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Fant'asie - L’Île Infernale – tomes 2 et 3 de Yûsuke Ochiai

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L'île infernale - tome 2

L’Île Infernale – tomes 2 et 3 de Yûsuke Ochiai

La fin de ce seinen !

L’île infernaleétait le premier manga publié par le nouveau venu : Komikku Edition. Ce seinen semblait être un titre qui, à défaut d’être original et novateur, proposait un divertissement assez brut et violent. Il avait au moins l’avantage de ne compter que 3 tomes.
Qu’en est-il de ce seinen ? Est-ce un bon titre pour la catalogue du « néo-éditeur » ?

L’Île Infernale – tomes 2 et 3 de Yûsuke Ochiai sont édités par Kommiku et sont disponibles à la vente depuis , respectivement, les 10 janvier 2013 et 11 avril 2013.

Résumé de l’île infernale 2 et 3 chez Komikku

Résumé du tome 2 :

Notre héros, Ei Mikoshiba est sorti victorieux du combat dans l’arène. Cela lui donne la chance de s’approcher un peu plus de Ichi, la déesse qui règne sur l’île et de mettre enfin la main sur Sakaki, son meilleur ami, assassin présumé de sa famille.
Alors que tout était voué à s’éclaircir, l’histoire prend un autre tournant ! Entre manipulation et complot du gouvernement, Ei trouvera-t-il enfin les réponses à toutes ses questions ?

Résumé du tome 3 :

Ei Mikoshiba venait-il réellement chercher l’assassin de ses parents ? Sakaki est-il le traître qui entrave les recherches sur les servriers ? Quel est le degré d’implication du gouvernement dans tout cela ?
Voici autant de questions qui trouveront leurs réponses dans cet ultime volume.
Et n’oubliez pas que si les apparences sont parfois trompeuses, la vengeance, elle, ne se trompe jamais !

Une île qui réserve des surprises !

Alors que le premier tome laissait supposer un seinen assez classique, jouant tout sur l’aspect vengeance et survie, les deux derniers volumes vont adoucir cela. L’Île Infernale n’est pas aussi classique que ce que je pensais. Ce n’est pas un monstre d’originalité pour autant, mais il réserve plus de surprises que je ne l’imaginais.

Le deuxième opus s’ouvre sur la suite du combat dans l’arène. Ei va devoir survivre s’il veut accomplir sa vengeance. Mais pour cela il va faire face à des adversaires coriaces, et particulièrement un, doté d’un étrange corps. Ce passage assez « primaire » avec son lot de coups et de morts, a un autre intérêt.
Ile infernale - tome 3En effet, notre héros va apercevoir l’objet de sa venue : Sakaki. Ce dernier accompagne une jeune fille mystérieuse : Ichi. Que fait-elle ici ? Pourquoi est-elle considérée comme une Déesse dans ce lieu inhumain ? Si on rajoute à cela les servriers, cela fait beaucoup de mystères à élucider pour Ei. Mais pour y parvenir, il devra ressortir de l’arène vivant.
Heureusement, Yûsuke Ochiai ne traîne pas et nous livre rapidement la fin de cette épreuve.
La suite s’enchaîne vite, et le mangaka nous livre déjà quelques réponses, ou au moins des pistes très avancées. On continue à suivre les tribulations d’un Ei plus motivé que jamais. Ce qui va permettre d’en apprendre un peu plus sur la structure pyramidale de l’île, des luttes de pouvoirs mais surtout sur ce qui se trame sur ce bout de terre. En effet, on apprend que ce n’est pas juste une île pour y parquer des détenus dangereux.
Par le biais de flashbacks, le lecteur va en savoir plus sur les tragiques événements datant de quelques années, et ayant amené Eià venir sur cette île.

L’histoire est menée tambours battants et on ne s’ennuie pas à la lecture. Le mangaka va rapidement au coeur des choses et ne fait pas traîner inutilement les choses. Ce qui fait que régulièrement, on a des rebondissements ou des réponses à des questions.
Ce tome casse l’image du manga linéaire basé sur une simple vengeance dans le sang et la violence. Cela sera encore plus vrai avec l’ultime opus.
Toutes les réponses seront données avec ce volet. La quête de Ei prendra fin, accompagnée de rebondissements et de retournements de situations aussi inattendus que salvateurs.
L’île infernale, sans révolutionner le genre, aura su me surprendre avec son rythme soutenu, des rebondissements assez nombreux et pas forcément aussi convenus que ce que j’imaginais initialement. Malheureusement, je peux difficilement en dire plus sans spoiler l’intrigue et donc potentiellement vous gâcher la lecture.
Yûsuke Ochiai aura su maîtriser son intrigue de bout en bout, sans perdre son rythme, pour finir par une dernière partie haletante, avec de la tension et l’éclaircissement sur plusieurs points. De plus, il est à noter que ce manga offre une vraie fin et qu’elle ne semble pas ou trop courte ou trop longue.
Au cours de ce volume, nous comprendront mieux ce que sont les serviers, qu’est-ce que cette île, qui est cette Ichi et enfin la confrontation Sakaki / Ei.
Même s’il y a eu pas mal de coups de théâtre, le mangaka aura su garder son personnage imprévisible, déterminé et violent. Sa soif de vengeance prendra fin et il lèvera le voile sur les événements passés.
Mais le tableau n’est pas parfait non plus. Ce seinen souffre à mon sens, d’un manque d’intérêt du personnage principal. En dehors de sa vengeance, il ne présente que peu d’intérêt et on ne sait que peu de choses sur lui. On regrettera aussi certaines facilités, notamment sur la façon qu’a Ei de sortir de certaines situations. De même, il se balade un peu trop facilement sur l’île, peuplée de dangereux criminels et donc pas forcément très gentils.

Graphiquement, le trait sombre, dur, assez brut de Ochiai fonctionne bien et contribue grandement à donner cette ambiance poisseuse, sombre et violente. Son trait, un peu réaliste, mais surtout très brutal, un peu lourd et épais est en adéquation avec ce récit froid et lucide, et en même temps presque bestial.

Pour conclure, ces deux tomes qui clôturent ce seinen relèvent le niveau et donnent plus de consistance à l’Île Infernale. En plus de conserver son coté divertissant, violent et noir, le récit se dote de plus de « finesse » avec des rebondissements bien sentis. Il y a une certaine maîtrise narrative, jumelée à de l’efficacité qui ne se laissait pas forcément apercevoir dans le premier volume.
En découle une histoire rythmée, dynamique, ponctuée de nombreux rebondissements et bien divertissante. Sans être ce qu’on peut appeler un manga innovant, il aura été maîtrisé de bout en bout. Du moins suffisamment pour accrocher le lecteur. Néanmoins, il manque quelque chose pour en faire une grande oeuvre. Peut-être est-ce dû à un personnage principal qui manque d’intérêt pour moi ou à certaines facilités.

En tout cas Komikku tient là un premier de qualité, qui aura su me surprendre positivement.

Et vous qu’avez-vous pensé de ce seinen ?


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