Chris†Diary - Magi

Magi, Aladdin, Alibaba…

C’est le genre de nommage à te faire légèrement douter sur la nature du contenu. Te demandant qu’est-ce qu’ils ont encore trouvé, l’idée d’une variation de la fameuse histoire vient aisément à l’esprit.

Une association voulu censée pointer en réalité non sur l’histoire mais sur la location. Et ce malgré qu’il y ait bel et bien un tapie volant et un génie tout bleu… Ca frôle les limites dans les bases et Magi se montrera plus moderne dans le fait que c’est un shounen.

Ecrit par une femme.

Magi The Labyrinth of Magic de son nom entier suit plusieurs héros dont le destin s’entre-mêle. Le principal étant Aladdin, le gamin pervers n’ayant d’yeux pour les seins.

Ce dernier est un magicien ou, plus précisément : Magi. Etre supposé de plusieurs talents et devoirs dont le premier est de choisir un roi pour unifier ce monde. Ils peuvent aussi faire apparaître des donjons, lieux étranges et anciens recélant de trésors et dangers. Réussir à le clear et obtenir le Jin, être magique propriétaire du donjon, est la condition de n’importe quel roi choisi. Une autre particularité du Magi est qu’il est aimé par le monde, il n’a pas besoin d’usé sa propre énergie pour lancer des sorts, usant de l’énergie l’entourant à la place.

Ils sont forts et n’interviennent pas personnellement bien souvent. Cela dit, Aladdin est différent, ne sachant rien sur lui et ne faisant que chercher des Jin pour la simple raison que son propre Jin, ou ami comme il l’appelle, lui a demandé.

Il rencontrera alors Alibaba qui a un âge plus basique (17 ans) et les deux partiront à la conquête du donjon d’à côté (vraiment à côté). L’un visant le Jin, l’autre les richesses.

Pas mal d’ennuis avec la victoire au final. Nos héros se promettent alors de continuer à voyager ensemble pour l’amusement qui leur a été procuré lors de leur aventure.

Le destin les séparera par la suite. Chacun tentera de retrouver l’ordre, vivant sa propre épopée et grandissant. Passage élargissant aussi l’image sur le monde et offrant un plateau de jeu bien plus grand pour les héros.

C’est une des façons de résumé le choix de l’auteur à ce moment malgré la pratique étant tout simplement un suivi d’Aladdin avec des passages bien moins importants ou conséquents pour nos autres compagnons. Compagnons au pluriel puisqu’une ancienne esclave se sera pris d’amitié pour ces derniers et voyagera elle-aussi.

Peu de cachoterie, Magi c’est du pouvoir, du level up, des méchants, de la croissance… Bref je me répète avec tout le bling-bling du shounen. Cela dit, étant écrit par une femme (tellement important que je te le mentionne une deuxième fois), c’était à part.

Tout d’abord, le point fort de Magi est la pureté des émotions grâce à Aladdin. Il mentionne ce qu’il pense, à sa façon et est vraiment quelqu’un sortant d’un cocon, ne sachant rien du monde. Il est naïf tout en croyant aux gens et appréciant le courage et altruisme. Peu d’extraordinaire lorsqu’on l’écrit ainsi et si ça brille vraiment c’est bien par l’âge du personnage, c’est comme si une nouvelle voie s’ouvrait dans le milieu et il laissait vraiment une forte impression.

Venait dans la même lignée l’amitié. Non pas le semblant d’amitié que tente de reproduire tous les manga mais plutôt l’image des 2 potes qui parlent de bien plus que l’utile et rigolent ensemble. C’était vraiment le portrait de 2 personnes s’entendant bien et s’étant ouvertes l’une à l’autre. Ca met du temps à se mettre en place évidemment et une fois qu’Aladdin et Alibaba passe un certain temps côte à côte, ça devient frappant. Au point où je ne me souviens pas avoir vu pareil réussite dans le domaine auparavant : c’était vraiment une amitié pure tel qu’on  a l’occasion de la connaître sans forcément risquer sa vie dans des combats à morts.

Et j’ai encore du mal à comprendre comment une femme peut si bien représenter ce moment alors que les 2 personnes présentes sont un peu des hommes.

Bien sûr, Magi n’échappe pas à certaines règles. Ayant le mérite de montré que la politique est importante lorsque l’on parle roi, ça se limite à du très simple avec la question de la puissance militaire. La lumière et les ténèbres bien que n’existant pas sont juste remplacé avec la notion du destin tel qu’il se doit de l’être et comment il se retrouve inversé par une organisation maléfique.

Venait aussi les méchants non prêt dès le début. Gardant une part d’ombre tel que les chiffres dans les titres de princes ou princesses pour laisser place à d’autres si le besoin s’en sent. Les magi se retrouvent aussi à nombre fixe alors qu’on a preuve à l’appui qu’à l’origine ce nombre n’était pas déterminé et c’est juste venu par la suite quitte à créer une part d’ombre; un point noir dans les déclarations d’un personnage. C’est le genre de défaut qu’ils auraient aisément pu renverser et c’est vraiment bête de ne pas l’avoir fait.

J’ai décidé de lire le manga après la moitié des 24 épisodes de Magi et peu donc m’en prendre un peu plus à l’animation elle-même. Cette dernière, bien qu’étant fidèle si on omet le premier épisode légèrement modifié et un flash-back vers le milieu censé être le début, prend des airs bien plus tragiques lorsque nos héros quitte le pays natale d’Alibaba.

Tu pouvais déjà le sentir même sans connaitre l’originale lorsqu’il commence à partir en combat à grande échelle avec le coup légendaire du je t’en met plein les yeux même si ça sert à rien dans les derniers épisodes. Le héros perdu alors qu’il est censé avoir une détermination déjà mature après les évènements passés, l’homme irrégulier supposé être le plus fort du monde qui s’inquiète de 3 inconnus n’étant que des pions. Des passages déjà présents dans nombre de shounen mais seulement après avoir fini ton arc et qu’il faut continuer à faire des ventes et non pendant que toute l’histoire est encore loin d’être dévoilé et recèle de possibilités éclatantes.

Sans oublier le Jin du donjon avec un pouvoir déjà connu sous forme de rumeur alors que pour avoir vu le Jin il faut être entré dans le donjon au préalable… Et en sortir signifie qu’on l’a clear et obtenu le dit Jin ce qui foire le but même de la discussion. Encore une contradiction né du traficotage de l’adaptation inversant l’ordre de certains évènements, voir ne mettant qu’une partie de vrai avec du faux.

Un shounen au-dessus du lot en somme. Avec ces quelques éléments biens particuliers, son monde riche se découvrant avec le temps et quelques aspects politiques rendant le tout tangible, Magi est très appréciable et comme d’habitude, conseiller le manga à partir de la fin du combat contre le passé d’Alibaba est plus logique.

Ils ont déjà annoncé une deuxième saison et avec 24 épisodes égalant 11 tomes, je les vois mal aller bien loin puisque 16 volumes seulement sont parus.