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Nemotaku - « Thomas was alone » mais Thomas oh m'allait pas si mal

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Un gros cube, un petit cube,...

Disponible sur consoles Sony et PC, « Thomas was alone » fait parti de ces jeux indépendants qui se sont taillés une réputation bien sympathique. A tel point qu'il a même eu droit au privilège d'un bon test sur JV.com. Certes, beaucoup de gens le possèdent au détour d'un Humble Bundle ou par un ami ayant acheté ce même Humble Bundle (allez avouez !) mais il reste malgré tout un jeu fort intéressant.

Game carrés

Le principe est simplissime. Dans un environnement 2D, plusieurs carrés de couleurs, tailles et capacités de saut/spéciales différentes sont placés à divers endroits du niveau. A tout moment et via un système de switch pas toujours très pratique, le joueur peut choisir quel carré il souhaite contrôler et ainsi atteindre l'objectif de chaque niveau qui consiste à placer tous les carrés dans leurs points d'arrivée respectifs. Une fois cela fait, on passe directement au niveau suivant et le narrateur fait avancer l'histoire.

Contrairement à beaucoup de jeux de plate-forme 2D, « Thomas was alone » est doté d'une difficulté quasi nulle. On meurt rarement et même les derniers niveaux sont très loin d'être complexes. Faisant le choix de ne pas recourir à la motivation par la frustration si courante dans son genre, le jeu se décline en 9 mondes soit quelques dizaines de niveaux qui se terminent en seulement 3-4h à la ré-jouabilité d'un intérêt quasi-nul.

Tout le talent des créateurs a été mis au service d'une longue balade onirique qui a avant tout pour but de raconter une histoire, un univers. Le pari est osé mais pour peu que le joueur soit dans de bonnes conditions, « Thomas was alone » remplit plutôt bien ce difficile cahier des charges.

Carrés compagnons

Ainsi, l'expérience est à vivre manette en main mais surtout casque sur les oreilles pour profiter de l'OST prenante, presque fusionnelle, du jeu. Ce casque vous permettra également de mieux apprécier la remarquable performance du narrateur. Avec son timbre parfait et son ton mélangeant ironie et sérieux, il sert impeccablement une histoire dont la scénarisation faite via l'affectation de prénoms et de personnalités aux carrés de couleur fonctionne très bien malgré l'ultra simplicité graphique assez radicale de l'ensemble. On se met dès alors à appeler les carrés par leurs noms et on enchaîne les niveaux plus pour pour suivre la bande que pour le level design pourtant bien foutu mais assez vain face à la difficulté quasi inexistante.

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Internet, ce grand bain de savoir enfin accessible à Thomas !

Et cette absence d'intérêt ne touche pas que la construction des niveaux. Ainsi, pour autant que son ambiance soit prenante, « Thomas was alone » reste un jeu vite ennuyeux, qui ne donne pas cette impression, pourtant nécessaire au joueur ; d'effectuer quelque chose. Car à priver le joueur d'épreuve, on le met à la diète de récompenses également.

Nul ne niera en effet que la récompense fait parti de l'ADN même du jeu vidéo. C'est quand on réussit une épreuve qu'on a le droit à tel objet, telle quantité d'argent ou telle avancée scénaristique. Dans « Thomas was alone », on ne retrouve rien de tout ça et c'est un peu comme si le poulet tombait directement cuit dans l'assiette. Certes, la frustration est quasiment le pire des sentiments que peut procurer un jeu vidéo mais cela nécessite t'il alors de tout faire pour la rendre quasiment impossible ?

Jeu doté d'une ambiance parmi les plus réussies, d'une narration originale et plate-former au concept et au level design bossés, « Thomas was alone » part avec de bons atouts mais s'écrase sur la longueur par manque d'intérêt général et faute de challenge. Plus une histoire à suivre qu'un jeu indispensable, « Thomas was alone » est pourtant une expérience intéressante d'autant plus qu'elle est aujourd'hui très accessible.


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