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C’est d’un visual novel particulier dont je vais vous parler aujourd’hui, loin des canons du genre. Un de ces visual novels qui vous font un peu changer d’air et d’univers. Review d’ un jeu aux grandes qualités, mais aux défauts tout aussi nombreux.
Sekien no Inganock ~What a Beautiful People~ ("Inganock of the Brightest Flame") est un visual-novel de style steampunk sorti en 2007, développé par Liar-Soft. J’ai toujours éprouvé un genre de fascination pour les visual novels de Liar-soft. Ils ont une sorte d’aura mystérieuse. J’ai longtemps hésité avant de sauter le pas, mais je ne regrette pas de l’avoir fait. Ce visual novel fait partie de la série des "What a" de L-S (car ils ne font pas que ça, même si ce sont les plus connus) , qui regroupe entre autres Hikari no Valusia, le récent Shiei no Sona-Nyl et l’autre traduit en anglais, Shikkoku no Sharnoth (auquel je jouerai après). Il est ressorti il y a deux ans en version FullVoice REBorn, c’est à dire avec tous les chapitres disposant de voix (ce qui n’était pas le cas avant). J’ai joué à cette version.
L’intrigue prend place dans la cité d’Inganock. Autrefois moderne et avant-gardiste, un évènement tragique a boulversé ce monde: la Renaissance ("Revival"). Des Créatures fantastiques ont détruit la cité, des hommes sont morts, les survivants ont subi des mutations majeures. Un grand brouillard bloque l’entrée, la sortie, et toutes les relations avec le monde extérieur ("Seikyou"). Même le soleil ne rentre pas. Tout le monde s’en souvient, mais personne n’en a de souvenirs précis. Dix ans après, les choses semblent s’être stabilisées… La vie est difficile, car Inganock est divisée en deux grandes parties: dans les premiers étages, les "Upper Tiers" (environ du 1 jusqu’au 5?)dans lequel vivent reclus les aristocrates dans de grandes maisons. Ensuite, les "Lower Tiers" (du 6 jusqu’à la fin) , là ou vit le reste de la population, les conditions de vie devenant de plus en plus horribles au fur et à mesure que l’on descend. Dans ce monde aux plaies encore ouvertes, une personne tente de les refermer de son mieux, jusqu’au jour où il se découvre un pouvoir qui pourra tout changer…
L’histoire est plutôt particulière, il faut apprécier. Son plus grand défaut (qui peut aussi être une qualité), est sa grande episodicité (… ca se dit?). L’histoire est divisée en 12 chapitres qui n’ont presque rien à voir les uns avec les autres. Les 3/4 des personnages (a part les personnages principaux) que vous verrez dans un chapitre auront disparu dans le suivant. Inganock est un jeu que vous pouvez savourer petit à petit, un chapitre à la fois sans problème. Il y a une autre raison à mes mots: la REPETITIVITE. Si vous faites le jeu d’une seule traite, vous en aurez tout simplement ASSEZ. Ce jeu (au moins jusqu’au chapitre "A Death, a Voice from the Intermission", le chapitre 8) est construit comme un anime shônen fleuve. Voilà la structure basique d’un "épisode":
1. Daily life
2. Gii va soigner un patient, recherche etc
3. Créature apparait
4. Choix
5. Cassage de gueule
6. Fin
Sans mentionner les horribles répétitions de chaque chapitre. Croyez-moi, vous aurez assez des "Clock Crack Chrome", "Gii still lived" et autres "…too slow". Même le combat final n’y échappe pas! Pour parler de la fin, je l’admets, elle est très décevante. Les questions posées n’ont pas de réponse pour la plupart, et le destin de beaucoup de personnages reste en suspens. C’est surtout le terme "visual novel" qui me dérange pour ce jeu: les choix sont si peu nombreux et anecdotiques qu’on aurait pu faire sans. Ce jeu compend un "mini-jeu" optionnel (mais que je vous conseille). Une fois par chapitre, vous aurez droit à un écran de ce genre:
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Le but est d’enchainer les lectures de pensées des bons personnages pour clarifier les deux images de chaque côté. Chaque image clarifiée vous donnera un "choix" supplémentaire, comme ici.
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Ne vous leurrez pas: vous ne pourrez pas continuer l’histoire plus loin sans avoir eu les deux images. Les "choix" qu’elles vous donnent sont très anecdotiques. La majorité du temps, le dernier choix sera le bon (ou le "Extend my right hand" qui marche à tous les coups). Autant ne pas mettre de choix. Lire les pensées des personnages reste toutefois intéressant.
Je n’ai même pas parlé des scènes H! Il s’agit tout de même d’un eroge! Eh bien… Il y en a pour tous les goûts. Elles sont globalement mal amenées (un câlin? POUF SCENE H), mais plutôt variées. Ce n’est pas l’intérêt majeur de l’histoire.
Avant d’aborder des aspects plus techniques (dessin et musique), parlons un peu des personnages:
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Déprimé de la vie
Gii est le héros de l’histoire. Ancien étudiant en médecine, le Revival ne l’a pas affecté de l’extérieur, mais de l’intérieur. Il lui a donné un oeil capable de réecrire le code génétique (en gros) des personnes et de voir leur état de santé. Ainsi donc, ses anciennes connaissances étant devenues inutiles, il parcourt les Lower Tiers (d’où son nom de "Traveling Doc") pour soigner les personnes dans le besoin. Il se découvre un pouvoir mystérieux, un Kikai, permettant de combattre les Créatures.
Gii est un protagoniste plutôt inhabituel et surtout très peu bavard et expressif. Il restera plutôt terne au long de l’histoire. Son animosité envers Kerkan (son némésis si on peut dire) sera juste un petit piment pour relever son personnage, mais il lui manque quelque chose pour le rendre vraiment attachant.
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Loli de service
Kia est une jeune fille mystérieuse qui ne semble pas venir d’Inganock, car elle n’a aucune mutation externe ou interne. Après l’avoir sauvée des mains d’un gros bourru, Gii la recueille chez lui et cherche à retrouver sa famille, mais ses origines restent inconnues, même si ses bonnes manières laissent à supposer qu’elle doit être fille d’aristocrates.. Elle est gentille et serviable, avec un sourire qui éclaire tout son entourage.
Malgré son statut de personnage principal, Kia est trop peu développée. Même à la fin, on ne sait que peu à son propos, à part son statut de Yamato Nadeshiko. Elle ne sert presque que pour les scènes de daily life et c’est dommage, car c’est le principal mystère de l’histoire.
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Nekomimi!
Ati est une femme qui a elle aussi perdu toute sa famille le jour du Revival. Les mutations l’ont dotée d’oreilles, de pattes et d’une queue de chat, ainsi que d’une agilité sans égale. Utilisant à bien ses nouveaux membres, elle travaille comme mercenaire. Sa seule "famille" est Gii, pour qui elle a quelques sentiments…
Ati est mon personnage préféré. Elle est à la fois tsuntsun mais aussi mature (pas de voix nasillarde). Elle est très attachante et un peu jalouse de Kia pour avoir changé Gii et s’être rapprochée de lui à ce point. Cependant… Je déteste absolument ce que les auteurs en ont fait pendant les derniers chapitres, la menant à une presque totale disparition de l’histoire après un chapitre où elle était l’héroïne.
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Des petits airs d’Hisui.
Ruaha est un personnage rencontré au cours de l’histoire qui est un peu particulier: c’est une humaine dans un corps d’automate. Elle se considère elle-même comme un automate mais Kia saura voir qu’elle a aussi un fond humain.
Ruaha est… Particulière. C’est un peu la bonniche de service aux côtés de Kia, elle est même plus développée que cette dernière au cours de l’histoire, c’est un comble!
Voilà à peu près les personnages. Je ne les ai pas tous développés (surtout Kerkan, mais ce serait spoiler, non!) , mais il y a une grande variété, c’est un bon point.
Les CGs sont dans un style agréable (on dirait néanmoins qu’ils ont changé de dessinateur à la moitié du jeu], l’interface est basique et fonctionnelle, d’un clic droit on accède à toutes les options. On ne voit qu’un seul personnage à la fois à l’écran.
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Capture issue du premier chapitre (le "eyecandy" du jeu)
Pour les CG, voici une petite comparaison:
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Un CG apparaissant dans un des premiers chapitres
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Et un CG de la presque-toute fin du jeu. Gii est devenu un vrai bisho!
Le voice acting (pour la version à laquelle je jouais) est très expressif et très bien fait. Mention spéciale pour Kerkan. Ati reste un peu trop inexpressive. Pour la musique, elle correspond bien au thème, j’aurais apprécié plus de pistes. L’opening et l’ending sont chantés par la divine Rita, qui ravit mes oreilles:
Sekien no Inganock reste pour moi une petite déception: on sent que les auteurs avaient des idées et un univers originaux, une charte graphique innovante, mais l’histoire ultra- répétitive plombe ce jeu dans son envol. Si vous voulez néanmoins y jeter un coup d’oeil, n’hésitez pas, le temps de jeu est d’environ 15h, que vous pourrez savourer par petits bouts.
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