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Fant'asie - Woodstock – tome de 2 de Yukai Asada

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Woodstock - tome 2

Woodstock – tome de 2 de Yukai Asada

Charlie se constitue

Après une entrée matière maladroite, pleine d’erreurs de jeunesse, mais qui respirait l’amour pour la musique, et la bonne zik !, j’avais envie de voir comment ce Woodstock allait évoluer. Surtout que je reste persuadé que les défauts vus peuvent assez rapidement s’estomper.

Quelle est l’évolution de ce seinen ? S’améliore-t-il ?

Retrouvons donc Gaku cherchant à faire de son rêve de groupe Charlie, une réalité.

Woodstock – tome de 2 de Yukai Asada est édité par Glénat et est disponible à la vente depuis le 03 juillet 2013

Résumé de Woostock 2 chez Glénat

Résumé de l’éditeur :

Son secret révélé, Gaku doit désormais, trouver les membres qu’il manque à Shiina et lui pour donner corps à “Charlie”. Mais les deux personnes vers qui leurs regards se portent ne sont pas les plus simples à approcher…

Qui pour rejoindre Charlie ?

Dans le premier tome, Yukai Asada avait posé le décor avec ce timide Gaku qui a créé un groupe virtuel : Charlie. Ce dernier commençait à avoir une petite renommée sur internet. Sauf que notre héros était tout seul.
Mais suite à divers péripéties, il en vient à vouloir constituer un vrai groupe de rock! Il avait déjà trouvé son batteur, enfin sa batteuse, en la personne de la talentueuse Shiina.

Sauf que deux membres, ce n’est pas encore suffisant pour prétendre être Charlie. Le recrutement de nouveaux membres va être important. Et comme on pouvait s’y attendre, cela va être le cœur de ce deuxième volume. Gaku et Shiina se sont mis en tête de trouver un bassiste et un chanteur.

Si la recherche du chanteur surprendra un peu, il ne faudra pas s’attendre à de gros rebondissements pour le bassiste. En effet, dès le premier tome on se doute que Kaname, le passionné de rock, partageant les mêmes goûts musicaux que Gaku, sera de la partie. On se pose simplement les questions de comment le recruter et qui est-il ?
Ainsi ce personnage sera plus développé, notamment son coté artistique. On apprendra qu’il était le bassiste d’un groupe qui a rencontré le succès. Mais face à des divergences artistiques, il a choisi de suivre un autre chemin. Chemin qui va le mener à Charlie.

Si Kaname est un personnage pas inintéressant, sorte de rebelle qui ne reniera pas ses principes créatifs, il souffre quand même de stéréotypes. Il manque de finesse et de subtilité dans son traitement, au point d’être peu crédible parfois.

Quant au second recrutement, il concernera le chanteur. Ici, en l’occurrence, il se pourrait que se soit une chanteuse. Il s’agit d’un nouveau personnage introduit. Elle est assez prometteuse, avec un fort caractère mais elle aussi est handicapée par une caractérisation trop caricaturale. On a du mal à croire à toutes ses interactions avec les autres personnages, même si c’est parfois drôle.

Un autre personnage qui se développe c’est l’ami à la coup afro : Go. Même si son coté dragueur est un peu lourdingue, il est moins exaspérant qu’avant et gagne en intérêt. On sent qu’il pourrait bien avoir un rôle plus conséquent par la suite (manager du groupe ?).

Cette phase de recrutement est attendue, mais s’avère assez sympathique, tant l’amour pour le rock transpire des pages. Malheureusement tout cela est un peu gâché par un scénario pas toujours bien maîtrisé. Dans le sens où les heureux hasards et les coïncidences sont légions et peu crédibles. Comme par hasard, toutes les connaissances de Gaku sont des musiciens de génie, qui adorent Charlie. Comme par hasard, ils vont croiser la chanteuse tant recherché… Cette succession d’heureux hasard fait perdre en crédibilité et réalisme à Woodstock. Le mangaka utilise de bonnes grosses ficelles pour arriver à ses fins. Cela empêche de totalement se projeter dans ce titre.

Mais pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’apprécier ce titre pour son rythme et cette passion de la musique qu’arrive bien à retranscrire l’auteur. Graphiquement, il sait faire vivre la musique, la puissance de celle-ci. Les dialogues sont précis et permettent presque d’entendre le son sortir des amplis. Malgré les errances du scénario, on est pris dans la mélodie.

Les dessins quant à eux sont légèrement meilleurs, même s’il y a toujours ces problèmes de proportions, déjà pointés du doigt dans le premier tome de Woodstock. Pourtant, sur certaines planches le résultat est très intéressant et de qualité. Mais le tout n’est pas encore assez régulier et approximatif. Pourtant, on sent que le mangaka a un potentiel quand il s’applique. Mais sa grande force c’est dans sa capacité à faire vivre la musique. On sent la puissance des notes dans son dessin, le talent des musiciens et l’énergie mise par les protagonistes.

Pour conclure, objectivement, Woodstock – tome de 2 de Yukai Asada a de gros défauts aussi bien graphiques que dans l’utilisation maladroite de grosses ficelles scénaristiques ou encore dans le caractère trop cliché de certains personnages. Mais ce titre a ce petit quelque chose, cette étincelle de vie et de personnalité qui fait qu’on lit avec plaisir cette histoire et qu’on croit à ce manga. Je pense sincèrement que ce titre va se bonifier avec le temps et que le potentiel est là. Le mangaka doit juste veiller à apporter plus de soin à tout ce qui ne touche pas à la musique.

Et vous qu’avez-vous pensé de ce tome ? Ces défauts vous gênent-ils ?


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