Chris†Diary - Machine-Doll wa Kizutsukanai

Que dire, que dire. Je me suis demandé pourquoi est-ce que je n’aimais pas la série lorsque j’ai décidé de raccrocher.

C’est classique, beaucoup de clichés, pas de nouveautés. Des caractéristiques en soit très normales et pourtant chez Machine-Doll c’était particulièrement irritant. Il m’a fallu alors réfléchir quelques secondes avant de comprendre qu’il y a une différence entre mettre des clichés dans une œuvre et faire un cliché en tant qu’œuvre. Cette différence étant particulièrement représentée par cet anime.

Et maintenant que je le revoit d’un œil plus lointain, j’avouerai ne plus avoir le moindre obstacle à découvrir les nombreux détails et moments envoyant tout en l’air.

Machine-Doll wa Kizutsukanai prend le principe de la magie sous matière de proxy avec le héros ayant une poupée super forte et ne pouvant pas faire grand-chose sans son propriétaire à côté.

Notre groupe comportant ton héros et sa poupée sous forme humaine (pas besoin de préciser son sexe à ce point) vont se rendre à l’école pour ressortir les plus forts. Il semble qu’une sorte de tournoi ait lieu pour les envoyer vers un autre monde pour devenir les meilleurs maîtres de ces poupées et que les places sont chères évidemment. Le motif du héros étant de tuer l’homme qui a fait brûlé toute sa famille, il le pourchasse et a besoin de réussir ce tournoi en ce but.

Le problème étant qu’il est avant-dernier d’après le test écrit de l’académie et, rien que pour participer au tournoi il faut se retrouver dans les 100 premiers.

L’histoire commence déjà très mal au niveau impression. Avec ton héros se faisant inviter sexuellement par son automate, subitement le train qui devient incontrôlable et les deux qui règlent la situation comme les héros qu’ils sont. C’est tellement du sur-joué que le prendre sérieusement est difficile et la 3D étrange durant la scène n’arrange rien.

Personnellement, ce qui m’a le plus dérangé est que malgré le fait que la fille (poupée) se jette devant le train pour le stopper à main nue (alors que tant que le moteur tourne, même si elle le stoppe il faudrait qu’elle reste devant normalement pour ne pas qu’il reparte) : c’est ses sandales (geta ?) qui supportent terriblement bien la friction puisqu’elle n’ont pas une égratignure. Résister le stoppage d’un train à pleine vitesse, il faut le faire. Même la corde servant à caler le pied n’est pas brisé ce qui sous-entend qu’elle n’a pas eu de pression et que tout a été plaqué sur la partie basse de la geta. Qui est intact.

Incroyable. Lorsque tu t’en rends compte, tu commences la série avec l’envie de l’arrêter.

Lorsque le héros offre des bottes à son automate qui portait des geta abimées (va savoir comment elles restent intact après un arrêtage de train forcé tout en ressortant égratigné en marchant), tu comprends que c’est un homme qui saisi comment marche les relations et fait attention aux détails. Par contre, pourquoi les vêtements de la fille se retrouvent comme neufs après qu’ils aient été déchirés alors que les geta sont restées abimées ?

Une grande obsession sur les règles physiques de leur monde mais qu’importe et avançant. Ton héros se montre rapidement classe, fort, intelligent et sûr de lui. S’approchant des gens tout en ayant parfaitement son objectif en tête avec en numéro un sa vengeance ayant changé son monde… Ou tout du moins c’est l’image véhiculée. Si tu regardes en détails, tu te rends compte qu’il s’approche de la tsundere pour piquer sa place en la battant tout en restant encore avec elle par la suite sans raison. Sortant avec de manière classe avec une excuse pitoyable du genre : pour prouver son innocence (tu sais bien que les héroïnes sont toujours en détresse, tu t’attendais quand même pas à ce qu’elle n’ait pas de problèmes ?) alors que selon l’espacement des crimes c’était à peu près sûr que ça n’allait pas arriver au moment où il l’a fait sortir.

Il comptait faire quoi ? La prendre à ses côtés tous les soirs pendant 2 semaines pour montrer qu’elle est gentille ? Non seulement ça mais le fait que le crime (meurtre ?) se produise pile lorsqu’il le fait est plus qu’un miracle.

Qui plus est, il ne fait pas grand-chose pour sa vengeance lorsque tu regardes sa vie quotidienne. Il a même sa cible devant les yeux et s’est fait battre à plainte couture, ce qui ne l’a pas fait s’entraîner ou quoique ce soit. Il continue juste sa vie. Comme si il pouvait gagner une fois en face avec son niveau.

L’autre problème avec Machine-Doll wa Kizutsukanai est sans conteste les femmes. Va savoir pourquoi, elles lui sautent dans les bras par milliers. La plupart sont d’ailleurs du type sangsue, lui collant derrière et lui brisant la vie. Même la tsundere est bien plus ouverte que la normale et une inconnue le tente pour l’assassiner en expliquant bien qu’elle veut le tuer et sans réussir aucun de ses pièges. Il y a une prétendue raison derrière tout ça mais une idiote pareil devenant numéro 99 de l’académie est tout bonnement impossible, aussi bien académiquement qu’en force. Peu importe comme tu y penses.

De façon plus concrète, lorsqu’elle a failli réussir à tuer le héros sans faire exprès, elle s’est excusée (tu n’étais pas venue pour l’assassiner ?). Elle ne sert qu’à ajouter du ecchi à foison et un nouveau problème avec mademoiselle en détresse devant ton héros charismatique.

Même après il rencontrera d’autres femmes. Toutes étant (trop) actives. Il a bien sûr aussi un magnifique professeur à moitié dénudé et grosse poitrine. Mais le plus chiant sera sans conteste sa poupée puisqu’elle a le plus grand temps d’antenne. Non seulement elle se fait des films négatifs dès qu’il parle à quelqu’un d’autre mais en plus elle va raconter ses problèmes inexistants ou encore pleurer tout le long.

A croire qu’elle était juste là pour prendre de la place celle-là.

Parlons maintenant histoire avec le premier challenge étant une série de meurtre de poupée.

C’était un cliché tout du long. Le meurtrier est comme par hasard, celui qui demande au héros de régler l’affaire comme tu le comprends tout de suite. C’est vraiment un bad guy, etc, il essaie de rendre coupable quelqu’un d’autre à sa place. Fait pleurer la fille, a pleins de pouvoir. Mais comme le héros est intelligent et a tout prévu, même le fait qu’il finirait ensanglanter, il gagne de façon super classe et devient héros de l’académie. Obtenant la place de numéro 100 avec le droit d’entré au tournoi à la pire position.

Alors, problème avec son calcul de la mort amenant à la victoire. Le gars finit complètement brisé, sa poupée aussi. Donc, bon, t’as beau me sortir qu’il a prévu le truc, avec cet état tu peux comprendre que je te crois pas du tout. On va cependant laisser ça de côté avec le combat lui-même, en gros, lorsque le héros dit à la poupée d’en finir, elle devient sérieuse et gagne… Deuxième remarque : pourquoi tu l’as pas fait avant qu’on t’ouvre le ventre ? Non, même plus tard c’est bon, tu vois, au début du combat par exemple. Pourquoi t’as attendu d’arriver à la fin et pleins de blessures pour vraiment te battre ? C’est quoi cette logique ?

Par contre, l’après coup lorsqu’il devient héros est le détail que j’ai le moins compris. Le héros prenant le place de numéro 100 alors que le mec qu’il a éclaté était meilleur que 100 et en gagnant t’es supposé obtenir le rang. Il était en plus blessé en commençant le combat ce qui prouve qu’il est en fait meilleur.

Et tu te contentes de 100 alors que t’es censé être intelligent ? Négocier n’est pas venu à l’esprit ? L’académie avait même besoin de te monter en héros pour adoucir l’affaire, c’était juste le moment où tu pouvais en profiter.

La seule attente que je pouvais faire de Machine-Doll wa Kizutsukanai était en la vengeance du gars. Ca semble stupide mais ici je vais user un peu de Genshiken en tant qu’exemple histoire que tu es une image de ce que j’entends par mon but est de me venger: l’otaku qui ne ressemble pas à un otaku a appris à programmer en 1 mois. Ca a l’air impossible et est en réalité faisable du moment que tu as une bonne méthode et ne regarde pas le temps consacré (entend par là d’oublier quasiment tous tes loisirs).

Pansais-je alors qu’ils allaient peut-être le faire de manière sérieuse, ce setting de vengeance. Ils ne l’ont pas fait. C’est juste un prétexte comme ça l’ait toujours.

Machine-Doll wa Kizutsukanai était juste mauvais. Rien de bien à en dire. Je le trouvais moyen lorsque j’ai arrêté et avec le recul c’était trop gentil comme impression.