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Hello World - [Film] Albator, Corsaire de l’espace

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Albator-Film-2013Les humains ont colonisé l’espace et de nombreuses planètes, et se sont multiplié à travers l’univers. Mais ne trouvant pas de havre aussi prospère que la Terre, ils décidèrent de retourner à leur patrie natale. Cependant, la planète ne pouvant plus accueillir une si grande population, une guerre gigantesque éclata et un ordre nouveau en émergea, qui fit de la planète un sanctuaire sacré et interdit quiconque de s’y installer.

Albator, un corsaire légendaire, mène son équipage sur l’Arcadia à travers l’espace au nom de la liberté, pour lutter contre l’oppression de ce nouvel ordre.

Un scénario mal géré

Kei est un personnage très sympa et assez bien représenté... sauf à un passage ! Je conçois que la fille au ralenti sous la douche dans l'espace est un code du space opéra et je n'ai pas de souci avec ça, mais qu'au moins, la douche introduise une scène de dialogue avec quelqu'un, pas juste une entracte sexy pendant un vol de vaisseau, sérieux ! >_>"

Kei est un personnage très sympa et assez bien représenté… sauf à un passage ! Je conçois que la fille au ralenti sous la douche dans l’espace est un code du space opera et je n’ai pas de souci avec ça, mais qu’au moins, la douche introduise une scène de dialogue avec quelqu’un, pas juste une entracte sexy pendant un vol de vaisseau, sérieux ! >_>"

Oui, je commence directement par le gros défaut car c’est quand même ce qui me gène dans tout le film. Je n’ai rien contre un scénario assez cliché ou simple, la preuve, j’ai beaucoup aimé Pacific Rim, mais en l’occurrence, les défauts du scénario et par extension de sa mise en scène cassent bon nombre d’aspects du film.

Le côté brouillon de l’immersion déjà, qui fait qu’on a du mal à suivre ces histoires de matière obscure, de canon plasma géant, de recommencement temporel… les concepts sont utilisés avec trop de facilité sans pour autant détailler leur fonctionnement ou leur effet. Du coup, on ne peut que se contenter de suivre l’histoire les yeux fermés, dans un flou des plus total, ou bien tenter de déduire les choses au risque de se retrouver face à des situations grotesques.

Hormis la dualité des deux camps mal mis en scène, le personnage de Yama est intéressant et a un bon charisme

Hormis la dualité des deux camps mal mis en scène, le personnage de Yama est intéressant et a un bon charisme

Exemple SPOIL : Lorsque que l’on apprend qu’Albator est responsable de la « destruction » de la Terre, car il n’avait pas prévu les effets néfastes de la matière noire… N’étant pas physicien, et n’ayant pas plus d’explication de la part du film, on ne peut se fier qu’à son ressenti, et à première vue, la matière obscure qu’on voit autour de l’Arcadia, paraît certes être un bon camouflage, mais ça paraît aussi évident que ce n’est pas un environnement propice pour la vie de la nature. Alors faut quand même être un peu con sur les bords pour en répandre partout sur la terre et se rendre compte ensuite que bon sang, la Terre est en train de mourir ! Sans déconner ? Résultat, le twist supposément dramatique et intense s’est transformé en moment totalement absurde à mes yeux.Fin de SPOIL.

l'esthétique longiligne des femmes est bien rendu et fidèle à l'oeuvre originale

l’esthétique longiligne des femmes est bien rendu et fidèle à l’oeuvre originale

Et le scénario mal géré entraîne ainsi de nombreux petits ou grands détails incohérents, qui décrédibilisent et cassent l’ambiance trop classe / ténébritude / flap flap de cape du film. Mais cela se ressent aussi dans le développement des personnages, en particulier pour Yama, qui est clairement le sujet central de l’histoire. Ses revirements de bord entre trahison et sens de la justice, sont bien mal montré et font au final l’effet d’un simple coup de tête. Le spectateur fera lui-même les déductions dans son esprit pour comprendre les raisons qui motivent ces choix, mais un film bien mis en scène aurait dû bien mieux exploiter la dualité du personnage dans des scènes de dialogue plus travaillées.

Quelques scènes d'action seront un peu faciles mais efficaces

Quelques scènes d’action seront un peu faciles mais efficaces

Le côté auto-destructeur d’Albator casse aussi sa classe naturelle. Je pense que c’est bien moins gênant dans une série, cet aspect se distillant sur de nombreuses heures, mais là, le trip « je m’en veux, je ne mérite que de mourir » est un frein important sur la fin du film, qui empêche le personnage d’atteindre un quelconque climax.

Certains personnages secondaires m’ont un peu saoulé aussi, mais cela relève vraiment du détail, donc pas d’impact sur le ressenti global.

Je précise que ma critique de l’histoire n’est pas lié à une quelconque envie de respecter l’histoire originelle. Déjà parce que je n’en ai quasiment aucun souvenir, et ensuite parce que je me fous royalement qu’une adaptation se permette de grandes libertés si c’est pour le bien du film. Mais si c’est pour faire ça, autant rester dans les sentiers battus.

les batailles interstellaires sont un magnifique hommage au space opera !

les batailles interstellaires sont un magnifique hommage au space opera !

Un amour de l’oeuvre d’origine
Et pourtant, malgré ce gros défaut qui handicape le film sur toute sa longueur, il faut bien avouer que la magie fonctionne assez bien. Les chara-designs des personnages sont très inspirés et ont beaucoup de classe ; l’esthétique des tenues et des vaisseaux allie parfaitement un côté rétro et une finition aux petits oignons, et les batailles interstellaires sont de toute beauté. Les images sont belles, intenses et très immersives, et le côté très matériel (la synthèse ne fait vraiment pas fake) rend les impacts entre les vaisseaux impressionnants et rappellent parfaitement l’imagerie navale des pirates qui éperonnent les navires.

Comme je l’ai dit, je ne me rappelle pas bien du tout de l’animé Albator, donc je ne peux pas parler des détails, mais l’ambiance globale qui ressort du film fait vraiment plaisir. Et dans ce sens, ça me rappelle là aussi Pacific Rim.

Je suis dark, je suis ténébreux, je suis trop la classe, et ma cape fait flap flap même quand j'éternue !

Je suis dark, je suis ténébreux, je suis trop la classe, et ma cape fait flap flap même quand j’éternue !

L’un comme l’autre sont des hommages à ce qui faisait l’essence même de l’animation japonaise des années 80, sans pour autant sombrer dans la caricature ou vouloir moderniser à tout prix pour plaire au grand public. Les auteurs ont réussi à reproduire cette ambiance si particulière avec tout le sérieux et l’amour nécessaire pour que ça fonctionne parfaitement et que ce soit crédible. Et c’est ce qui fait que ce film mérite d’être vu.

Car si les faiblesses du scénario impactent tout le film, à l’inverse, la passion palpable des créateurs contrebalancent l’ensemble sur toute la longueur.

Albator est un film avec des défauts évidents et un peu gênants, mais c’est aussi un beau moment à passer devant son écran pour tout amateur d’animation de notre tranche d’âge. Et le fait que les gens de 30/40 ans comme nous puissent faire découvrir et peut-être aimer à la nouvelle génération, ces codes visuels et de narration, c’est un très bon point qu’il faut encourager, alors bravo !

Faut avouer, le trailer donne grave envie !
http://www.youtube.com/watch?v=KohDtiQDwDU



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