec de nouveaux graphismes et une histoire supplémentaire signée Ryukishi07. Il sera de plus classé CERO Z (interdit à la vente aux moins de 18 ans), ce qui annonce déjà la couleur. Je suis tout de même intéressée par cette version, n'ayant jamais fait le jeu original. Deux autres remakes de visual novels des années 90 devraient également débarquer en 2017 : YU-NO et Desire: Remaster Version.

Un autre titre que j'attends avec curiosité est Anonymous;Code, prévu à la fois sur PS4 et Vita, et que l'on doit aux créateurs de Steins;Gate et Chaos;Head. Piratage, mondes parallèles, complots, un protagoniste qui possède une capacité particulière appelée "Save & Load" un peu similaire à un saut dans le temps... cela peut être intéressant. Ou pas. Danganronpa V3 : Killing Harmony, également prévu sur PS4, devrait quant à lui être disponible... avec une traduction française ! C'est tellement rare pour un tel jeu de niche que je prendrai cette version, prévue pour cette année. J'espère quand même que les mini-jeux seront plus intéressants et surtout moins frustrants que ceux du second volet.

La Vita accueillera également quelques jeux tirés d'anime comme New Game! The Challenge Stage!, Twin Star Exorcists ou encore Re:Zero -DEATH OR KISS-. Seul ce dernier m'intéresse, mais si je le prends ce sera lorsqu'il sera soldé ou d'occasion. J'attends aussi l'otome game de Osomatsu-san, sauf qu'il n'a toujours pas de date à part un vague "2017". Je remarque d'ailleurs que 2017 sera assez surprenant au niveau des otome games disponibles en anglais sur Vita : Period: Cube ~Shackles of Amadeus~Bad Apple WarsCollar X MaliceHakuoki : Kyoto Winds et Code : Realize ~Future Blessings~ (un fan disc). Ce n'est rien par rapport à ce qui sort chaque année au Japon, mais là, c'est vraiment impressionnant de voir autant de titres de ce genre sortir d'un coup sur console en Occident.

Je n'oublie pas non plus le nouvel Itadaki Street, qui sortira également sur PS4, et que j'importerai probablement. Pour le reste, je verrai bien au fil des sorties, et j'espère qu'il y aura quelques bonnes surprises !

 

PS4

Une année également assez fournie pour cette console, avec tout d'abord Valkyria : Azure Revolution, un spin-off de Valkyria Chronicles également prévu sur Vita et Xbox One (!), que j'éviterai quand même de prendre "day one" après avoir joué à la démo de décembre dernier. J'ai trouvé ça tellement moyen que ce sera pour plus tard ; les personnages aussi expressifs qu'un bout de bois et le côté cheap de l'ensemble ne m'ont pas vraiment donné envie, mais le système de combat semble un minimum intéressant. Et quelques jours après cette démo pas très convaincante, Sega a confirmé que ce spin-off coexisterait avec la série originale, un nouvel épisode de Valkyria Chronicles n'étant pas impossible : ça sent le damage control. :')

Parmi les autres jeux que j'attends il y a la version localisée (et censurée...) de Tales of BerseriaNi-Oh (j'ai beaucoup aimé la démo bêta), la version "Asia" de Super Robot Taisen V et sa traduction en engrish qui sera disponible le même jour que sa sortie japonaise ; mais aussi Horizon : Zero Dawn et ses dinosaures robotisés géants, en espérant que ce ne soit pas une grosse déception ; Zettai Zetsumei Toshi 4 Plus : Summer Memories (SOS : The Final Escape en Europe), en espérant qu'il sorte cette année, d'autant plus qu'une démo VR jouable est prévue pour ce mois de janvier ; et en parlant de VR, on aura droit aussi à un jeu tiré de Kaiji : Kaiji VR - Steel Beam Crossing of Despair. Pourquoi.

Kaiji VR - PS4
Le GOTY 2017 ! J'espère qu'il y aura aussi le narrateur de l'anime en bonus.

Je n'oublie pas non plus NieR Automata, mais dans un tout autre genre j'attends également beaucoup Blue Reflection : Sword of the Girl Who Dances in Illusions, le Sailor Moon de Gust au chara-design très mignon signé Mel Kishida, et prévu pour le 30 mars prochain. Sans oublier le troisième volet de Sen no Kiseki, prévu quant à lui pour cet automne, tout en étant exclusif à la PS4. 2017, c'est également l'arrivée du très attendu Dragon Quest XI : je privilégie la version PS4 car un Dragon Quest sur console de salon, cela faisait bien longtemps. J'ai vraiment hâte !

Du côté des "remasters", j'attends énormément celui de FFXII, Final Fantasy XII : The Zodiac Age, avec tous les ajouts de la version internationale jamais sortie du Japon. J'espère qu'il y aura un costume alternatif pour Vaan pour cacher ses abdos tout moches... (c'est LE détail stupide qui m'a toujours chiffonnée dans ce jeu). Au niveau des jeux qui vont débarquer en Europe, Yakuza 0 m'intéresse beaucoup : je n'ai joué à un aucun Yakuza (à part la démo de Ryū ga Gotoku Ishin!, si ça compte), et ce sera l'occasion de m'y mettre pour de bon. Je pense également faire Summon Night 6 - Lost Borders si j'ai le temps, ainsi que le Dark Rose Valkyrie de Compile Heart même si je le prendrai lorsqu'il sera d'occasion ou soldé. Quant à Dragon Quest Heroes II, ce sera un achat à coup sûr étant donné que j'avais beaucoup aimé le premier volet.

Quant aux sorties plus lointaines... Il y a le Death Stranding de Hideo Kojima (prévu pour 2018 ou 2019...), le nouveau God of War (la série ne m'a jamais intéressée, mais le trailer de l'E3 donne envie), Kingdom Hearts 3, le remake HD de Final Fantasy VII ainsi que le nouveau Vanillaware, 13 Sentinels : Aegis Rim, qui devrait avoir un mode en ligne. Et pour le reste... Là encore, je verrai au fil des sorties !

 

EN VRAC

Omori, un RPG surréaliste où on incarne un otaku dépressif, est également un titre que j'attends avec curiosité. Sorte de mélange entre Earthbound et Yume Nikki, ce jeu financé par Kickstarter devrait sortir à la fois sur Steam et 3DS. Et son site officiel est dans le même ton que le jeu.

Pour les jeux qui sortiront sur plusieurs supports, il y a Torment : Tides of Numenera, le successeur de Planescape Torment, que j'attends toujours avec autant d'impatience, tout comme Cyberpunk 2077 de CD Projekt. J'attendais également beaucoup Mass Effect : Andromeda, mais le dernier trailer m'a bien refroidie. Pour un jeu censé sortir dans moins de trois mois, on ne sait quand même pas grand-chose dessus... Et dans un toute autre genre, je n'oublie pas la toute dernière annonce de 2016 : un nouveau jeu de la série des "When They Cry" (Higurashi, Umineko) devrait également voir le jour !

C’est là-dessus que se termine ce bilan. Nous verrons bien ce que réservera 2017 en matière de jeux vidéo, et j'espère que l'on aura droit à quelques bonnes surprises !

Re Fantasy - Atlus
Project Re Fantasy, le tout nouveau projet d'Atlus. *_*
 

Fanart : サマーニートタイム par 鳥男 (Pixiv)

Liens en vrac :

Cet article Bilan 2016 des Jeux Vidéo – Top, Flop et attentes pour 2017 est apparu en premier sur L'Antre de la Fangirl.

L'Aria-nisme - 2016, mon petit bilan Japon

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Ce blog est peut-être moins mis à jour depuis un certain temps (et c’est peu dire, même pas un billet en 2016), mais pour autant je n’ai pas cessé d’apprécier tout ce qui vient du Japon, des animés à la littérature en passant par les J-dramas ou la musique. 2016 a suivi mon évolution des années précédentes. Ma « consommation » a très fortement diminué, ou tout du moins elle continue sa mutation. En ce début de nouvelle année, l’envie de faire un petit bilan de 2016 m’a soudainement pris, d’autant plus que l’année passée a été marqué par un important changement dans ma vie avec la fin de mes (longues) études et le vrai début de ma vie professionnelle.

Cette mutation est surtout perceptible pour deux choses : les mangas, mes achats sont devenus anecdotiques avec seulement Amanchu! et Dimension W ; les animés, même si j’ai enchaîné quelques bonnes petites périodes, comme avec Love Live! en petit plaisir coupable (je n’ai pas essayé la dernière série en y pensant). Ce n’est pas tant que je trouve qu’il y a moins de bonnes séries qu’avant, que la qualité n’est plus là, par exemple Grimgar le Monde des Cendres et de Fantaisie (sur Wakanim) a été un véritable coup-de-cœur, c’était beau et touchant avec un très gros travail sur les personnages. En fait, le « besoin » de regarder des animés ou lire des mangas n’est plus vraiment là. Ce n’est devenu plus qu’un loisir parmi d’autres… lorsque j’ai le temps et lorsque d’autres choses n’occupent pas ce temps libre. Je ne fais désormais plus de marathon de visionnage, un épisode ou deux, de temps en temps, me suffisent amplement (Love Live! ayant été la seule exception en 2016, en lien au fait que je joue un peu au jeu sur mobile). Sans doute qu’en vieillissant nos goûts et besoins évoluent.

En fait, mon goût et mon attirance pour le Japon se sont réorientés – mais en suivant un processus qui n’est pas nouveau – vers d’autres facettes de sa riche culture. Tout d’abord, la musique. En ce moment, je suis sur une grosse période Sekai no Owari ainsi que frederic.


Mon grand malheur, c’est de rater tous les concerts en France (ma blessure pour la Japan Music Party ne s’est pas encore refermée… JAM Project quoi !). J’ai enfin les moyens d’en faire plus, mais je vis à l’étranger (dans un pays où ne viendront vraiment pas les artistes de la J-Music). J’ai quand même pu voir RioRio en juillet, lors d’un petit concert dans Paris, et ça c’était génial ; Hiiragi Rio est une jeune idol pleine de peps, vraiment adorable et proche de son public (même à manger au restaurant avec nous).


Une petite pensée pour tout ce qu’apporte et continue d’apporter Nolife (pensez à voter au J-Top !) malgré les difficultés de la chaîne ; je vous conseille vivement leurs trois derniers reportages J-music de Noël disponibles sur Noco (1, les clips de 20162, les concerts, 3, les nouveaux artistes).
Je suis loin d’être un spécialiste en musique japonaise, mais elle me plait et je ne m’en lasse aucunement, je suis sans arrêt surpris par sa richesse, par ce que peut offrir le Japon à mes oreilles.

La littérature japonaise reste encore un plaisir que j’affectionne beaucoup, mes lectures restant encore aujourd’hui presque exclusivement nippones. Je continue à éplucher petit à petit le catalogue d’Haruki Murakami, avec par exemple le dernier (en attendant le prochain en 2017) et chouette  «L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage » ; il y a juste « Chroniques de l'oiseau à ressort » que j’ai du mal à finir alors qu’il est pourtant bon. Takuji Ichikawa est un auteur que j’ai bien apprécié cette année, même si les deux romans que j’ai lus ne seront jamais dans une anthologie de la littérature japonaise : « Je reviendrai avec la pluie » et « Dis-lui que je l'attends » sont vraiment agréables à lire. Dans mes petits délires, je me suis aussi lancé pour une thématique chat pour les voyages en avion, « Le Chat qui venait du ciel » Takashi Hiraide était chouette et « 20 ans avec mon chat » de Mayumi Inaba, plutôt touchant.

Je disais précédemment que je ne ressens plus cet ancien attrait pour regarder de nombreux animés. Je suis actuellement en vacances et j’aurais pourtant le temps pour cela ; j’ai un peu regarder les news sur les nouveautés et rien ne me convainc de reprendre un abonnement pour les suivre. Inversement, dès que j’ai du temps libre (et la connexion internet, ce qui est devenu compliqué en fait), je continue à avoir envie à regarder des J-dramas et à aimer ça. Je n’en ai pas tant regarder que ça en 2016, mais j’ai eu quelques grosses séquences (comme en ce moment même) avec de très belles surprises. Pour quelques exemples, il y a le très bon Dr. Kotô (disponible sur Crunchyroll), une très belle chronique de ce médecin et de ses patients sur l’île qui m’avait fortement marqué ; je le conseille vivement ! Nodame Cantabile, autre gros coup de cœur, c’est une excellente série, par son humour et ses deux protagonistes principaux hauts en couleur ; j’ai dévoré ce drama, il ne me reste plus que le second film à voir. 2016, ce fut aussi la première année pendant laquelle j’ai revue pas mal de séries dont Byakuyakou, le superbe drama qui m’a fait tomber dans ce monde, ou quelques épisodes du très touchant Koukou Kyoushi 2003 avec ce superbe duo Ueto Aya et Fujiki Naohito. Je me suis relancé également dans l’hilarant Legal High ; Sakai Masato en avocat farfelu me fait toujours autant rire avec ses mimiques.
Je suis actuellement dans un gros marathon j-drama. Si Summer Nudeétait sympathique, c’est surtout Hirugao qui m’a marqué avec ses deux actrices sublimes: Ueto Aya et Kichise Michiko (ci-contre).
Pour cette dernière série, j’ai d’ailleurs testé la plateforme viki.com qui propose une expérience intéressante pour la réalisation des sous-titres (moins on trouve sur ce site bien plus de productions coréennes et chinoise que japonaises). Je préfère toutefois l’offre de Crunchyroll et regrette que celle-ci stagne faute de public…
Je regarde actuellement Nigeru wa haji da ga yaku ni tatsu (la série semble avoir rencontré un certain succès) avec Aragaki Yui et Hoshino Gen qui sont vraiment marrants à suivre. Si la motivation est là, j’essayerai d’écrire sur ces dernières séries dans les jours à venir (mais je ne promets rien~).

Pour finir ce petit tour 2016 et loisirs nippons, il reste les jeux-vidéo. Et il y a quand même eu quelques jeux marquant. Sur la pauvre Wii U moribonde (si ce n’est morte aujourd’hui… vivement la Switch !) et mésestimée, il y avait quand même Xenoblade Chronicle X, purée, quel jeu ! Après une bonne centaine d’heures de jeu, je ne l’ai pas encore fini, mais c’est un régal. Son scénario est régulièrement critiqué, mais je trouve qu’il tient bien la route. Puis, ces sensations, c’est quelque chose : lors des premières explorations, lorsqu’on découvre la joie de voyager avec son mécha, puis voler avec lui, à chaque fois, notre perception du monde de Mira, de ses différents continents, de ses créatures, en est bouleversée. Ce Xenoblade fait partie de mon panthéon des J-RPG.
Sur 3DS (une vraie pépite cette petite console), il y a Pokémon Soleil/Lune qui est à mes yeux une vraie révolution pour la saga ; il est beau, riche et son scénario bien mieux maîtrisé sans trop brider notre liberté de jeu. Stella Glow est un beau coup-de-cœur sur cette même console, un tactical RPG classique mais très efficace et servi par une belle bande son. Depuis Noël, je joue aussi à 7th Dragon III - Code: VFD qui prouve, s’il y en avait besoin, que la 3DS est encore riche en belles surprises.

Bref, 2016 n’est pas un cru particulièrement marquant. Cette année s’inscrit dans la continuité des précédentes. Si ce sont les mangas et animés qui m’ont réellement fait tomber dans le bain japonais, je m’en éloigne toujours un peu plus sans pourtant les abandonner. Je sais que je continuerai à prendre du plaisir devant un bon animé ou à lire un chouette manga. Tout évolue, comme ma façon d’occuper mes temps libres. Pour 2017, ce que je souhaite : aller à plus de concerts, ce qui sera malheureusement peu probable (si ce n’est juillet avec Japan Expo ou autour). Que le J-drama se développe de nouveau en France ; malgré les efforts faits, surtout par Crunchyroll (avec un beau catalogue), l’offre légale s’est essoufflée, certainement la faute à une demande malheureusement trop faible. C’est regrettable, la télé japonaise regorge de séries live qui pourrait plaire à de plus en plus de gens attiré par le Japon. Prendre plus de temps pour lire. Enfin bon, on verra bien de quoi sera fait 2017, et, pour l’instant, elle commence sous le signe du J-drama, ce qui est plutôt de bonne augure.

J’en profite également pour vous souhaiter une bonne année 2017 !

Manga Mag - Mieru Hito – Tomes 1~7

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Avec Psyren sortis il y a quelques années chez Kana et Mieru Hito disponible chez Panini depuis 2008, Toshiaki IWASHIRO n’en est pas à sa première publication en France. Son nouveau titre, Kagamigami (renommé Shikigami chez nous pour une raison que l’on ignore…), nous donne une petite opportunité de vous reparler de ses précédentes séries, juste de quoi vous …

Manga Mag - Naruto Gaiden – Le 7e Hokage et la lune écarlate

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Au moins de novembre, Kana disait au revoir (et non pas adieu) à Naruto (nous lui avions consacré un dossier en 3 parties que vous pouvez retrouver en cliquant sur les liens qui suivent : Partie 1, Partie 2, Partie 3). Le ninja aux cheveux orange est déjà de retour dans Naruto Gaiden, une histoire qui vient développer un …

Manga Mag - [Concours] Gagnez le manga Les Fleurs du mal avec Ki-oon !

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En partenariat avec Ki-oon, nous vous offrons la possibilité de gagner l’un des 10 exemplaires du tome 1 du manga événement de Shûzô OSHIMI : Les Fleurs du mal (Aku no Hana). Pour faire parti des gagnants, il vous suffit de répondre à la question posée et de laisser vos coordonnées ! A vous de jouer ! À GAGNER …

Avis Critique - La babe cosplay de la semaine #323

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La babe cosplay de la semaine à découvrir. Devinez le personnage en cosplay !

Manga Mag - Le manga Les Royaumes Carnivores annoncé chez Akata

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Akata annonce l’arrivée à son catalogue du manga Les Royaumes Carnivores (Jasmin) de Yui HOTTA, un « un young seinen sauvage ». Pré-publié dans le magazine Miracle Jump de Shueisha depuis 2014, Les Royaumes Carnivores compte pour l’heure trois volumes reliés au Japon. Un titre « à mi-chemin entre Game of Thrones, Le Livre de la Jungle et Blacksad« , selon son éditeur …

MangAnime – Association - Les Royaumes Carnivores : le nouveau manga sauvage des éditions Akata !

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Nouveauté de la collection seinen des éditions Akata pour 2017, Les Royaumes Carnivores de Yui HATA débarque à coups de sabots !

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Une série d’action 100% animale terminée en 3 tomes qui parlera sans aucune retenue des comportements humains. Suivez la révolte de Buena, jeune gazelle refusant d’accepter l’oppression avec la sortie du premier volume prévue pour le mois de mars.

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JASMIN © 2014 by Yui Hata / SHUEISHA Inc.

 

Résumé de la série :

Dans un monde dirigé par la tribu royale, la famille des Lions, les carnivores règnent d’une main de fer sur les autres espèces animales. Véritables tortionnaires sans pitié, ils ne considèrent les espèces végétariennes que comme leur nourriture évidente. Et si la tribu des gazelles de Thomson est épargnée, c’est pour une seule et unique raison : les lions n’aiment pas le goût de leur chair. Asservies au rang d’esclaves, les gazelles servent hélas trop souvent de défouloir à la colère de leurs maîtres. Un jour, face à tant cruauté et à la tyrannie, Buena, jeune gazelle de Thomson, décide de se lever ! Commence alors son voyage, sa quête… à la recherche de la dernière guépard blanche de son espèce, la seule à pouvoir l’aider dans sa lutte.

 

Source : Akata

MangAnime – Association - Des carnets de notes Arslân et Pokémon offert par Kurokawa

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En ce début d’année et jusqu’au 31 mars, Kurokawa vous offre un carnet de notes The Heroic Legend of Arslân ou Pokémon pour l’achat de deux tomes du catalogue de l’éditeur. Cette offre est bien entendue valable dans les librairies participantes et dans la limite des stocks disponibles.

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Source : Kurokawa

 

Fant'asie - Gunnm, édition originale – tome 1 de Yukito Kishiro

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Gunnm - édition originale - tome 1

Gunnm, édition originale – tome 1 de Yukito Kishiro

Réédition d’un monument du manga de SF

Glénat Manga offre, avec cette nouvelle édition de Gunnm, aux plus jeunes ou à ceux étant passés à côté, de se plonger dans l’univers de Gally. Gunnmest une série de science-fiction en 9 tomes qui aura marqué de son empreinte les années 90.

Mais que vaut ce premier tome ? Est-il déjà culte ?

Gunnm, édition originale – tome 1 de Yukito Kishiro est édité par Glénat et est disponible à la vente depuis le 19 octobre 2016.

Résumé de Gunnm 1 chez Glénat

Résumé de l’éditeur :

Gally est une androïde trouvée dans la Décharge, cet océan d’ordures déversé par Zalem, la ville suspendue. Ido, un bio-mécanicien de génie, lui construit un nouveau corps, mais rien ne pourra empêcher Gally de révéler sa vraie nature : une guerrière obsédée par la victoire dont le « Panzer Kust », une redoutable technique de combat, est le seul héritage d’un passé obscur…

Gally cette guerrière androïde

Tout amateur de manga a lu ou au moins entendu parlé de Gunnm, tant cette oeuvre est fondatrice du manga SF. Datant de 1991 au Japon et parue en France en 1995, elle fait partie des incontournables de la science-fiction aux côtés des Akiraet autres Ghost in the Shell.

Si comme moi vous êtes passé jusqu’ici à côté, soit parce que vous étiez trop jeune, soit à cause de l’indisponibilité de cette série, Glénat nous propose, avec cette réédition, de (re)découvrir ce classique.

Cette réédition n’est pas le fruit du hasard puisqu’elle coïncide avec la parution de Gunnm Mars Chronicle, 3ème partie de Gunnm(la deuxième étant Gunnm Last Order). On va de suite aborder le gros point noir puisqu’on va parler de l’édition. En effet, conformément à sa politique (Glénat a communiqué dessus récemment) l’éditeur va proposer ses mangas sur du papier fin, souple et crème. Et dans le fait, ce choix se révèle assez mauvais. Le papier parait être de mauvaise qualité et à la fin de la lecture, même en étant précautionneux, on a l’impression que le manga est déjà passé entre 10 mains avant. Je trouve cela vraiment dommageable, car ça jette un certain discrédit sur cette édition. Ce qui est d’autant plus rageant que la traduction, les pages couleurs, la couverture… sont de qualité.

Mais revenons-en à l’oeuvre. Gunnmc’est l’histoire de l’androïde Gally, retrouvée dans une décharge par Ido, un bio-mécanicien qui lui redonne vie via un nouveau corps. Sauf que Gallycache probablement un lourd passé et semble être une redoutable guerrière maîtrisant le mystérieux art martial du Panzer Kust. Elle va donc chercher à comprendre qui elle est et s’engager en tant que chasseur de primes.

 

Gunnmc’est surtout le personnage de Gally, devenue une icône de la culture otaku et geek plus généralement. Il faut dire qu’elle fait partie de la catégorie des héroïnes badass encore trop peu représentées maintenant (et encore moins à l’époque). C’est un mélange entre douceur et force. Douceur dans son apparence de frêle jeune fille et dans sa volonté de plaire et suivre les conseils d’Ido. Force via son panzer kurst et plus généralement ses aptitudes de combat mais aussi dans son caractère. Elle a une grande force de caractère, avec des principes bien définis et une tendance à se définir, à trouver sa voie, quitte à aller à l’encontre des recommandations/ ordres d’Ido. Et clairement c’est cette dualité qui fait la saveur de ce personnage et la rend attachante et travaillée. Surtout, qu’évidemment, il y a tout plein de questions autour de son art martial redoutable et son passé, la rendant bien mystérieuse.

Ce seinen décrit un monde futuriste déjà assez développé, très axés sur les androïdes/ robots et leurs utilisations. Mais il y a des thèmes plus globaux comme au travers de la décharge qui sert de dépotoir pour la mystérieuse et probablement luxueuse ville de Zalem. On sent que le monde en a encore sous le pied et va être gorgé de mystères.

Ce tome 1 est une grosse introduction de ce monde et de son personnage central. Il plante les différents éléments et impose sa personnalité. L’introduction est efficace et remplit son office, notamment en n’étant pas avare en action (surtout dans sa dernière partie). Mais, même si on sent le potentiel du titre, il ne permet pas encore de classer cette oeuvre comme un indispensable de la SF. La faute a, peut-être, un certain flou sur la direction que va prendre le titre et une impression de n’avoir que survolé les spécificités du monde. Mais le tout est d’une efficacité redoutable. Les pages défilent sans que l’on s’en rende compte.  le mangaka gère très bien le rythme de son récit apportant son lot d’informations et de développements, tout en proposant des combats assez intenses et spectaculaires.

 

Graphiquement, Yukito Kishiro a un trait très agréable, un peu typé années 90. Pourtant, il a superbement vieilli et n’a rien à envier à la production moderne. Son style est détaillé, assez fin, mélange de fausse simplicité et de soin dans les détails. Les arrières-plans sont travaillés, les personnages expressifs et les combats sont superbement mis en scène. Tout cette qualité fait que l’univers parait dense et complexe; et dans le même temps Gallydégage une classe incroyable. Son découpage est également intéressant. S’il parait classique dans un premier temps, il prend tout son sens lors des combats, où il apporte vitesse et puissance, mais tout en gardant sa lisibilité.

 

Pour conclure, ce premier tome met en place la mythologie de Gunnmvia son monde et son héroïne. Pourtant, il ne permet pas encore à l’oeuvre d’atteindre son statut de manga culte. La faute peut-être à un fil rouge qui peine à se dessiner et à une intrigue qui ne se lance pas encore complètement. Mais ce manga a du charme à revendre et a un potentiel visible au premier coup d’oeil. Surtout que le style de Yukito Kishiro est savoureux, un brin nostalgique mais moderne néanmoins.

J’attends la suite avec impatience pour moi aussi, peut-être, classer Gunnmcomme un incontournable. Et vous qu’en avez-vous pensé ? Ce tome justifie-t-il sa flatteuse réputation ?

Meido-Rando - [SPOILERS] Pour aller plus loin dans Your Name de Makoto Shinkai (VF, rythme, fanarts, timelines, trivia, roman…!)

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Lorsque j’ai assisté à l’avant-première de Your Name à Nantes le 8 Décembre dernier, j’étais loin de me douter que le film allait autant me marquer et m’obséder pendant des semaines. Il est assez rare qu’une oeuvre me tienne à coeur à ce point. Cela faisait même bien trop longtemps, si vous voulez vraiment tout savoir ! Je crois que la dernière fois c’était Haruhi en 2006. 

Ce qu’on aurait préféré voir en allant mater Rogue One. Source : (Pixiv)

 

Mais bref, dans ce billet découpé en diverses sections qui n’ont pas toujours à voir entre elles, je vais m’efforcer de vous emmener un peu plus loin dans le film et son univers. Bien sûr il va y avoir de nombreux spoilers : si vous n’avez pas encore pu voir le film, je vous invite à fermer l’article maintenant et à y revenir plus tard. Et si je vous surprends à télécharger le leak tout moche bourré de watermarks et sous-titré chinois/anglais, je vous reprends votre carte d’être humain.

C’est mignon Par tokinohimitsu

Bon, vous êtes bien calés ? Alors on commence. 

Dans cet article, quand je mentionne Taki!Mitsuha, cela veut dire « Taki dans le corps de Mitsuha » et inversement, Mitsuha!Taki veut dire Mitsuha dans le corps de ce dernier.

La VF

Oui, la VF est bien vous savez. Il n’y a pas que le doublage japonais dans la vie. D’ailleurs qu’on le veuille ou non, un doublage est indispensable pour que le film trouve un public de néophytes en la matière.

Et pour Your Name, nous avons eu droit à, ma foi, un doublage de fort bonne facture. Je dirais pas parfait car il y a des irrégularités, mais globalement, on peut en être content (notez que j’ai vu la VO en premier) : 

  • Mitsuha (par Alice Orsat) a un petit côté Geneviève Doang (D.va dans Overwatch le plus récemment) pas déplaisant du tout. Elle s’en sort dans les moments les plus tendres comme les plus dynamiques. C’est vraiment du bon boulot et ça fait plaisir à entendre.
  • Taki par contre n’est pas toujours dans le bon ton. Il y a des fois où ça passe très bien (on sent la différence entre Mitsuha!Taki et Taki!Taki, ce qui est super positif). Il y a quelques moments de brillance dans le doublage mais on sent surtout que le comédien s’est fait au personnage en cours de route. 
  • Les amis de Mitsuha et ceux de Taki sont également bien doublés, rien de spécial à redire dessus. Tessie en particulier ressort très bien en VF.
  • Mlle. Okudera par contre me laisse un peu mitigé sur la question. Elle a un côté très détaché par moments, et parfois elle se laisse aller et rend son personnage bien plus attrayant (le moment où elle s’émerveille devant la mascotte avec Tsukasa m’a bien fait sourire.)
  • La grand-mère et la petite soeur de Mitsuha sont par contre pas vraiment dans le ton. Surtout la grand-mère, on sent bien que c’est une doubleuse qui n’est pas habituée à faire ce genre de rôles et qui double plutôt des voix jeunes. Petite erreur de casting selon moi (même si bon, après, on s’habitue, c’est juste qu’au début ça choque)

Du coup je ne peux que recommander la VF. Il y a de bonnes trouvailles dedans et elle sonne plutôt naturelle. Je vais en rajouter une couche sur Mitsuha mais sa doubleuse appuie bien là où il faut durant les scènes émotionelles, elle est vraiment à fond dans le personnage et ça se ressent très bien. Le moment où Mitsuha reprend son corps après le crépuscule, qu’elle se relève et essaye de se remémorer le prénom de Taki est très touchant.

« Taki… Taki… Ca va aller… Je vais m’en souvenir… » 

De même, le passage où elle regarde le paysage dans le train la conduisant à Tokyo est fort bien retranscrit. La doubleuse rend très bien le côté hésitant de Mitsuha, qui se demande comment Taki va prendre le fait qu’elle vienne à l’improviste le voir. Pour quelqu’un comme moi qui a déjà fait ça a une fille, je me suis pris les feels en plein dans mon petit coeur.

Si je devais pinailler, le seul moment qui m’a paru difficile à comprendre pour un néophyte c’est qu’au début ça parle de sake kuchikami, le sake que Mitsuha et Yotsuha font, et que plus tard, ça parle de « kuchikamisake ». Une petite inversion de mots qui peut coûter cher pour quelqu’un qui n’est pas familier avec la langue.

Ce qu’on aurait tous aimé voir après les crédits, par Sunday Offline

Le rythme du film et ce qu’on loupe au premier visionnage

Un des points forts de Your Name reste sans aucun doute son rythme, soutenu jusqu’au bout ou presque. A aucun moment on ne ressent l’enneui car le film nous arrose d’informations et de choses à voir, et ce continuellement. Il n’y a guère de moment contemplatif où on peut se poser et admirer le décor : de nombreux passages sont bourrés de petits détails laissés là par Makoto Shinkai pour récompenser les plus attentifs. Souvent quand je matte un film vient un moment où je regarde ma montre pour voir l’heure qu’il est alors que ça n’est jamais arrivé lors du premier visionnage du film.

Après plusieurs visionnages, on remarque que chaque scène, chaque plan a de l’importance. Dans ma tête je me disais, au bout de la 4ème séance, « Ah oui, il y a cette séquence-là pour parler de ce point de scénario. » J’étais en mode full analyse. Le truc c’est que comme le rythme est assez rapide, au premier visionnage on passe forcément à côté de beaucoup de détails qui ont néanmoins une importance capitale et qui annoncent, voire spoilent, qu’il y a un mega problème avec leur échange de corps. Je vais faire mon geek de service pour le coup mais Taki a un iPhone 6S (ou 6 à la rigueur) et Mitsuha un iPhone 5 (ou 4/4S à la rigueur) des téléphones qui sont espacés de 3 ans. 3 ans c’est le nombre d’années qui les séparent tous les deux.

L’autre exemple annonciateur c’est bien sûr les calendriers de leurs téléphones. Si on ne voit pas l’année, on voit qu’ils sont bien à la même date mais que les jours différent, laissant penser qu’ils ne sont en effet pas sur la même année. Ils sont bien espacés de 3 ans. D’ailleurs, quand Taki!Mitsuha (Taki dans le corps de Mitsuha) se réveille et s’habille pour l’école, c’est bien parce qu’il pense qu’il y a cours ce jour-là, et pas que c’est un dimanche. 

Bref, ce genre de détails vous frappe immédiatement au visage au second visionnage. C’était juste sous nos yeux la première fois et on est passés à côté, ou du moins on prend ça pour des incohérences de scénario alors que non !

Certains reprocheront peut-être au film d’avoir quelques scènes de trop à la fin du film. Je ne trouve pas vraiment car elles permettent de montrer combien Makoto Shinkai aime jouer avec nos nerfs : on aurait pu avoir une redite de 5cm par seconde, une autre de ses oeuvres, mais ce ne fut pas le cas. Je sais que de nombreux spectateurs auraient hurlé au scandale si ça avait été le cas, mais Shinkai nous teaseà mort en nous faisant croire, jusqu’au tout dernier moment, qu’ils ne se rencontreront jamais. Le vil gredin.

Une fort charmante Mitsuha adulte, par Sky of Morika

La perte de mémoire et le rêve

Quand on parle des thèmes de Your Name, on pense principalement à l’échange de corps, à mieux connaître l’autre (Shinkai aurait dit en grand philosophe  « Aimer quelqu’un c’est entrer dans sa peau »), on parle également du temps et de l’espace mais on oublie pas mal de parler de la thématique du rêve alors que ça revient très souvent.

En particulier, le rêve dont on a un excellent souvenir mais qui s’estompe sitôt quelques minutes passées au réveil. Dans la vraie vie c’est parce que notre cerveau les évacue dés que la journée commence pour ne pas s’en encombrer, puisque les rêves sont normalement là pour consolider la mémoire durant le sommeil. Il n’est pas rare qu’on rêve de ce qu’il s’est passé durant la journée ou d’éléments ayant un lien avec celle-ci. 

Peu importe de quoi on a rêvé, à moins de noter scrupuleusement ses rêves dés son réveil, on les oublie forcément. On en a de très vagues souvenirs, qui sont parfois juste des sentiments ou des impressions, mais pas plus.

Ce que l’on prend alors pour un vide scénaristique dans Your Name n’en est en fait pas forcément un. Certes le film nous la joue surnaturel en effaçant les messages du téléphone de Taki sous ses yeux lorsqu’il découvre que tout ceci n’était qu’un rêve, ce qui ajoute à l’effet dramatique mais nuit un peu à la cohérence. Reste qu’à part ces quelques errements, le film fait un bon boulot quand il s’agit de nous enfoncer dans le crâne qu’un rêve est un rêve, et que l’on en tire qu’une légère impression au réveil et durant la journée. On comprend sans problème que Taki et Mitsuha mettent du temps à se rendre compte de ce qu’il se passe, et qu’ils ont un très, très vague souvenir de ce qu’il s’est passé la veille quand leur autre moitié occupait leur corps. Un peu comme… dans un rêve !

Même s’il est clair que pour les besoins du scénario Taki et Mitsuha devaient oublier jusqu’à leurs noms et que parfois on peut se dire que c’est un peu poussé, ça reste néanmoins crédible dans la diégèse du film.

La grand-mère de Mitsuha enfoncera alors le clou en expliquant à Taki!Mitsuha que les rêves sont éphémères par nature et qu’il doit chérir cette expérience. Elle et Futaba (la mère de Mitsuha et Yotsuha) ont d’ailleurs déjà eu ces rêves par le passé. Une théorie de fan voudrait que le père de Mitsuha et sa mère aient déjà échangé leurs corps, ce qui expliquerait comment, quand Taki!Mitsuha vient lui expliquer qu’il faut évacuer la ville, celui-ci déclare :

« Tu n’es pas Mitsuha… Qui es-tu ? »

Peut-être s’est-il dit que sa fille aussi était victime du même phénomène que sa mère en son temps. Cela reste une théorie de fan, bien sûr !

Toujours est-il que le rêve est bel est bien présent. D’ailleurs, toute la première partie du film, avant le générique, nous montre déjà Mitsuha et Taki adultes qui se réveillent un beau matin à Tokyo, séquence que nous revoyons à la fin du film : et si tout le film post-générique d’ouverture n’avait été qu’un rêve ? Et si Taki et Mitsuha croisant leur regard entre deux trains n’était qu’un bête coup de foudre ? Capilotracté, n’est-ce pas ? 

Encore ce qu’on aurait aimé voir après les crédits, par Squidsmith

Les obstacles pour que le film fasse un carton ici

Pour y avoir emmené différentes personnes, Your Name est loin d’être un film universel comme peut l’être un Ghibli. On a tendance à l’oublier mais les messages véhiculés par les films Ghibli, en particulier ceux de Hayao Miyazaki, ont tendance à toujours parler d’écologie ou de nature. Pas que ça soit un mal, bien au contraire même, mais ce sont des thèmes qui parlent. Leur poésie est même bien plus poussée que ce qu’on peut trouver dans Your Name. Mais il ne faut pas oublier que Makoto Shinkai, la quarantaine, est un réalisateur qui vit avec son temps, et qui nous propose une histoire moderne, où les téléphones portables jouent un rôle clé, où il y a des blagues autour de la poitrine de son héroïne et où on y découvre une grande ville comme Tokyo. Your Name n’est pas un Ghibli. Et ce n’est pas plus mal ! 

Sa fraîcheur a néanmoins un prix : pour les générations plus âgées en France, il est plus difficile à comprendre. Les sauts dans les timelines et les corps des personnages rendent le visionnage un peu confus. Il y a bien un côté fantastique au film comme dans un Ghibli mais il ne joue plus sur le surnaturel comme ressort scénaristique que sur l’émerveillement qu’il peut procurer et qu’on trouve dans un Ghibli ou un film de Mamoru Hosoda. 

Le plus gros caillou dans la chaussure du film pour moi reste au tout début : Taki!Mitsuha se réveille et se pelote la poitrine parce que, quand garçon on rêve qu’on est une fille c’est le premier truc qu’on va faire, vraiment. Il se lève, se voit dans le miroir et hallucine, et puis après on passe à Mitsuha!Mitsuha directement qui prend son petit déjeuner avec sa famille, sans réelle transition. On peut comprendre que c’est pour perdre un peu le spectateur et le faire s’interroger sur ce qu’il a vu. Cela passe même comme papa dans maman au premier visionnage, mais au second, ça se remarque immédiatement. 

Quand on est assez habitué à consommer de l’animation japonaise ou des séries américaines au scénario parfois riche et torturé niveau timeline, ça passe crème, mais pour le grand public dont ce n’est pas l’habitude, ça l’est déjà beaucoup moins. 

Ce qui est dommage, car il faut saluer l’extraordinaire campagne de publicité menée par Eurozoom qui distribue le film en France et les bons résultats d’entrées par copie dans les salles de cinéma, mais j’ai un peu trop peur que le film s’essoufle un peu trop vite. Ceci étant dit, on arrive bientôt sur sa troisième semaine d’exploitation, nous verrons bien s’il tient la distance. Je l’espère sincèrement car il s’agit d’un des rares films que j’ai sans cesse envie de revoir. Un peu comme quand j’étais gamin et que je pouvais mater des VHS de films ou de dessins animés en boucle, sans jamais m’en lasser. Un peu comme si j’étais amoureux de ce rêve dont je ne veux pas me réveiller.

Je vous ai déjà dit que je kiffais grave le design de Mitsuha adulte ? Même si elle a pas de ponytail ? Par Dacchi

 

La timeline de Your Name

Un sujet un peu épineux que voici, mais heureusement Makoto Shinkai, dans une séance de questions-réponses après une projection, a donné des éléments de réponse assez précis. On sait déjà que l’histoire se déroule en 2016 pour Taki et en 2013 pour Mitsuha.

  • Pour Mitsuha, l’échange de corps commence le 2 Septembre 2013. Pour Taki c’est le 2 Septembre 2016.
    • Le bodyswap de Taki!Mitsuha n’est pas montré dans le film (et c’est dommage, mais en vrai, seul l’un des deux personnage suffisait en effet, le film aurait juste gagné en lourdeur.)
  • Le 2 Septembre 2013, Taki!Mitsuha écrit dans le carnet de Mitsuha « Qui es-tu ? »
  • Le 3 Septembre 2013 on voit Mitsuha aller à l’école et s’interroger sur ce qu’il s’est passé.
  • Le 5 Septembre 2016, un autre échange de corps a lieu, cette fois de Mitsuha!Taki. Celle-ci découvre la vie de Taki, Tokyo et son école.
  • Le 5 Septembre 2016, Taki!Mitsuha est à Itomori mais on ne le voit pas dans le film.
  • Après ça, on a la chanson Zenzenzense qui joue avec le montage qui montre que l’échange de corps continue d’avoir lieu régulièrement tout au long du mois de septembre 2013/2016. D’après Shinkai, ça fait 11 échanges de corps, certains n’ont pas été montrés dans le film.
  • Le 2 Octobre 2016, Mitsuha!Taki organise un rendez-vous pour le lendemain avec Miki Okudera.
  • Le 3 Octobre 2016, Taki va à ce rendez-vous.
  • Le 3 Octobre 2013, Mitsuha décide de sècher les cours et d’aller à Tokyo rencontrer Taki. Déçue de trouver un collégien, elle rentre chez elle, demande à sa grand-mère de lui couper les cheveux (c’est romantique de se couper les cheveux après une déception il paraît.)
  • Le 4 Octobre 2013, la comète Tiamat se brise et une partie tombe sur Itomori.

 

Shinkai déclarera après avoir expliqué tout ça à son auditoire que le plus difficile dans la conception du film était de faire passer des émotions sans toutefois assomer le spectateur avec la complexité de la ligne temporelle. Un exercice périlleux, car on peut facilement crier à l’incohérence, mais d’un autre côté, multiplier les explications donne souvent des résultats contre-productifs pour le spectateur, qui doit alors s’accrocher pour comprendre ce qu’il se passe, et perdre ensuite le fil des émotions. Je traverse le même genre de soucis avec Eternity, où j’ai envie d’en dire beaucoup, mais où il faut que j’arrive à ne pas trop en faire pour que le récit soit fluide, au risque de lâcher des TGCM ici ou là (Ta Gueule C’est Magique)

Un épilogue comme un autre par Tokinohimitsu

Trivia

Quelques petits détails ont également été lâchés par Makoto Shinkai au détour de questions-réponses. Ce petit chenapan a beaucoup de choses à dire sur son film, aussi modeste puisse-t-il être durant ces échanges ou les interviews : (ceci est tiré de la même séance Q&A que précédemment)

  • Lorsque l’annonce corrective est diffusée dans Itomori après que Sayaka se soit fait prendre, la femme qu’on voit dans le fond est sa grande soeur, c’est elle qui lui a donné la fréquence à utiliser pour pirater les hauts-parleurs.
  • Shinkai imagine que Mitsuha bosserait dans le textile une fois à Tokyo, à cause de son expérience en couture.
  • Le film a été fait en pensant la musique en premier lieu. Le story-board de la séquence de fin n’a été réalisé qu’à partir du moment où la chanson Nandemonaiya fut écrite.
  • Tsukasa porte une bague de fiançailles à la fin : il l’est avec Miki Okudera.
  • Après qu’Itomori soit détruite, Mitsuha déménage à Tokyo. Shinkai n’a pas l’air décidé si la grand-mère et Yotsuha l’accompagnent ou habitent près d’Itomori.
  • Les gens qu’on voit à la fin, justement, très brièvement, sont les camarades de classe de Mitsuha (oui même ceux qui se moquaient d’elle). On y voit Yotsuha aussi à la toute fin de la séquence, qui a l’air passablement s’ennuyer au lycée.

Ils sont mignons aussi quand ils sont gênés. Par ranma (kamenrideroz)

Le Roman

Makoto Shinkai a en effet écrit un roman sorti peu avant le film au Japon. Normalement celui-ci devrait être édité chez nous, probablement via l’édition collector qui sortira. Pas de date pour le moment, même si au pire des cas ça devrait être en Octobre 2017. Il s’agit d’une date comme ça pour commencer à lister le produit sur Amazon, donc à prendre avec des super grosses pincettes. 

Pour en revenir au roman, il fait environ 85 pages, donc rapide à lire. Si vous cherchez un tant soit peu vous le trouverez assez facilement sur le net. Je ne l’ai pas encore lu, je ne peux donc pas vous dire s’il y a plus de choses que dans le film ! D’après le début cependant, il est évident que Makoto Shinkai déteste les traducteurs : Le roman est à la première personne, et dans le même paragraphe il aime méler Mitsuha et Taki, en utilisant le pronom « watashi » pour Mitsuha et « ore » pour Taki, les deux équivalents à « je » chez nous. Un enfer en prévision pour l’adaptation ! Notez que la VF du film s’en sort très bien à ce niveau, mais je ne vous en dirai pas plus.

Fanarts

On termine ce billet déjà bien long par des fanarts glanés ici ou là. On remarque que la communauté produit pas mal de qualité, et qu’elle arrive souvent à retranscrire des moments clés du film, voir à étendre celui-ci, comme je l’ai déjà montré avec les fanarts disséminés au cours de l’article.

En tous cas, tout cela fait chaud au coeur, et me redonne encore envie de retourner voir le film !

Mitsuha au réveil, par Ponpon

L’artiste joue sur le jeu de mot « wa » de Kimi no na wa. Le nom du film en japonais peut être lu en « Ta corde » au lieu de « Ton nom ». Par tokinohimitsu

Taki tenu en laisse. A noter que l’auteur a fait des strips très drôles sur l’histoire du film. Par heizou (hezo3361)

Après tout ce qu’ils ont vécu, leurs retrouvailles. Par ranma (kamenrideroz)

Une autre charmante Mitsuha adulte, toujours par ranma (kamenrideroz)

Mitsuha en serveuse au restaurant italien de Taki. Miam. Par k.ty (amejin)

Dommage Taki, tu ne peux plus échanger de corps avec Mitsuha ! Par ranma (kamenrideroz)

Mitsuha a l’air soulagée ! Par Hanaeda Shiki

Heureux de se retrouver au crépuscule, par Rara (pql-amz)

Ai-je vraiment besoin de commenter ce moment génial du film ? Par k-rumi

« J’avais très envie de te revoir. » par Marumoru

La même, par shino (eefy)

 

Et voilà ! 

Et vous, qu’avez-vous pensé du film dans ses moindres détails ? 

 

Manga.Tv The Blog - Quel manga offrir ? – podcast de Manga.Tv – La 5e de couv’ #5DC – Saison 2 Episode 2 – 2/3

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Chaque fin d’année une rythmique qui revient : vous comme nous, en tant que fans de manga, vous cherchez une chose… Comment, quoi et à qui offrir un manga ? Est-ce que conseiller et offrir des mangas est un art ? S’abonner au flux rss   S’abonner sur Itunes              … Lire la suite...

MangAnime – Association - Les recommandations manga de Kazune [Semaine n°1 : du 02 au 08.01.2017]

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Titre
Alchimiaalchimia1
Numéro du tome
Tome 1
EditeurFrance : Pika Edition
Première publicationFR : 2016
AuteurScénario : Samantha BAILLY

Dessin : MIYA

Type
Shôjo
GenreFantastique, Romance

Synopsis de la série (éditeur) :

Ifénien ou Alchimiste, choisis ton camp !
Saë, une jeune alchimiste, sillonne le royaume d’Alchimia en bateau. Avec ses compagnons de voyage, elle utilise ses dons magiques pour collecter et protéger la mémoire de son peuple. Mais la guerre éclate avec Ifen, le royaume voisin qui voue un culte à la Nature. En pleine tourmente, Saë est sauvée par Idan, jeune soldat ifénien. Accusé de trahison et condamné à mort, il trouve refuge sur le navire de Saë.
Alors que tout oppose les jeunes gens, le destin les pousse l’un vers l’autre…

 

L’avis de Kazune :

Un univers fantastique, une guerre entre des possesseurs de pouvoirs et des êtres qui en sont dénués, ainsi qu’une pointe de romance type « triangle amoureux compliqué ».. Tout ceci ne semble pas annoncer d’originalité et pourtant, le titre regorge de qualités non négligeables !

Alchimia est un titre français scénarisé par Samantha BAILLY, connue notamment pour ses œuvres du genre fantasy. Il est dessiné par MIYA, auteure entre autres du global manga Vis-à-Vis publié chez Pika Edition. Deux connaissances qui ont donné naissance à un titre bien plus attrayant qu’au premier abord. Nous sommes en présence de personnages assez typiques du genre : une jeune femme douce et bienveillante, se trouvant aux côtés d’un garçon protecteur et attentionné; et qui va rencontrer un beau jeune homme ténébreux et envoûtant, lui ayant témoigné un peu de gentillesse. Cependant, dès le début de l’histoire, l’héroïne présente une certaine intelligence et force de caractère, ce qui n’est pas forcément le cas de toutes les héroïnes de ce genre de titre. Les deux jeunes hommes possèdent chacun leurs charmes, tant au niveau du physique avec leurs traits fins et élégants, qu’au niveau du caractère qui semble assez opposé (pour appuyer sur l’aspect conflictuel entre les deux peuples). De quoi plaire à tout type de lectorat féminin et de quoi permettre au lectorat masculin de s’identifier en l’un d’eux. Indépendamment de ce trio déjà fortement intrigant, les personnages secondaires actuellement présentés sont tous aussi intéressants et charismatiques : Rubis, la capitaine de l’Atelier, alliant prestance et élégance, ainsi que Vidanno, le cuisinier joyeux, toujours là pour ajouter une touche d’humour et titiller la jeunesse.

Outre ses personnages, Alchimia nous propose dans ce premier tome une histoire bien amorcée. On s’imprègne d’ores et déjà de l’univers fantastique grâce à des explications judicieusement distillées entre quelques scènes d’action propres et épurées. Les décors ne sont pas abondants, voire même absents parfois. L’accent est bien souvent mis sur les personnages uniquement à l’aide de trames, ce qui pourrait être reproché au titre. Cependant, ce procédé permet aussi de mieux s’imprégner des émotions de ces derniers et de ne pas être perturbé par un décor trop travaillé. Le design des personnages n’est certes pas dans la plus grande finesse, mais reste malgré tout assez travaillé et très agréable à la lecture.

Nous sommes ainsi en présence d’un premier tome très appréciable. Les deux auteures nous entraînent sans aucune difficulté dans leur univers fantasy. On ne peut qu’attendre la suite des aventures à bord de l’Atelier avec impatience.

 


 

Titre
Alice in Borderland

今際の国のアリス

Numéro du tome
Tome 15
EditeurFR : Delcourt/Tonkam
Première publicationFR : 16/11/2016
AuteurHaro ASÔ
Type
Shônen
GenreFantastique, Suspens

Synopsis de la série (éditeur) :

Alice, Karube et Chôta. Trois potes. Trois rêveurs. Trois garçons en décalage avec la société. Lorsqu’un feu d’artifice les projette dans un Japon parallèle, les voici contraints d’affronter des épreuves toutes plus terrifiantes les unes que les autres ! Et il faut agir vite, intelligemment, efficacement pour gagner un instant de répit, rester en vie et percer les mystères de Borderland…

 

L’avis de Kazune :

Ce quinzième tome d’Alice in Borderland nous rapproche de la fin de la série qui en compte dix-huit. Dans ce volume, seuls deux chapitres sont consacrés à la trame principale, accompagnés de trois chapitres spéciaux.

Dans la première partie, de nouvelles informations sur Borderland nous sont révélées dans un reportage filmé par un joueur. C’est l’occasion d’avoir un autre point de vue sur la vie à Borderland et de ressentir de manière différente les émotions des personnages, notamment celles du caméraman. Ce film met à nouveau en lumière la déchéance humaine en cas de crise importante, les changements qui découlent de cette vie à hauts risques à Borderland. Il permet également à notre héros principal de refaire une brève apparition après une très longue absence, pour nous rappeler qu’il n’a pas disparu et que son retour ne devrait plus tarder. L’auteur nous dévoile les informations au compte-gouttes et maintient le mystère jusqu’au bout, puisqu’un revirement de situation vient rapidement mettre un terme aux révélations.

La seconde partie du tome est consacrée à l’un des personnages forts de l’épisode de la plage, que nous n’avions pas revu depuis qu’il avait fait chemin à part : Chishiya. Ce jeune homme extrêmement intelligent défait une des têtes de Borderland et se retrouve face à un de ses anciens camarades de la plage, Kuzuryû, qui était en réalité un Roi et semblait les manipuler. Mais quel était son but ? Voilà la problématique majeure de cette partie et ce que va chercher à découvrir Chishiya, annonçant des révélations à venir sur le peuple de Borderland. Nos deux têtes pensantes s’affrontent alors en tête à tête dans un jeu intellectuel d’une intensité incroyable, après avoir vaincu leurs adversaires. La tension est à son paroxysme et le lecteur ressent à la fois frisson et excitation. Le volume s’achève alors sur l’annonce de ce combat psychologique entre les deux personnages.

Un quinzième tome d’Alice in Borderland qui nous propose son lot d’angoisses, de manipulations et de réflexions afin de nous dévoiler quelques informations importantes sur les secrets de la série. Cependant, les mystères restent encore nombreux. Les épisodes spéciaux permettent à l’auteur de remettre en avant des personnages importants du scénario que nous pensions disparus, probablement dans l’objectif de les faire réintégrer rapidement la trame principale. Ces chapitres ont également pour but de nous éclairer un peu plus sur les secrets du scénario.

 


 

Titre
Somali et l’esprit de la forêt

ソマリと森の神様

Numéro du tome
Tome 1
EditeurFR : Komikku
Première publicationFR : 10/11/2016
AuteurYako GUREISHI
Type
Seinen
GenreAventure, Fantastique

Synopsis de la série (éditeur) :

Le monde n’appartient plus aux humains qui sont en voie d’extinction mais aux non-humains qui les dévorent ou en font leurs animaux de compagnie. Golem est l’esprit de la forêt et il a pour mission de la garder et de la protéger. Il ressemble à un robot et il ne ressent ni la douleur, ni les émotions. Un jour, il va faire la connaissance de Somali, une jeune humaine, et contre toute attente il va se prendre d’affection pour elle. Il va alors décider de l’aider à trouver les autres humains et ensemble ils vont commencer un long voyage plein d’aventures et de rencontres extraordinaires Mais les jours de Golem sont comptés car il n’a qu’un an et 112 jours à vivre. Parviendra-t-il à confier celle qui l’appelle « Papa » à ses semblables avant de disparaître ?

 

L’avis de Kazune :

Dans un monde où les humains n’ont plus leur place, où ils sont traqués et contraints à vivre cachés des non-humains, un golem recueille une jeune fille perdue qui l’adopte instantanément en tant que figure paternelle. Le golem, créature à la longévité impressionnante et sortant rarement de la forêt dont il en est le gardien, entreprend alors un périple avec cette dernière dans ce vaste monde peuple de dangers.

Somali et l’esprit de la forêt nous transporte dans un univers féerique, extrêmement riche. Nous découvrons une palette rafraîchissante de créatures fantastiques, connues ou imaginées pour cette histoire. Ces êtres oniriques couplés aux somptueux décors rassasient notre goût de l’évasion, tout en titillant notre curiosité puisqu’on a hâte de découvrir les prochaines créatures et qu’on tente d’ores et déjà de les imaginer.

En outre, ce qui reste le plus frappant dans ce premier tome, c’est la relation qu’entretiennent les deux personnages principaux : très complices, il semblent apprendre l’un de l’autre malgré leurs différences d’âge et d’espèce, ce qui invite à croire en la viabilité d’une coexistence entre deux êtres ayant bon nombre de divergences. La jeune Somali découvre ce qui l’entoure aux côtés du golem, puisqu’il possède à la fois les connaissances sur ce vaste monde et la sagesse adéquate . Quant à lui, pourtant censé être impassible et ne ressentir aucune émotion, il développe des réactions, des sentiments qui lui sont inconnus au contact de la petite. Cette relation très forte qui les unit accroît l’attachement et la sympathie que nous ressentons à leur égard en ayant conscience de leur passé baigné dans la solitude. Un profond respect et une vive émotion nous envahit dès que nous apprenons le but du golem : un objectif très noble qui renforce notre attirance pour cet étrange personnage.

Concernant les dessins, ils sont fins, précis et foisonnent de détails afin de nous éblouir et de nous immerger plus encore dans l’atmosphère fantasy de l’œuvre. De plus, les émotions des personnages sont très clairement retranscrites grâce au trait de l’auteure.

Komikku, après avoir déjà édité deux titres fantasy d’exception dans son catalogue, à savoir The Ancient Magus Bride et Minuscule, nous propose ici un titre qui trouve aisément sa place aux côtés de ceux-ci. Véritable coup de cœur, ce premier tome nous fait voyager, sans nous perdre dans de longues explications puisqu’il nous immerge d’emblée dans son univers fantastique et nous affecte fortement grâce à des personnages attachants. Somali et l’esprit de la forêt, bien qu’il convienne à toutes les tranches d’âge, reste, à l’image de Minuscule, plus accessible à un jeune public que The Ancient Magus Bride, qui propose un scénario plus complexe, plus mature. A noter que Kore YAMAZAKI, auteure de ce dernier titre, a fortement recommandé Somali et l’esprit de la forêt.

 


 

Titre
Bloody Monday

ブラッディ・マンデイ

Nombre de tomes
FR : 23 (Terminé sur 3 saisons)

JP : 23 (Terminé sur 3 saisons)

EditeurFR : Pika Edition
Première publicationFR : 01/09/2010
AuteurScénario : Ryô RYÛMON

Dessin : Kôji MEGUMI

Type
Shônen
GenreSuspens, Aventure

Synopsis de la série (éditeur) :

En apparence, Fujimaru Takagi est un élève comme les autres mais, en réalité, c’est un hacker de génie. Connu sous le pseudonyme de Falcon, Fujimaru travaille en étroite collaboration avec la « THIRD-I », une agence gouvernementale secrète qui œuvre dans l’ombre pour préserver la sécurité publique. Les capacités hors du commun de Fujimaru sont mises à contribution le jour où l’agence découvre une carte mémoire contenant de troublantes informations. Il semblerait qu’un virus meurtrier élaboré en Russie sera bientôt utilisé par des terroristes. Il s’agit d’une crise sans précédent : la survie de populations entières est en jeu !

 

L’avis de Kazune :

Fujimaru est un lycéen normal, du moins en apparence puisqu’il est également « Falcon », un hacker de génie qui s’échine à combattre le terrorisme aux côtés du Third-I, une agence secrète gouvernementale. Cependant, l’offensive face à l’organisation criminelle qui semble sévir actuellement n’est pas si simple : de nombreux adversaires sont disséminés partout, même au sein des forces de police… Ils sont bien préparés et sont dirigés par des personnages extrêmement doués et manipulateurs.

Bloody Monday est une série en 3 saisons, totalisant 23 tomes, pour une tension permanente et des rebondissements fracassants. Bien que chaque saison semble présenter une histoire indépendante, il y a bel et bien un fil rouge entre les trois. Manipulation et trahison sont les maîtres-mots qui régissent cette série. Bien que le suspens soit omniprésent dans les deux premières saisons via une tension permanente et un mystère plus marqué notamment quant à l’identité des terroristes, la 3e saison conclut la série proprement. Les points forts du scénario, autres que son suspens intense,  sont l’ingéniosité dont font preuve les personnages pour résoudre les divers problèmes qui se posent à eux (qu’ils s’agissent des « bons » ou des « méchants »). On assiste à un déluge de réflexions parfaitement menées, qui malgré parfois quelques termes techniques propres au hacking, ne sème pas le lecteur et le prend instantanément aux tripes.

Les personnages sont tous bien développés et leur évolution est fulgurante au fil des tomes. Chacun possède un charisme incroyable. Même ceux qui paraissent effacés, s’affirment au fil des tomes. Les auteurs ont également conféré à chacun d’entre eux une part de mystère qui maintient le lecteur dans le flou, voire dans le doute permanent. Mais face à cette suspicion constante, une véritable relation de confiance est développée entre des protagonistes, leur conférant une véritable force et les rendant plus intéressants encore. C’est un aspect classique des shônen, mais il est ici très bien exploité.

Du côté du dessin, Bloody Monday est un véritable bijou : des décors travaillés, des personnages aux traits propres et soignés, ainsi qu’une découpe des cases maîtrisée, pour une immersion encore plus marquée. Notons également une évolution graphique du trait de l’auteur au fil des saisons, qui l’a notamment parfaitement adapté à l’évolution de ses personnages.

Pour conclure, Bloody Monday est un véritable coup de cœur dégusté depuis son lancement. Il restera à coup sûr comme l’un des titres à dévorer sans modération, qui, bien que les mystères nous seront déjà connus, parviendra toujours à nous surprendre tant la tension est maîtrisée par les auteurs.

 

 

MangAnime – Association - Kotaro de Haikyû!! intègre le terrain des Nendoroid

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Les Nendoroid à l’effigie des personnages de Haikyû!! fleurissent à la pelle et c’est maintenant au tour de Kotaro Bokuto de l’équipe de Fukurodani de rejoindre ses comparses.

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Cette Nendoroid sera proposée avec trois visages différents : un avec une expression standard, un avec une expression de surprise et enfin un pour son expression quand il réussit un coup. Divers accessoires sont également proposés pour recréer les scènes mythiques de la série.

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Série : Haikyû!!
Personnage : Kotaro Bokuto
Fabricant : Orange Rouge
Taille : 10cm
Sortie prévue : juin 2017
Prix : ¥4600 (38€ env.) chacun
Où la précommander : Good Smile Shop

 


MangAnime – Association - Resident Evil – Heavenly Island s’achèvera prochainement

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Alors que la série vient de sortir d’une pause de deux mois au Japon, le manga Resident Evil – Heavenly Island de Naoki SERIZAWA va se conclure à son 5e tome comme l’indique le site de vente nippon Honya Club. Ce volume paraîtra le 8 février au Japon.

En France, le titre est publié par les éditions Kurokawa. Le tome 3 est paru en septembre dernier.

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Résumé de la série :

« Idol Survival », sorte de « Koh Lanta » composé uniquement de mannequins et de belles actrices, est une émission ultra-populaire dans le monde entier, dont le nouvel épisode se tourne actuellement sur l’île de Tortuga. Mais le tournage ne sera pas de tout repos, car Claire Redfield, spécialiste du bioterrorisme, enquête sur cette même île suite à la découverte d’un poisson infecté par un virus…

 

Source : Honya CLub / ANN

Manga Mag - Psyren – Tomes 1~16

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Malgré le relatif manque de communication autour de Mieru Hito par Panini, un autre éditeur tente de sortir un titre de Toshiaki IWASHIRO en France. Kana a donc profité de Japan Expo en 2011 pour lancer sa dernière série en date (à l’époque), Psyren. Après un premier essai assez moyen (ça reste une première série), …

MangAnime – Association - Une exposition Kingdom Hearts en vitrail à la Station Shinjuku !

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À l’occasion de la sortie prochaine de Kingdom Hearts 2.8 Final Chapter Prologue, Square Enix a récemment installé dans les allées de la Station Shinjuku de Tokyo une sympathique exposition temporaire. Celle-ci sera présente jusqu’au 15 janvier uniquement, et propose aux visiteurs d’admirer une grande horloge en vitrail adaptée des illustrations les plus célèbres de la série.

Des fans y ont pris des photos hier lundi, en se trémoussant au rythme des musiques de la licence jouées dans le hall principal.

kh0Pour le 15e anniversaire de KINGDOM HEARTS, « l’histoire » est à nouveau en marche.

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Notons qu’il est possible de remporter l’un des treize vitraux Kingdom Hearts via le Twitter japonais de la série. Pour cela, il vous suffit de vous rendre sur le site officiel de l’exposition, et de sélectionner celui qui vous intéresse. Il sera alors généré un Tweet personnalisé selon le vitrail de votre choix, accompagné du hashtag #キングダムハーツ15周年. (Kingdom Hearts 15e anniversaire).

L’exposition contient aussi un écran présentant une mosaïque des divers jeux de la franchise, ainsi qu’un compte à rebours pour la sortie japonaise de Kingdom Hearts 2.8 Final Chapter Prologue.

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L’exposition montre également des cadres, petits écrans délivrant diverses scènes et artworks de la série. Les allées sont également aux couleurs de la licence.

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kh15Rappelons qu’en France, le jeu Kingdom Hearts 2.8 Final Chapter Prologue sortira sur PS4 dès le mardi 24 janvier 2017. Pour vous faire une séance de rattrapage sur la licence, les jeux Kingdom Hearts HD 1.5 et 2.5 sont toujours disponibles sur PS3, et sortiront dans une compilation ultime sur PS4 dès fin mars.

Enfin, si vous êtes un fan ultime de la licence, Pika Editions vous propose de revisiter l’univers Kingdom Hearts via l’artbook, les romans Kingdom Hearts 1, et les mangas Kingdom Hearts 1 (4 tomes), Kingdom Hearts: Chain of Memories (2 tomes) et Kingdom Hearts II (10 tomes).

 

Source : Anime News Network / ANN

Manga Mag - Doki-Doki annonce l’arrivée du manga Battle Rabbits

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Le manga Battle Rabbits d’Ameichi (Yukino ICHIHARA et Yuki AMEMIYA, connus pour être les auteurs de 07-Ghost) s’annonce au catalogue de l’éditeur Doki-Doki. Pré-publié de 2014 à 2016 dans le magazine Comic Zero-Sum d’Ichijinsha, le titre compte quatre volumes reliés au Japon (dont le dernier est paru en août dernier). Le premier tome français paraîtra le 1er mars …

Manga Mag - L’animé Piace en simulcast VOSTFR sur Crunchyroll

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Crunchyroll annonce l’arrivée à son catalogue simulcast VOSTFR de l’animé Piace, adaptation du manga Piace – Watashi no Italian d’Atsuko WATANABE (alias Nab-At). Format court (3 minutes environ par épisode), l’animé est produit par le studio Zero-G (Battery the Animation, Shadow Skill), réalisé par Hiroaki SAKURAI (Di Gi Charat, Maid Sama!) sur un character design signé par Atsuko WATANABE, l’auteure du …
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