Yamada-kun & the 7 witches – tome 1 de Miki Yoshikawa
Echange de corps par baiser
Sous le titre un peu mystérieux de Yamada-kun and the seven witches (Yamada-kun to 7 Nin no Majo en VO) se cache un shônen, qui, paradoxalement, ne fait pas intervenir, du moins pas encore, de sorcières.
Il s’agit d’une comédie mâtinée de fantastique et de fanservice. L’idée de base consiste en la possibilité pour le héros de changer de corps par un baiser. Mais bien entendu, ce n’est qu’un point de départ pour des situations rocambolesques.
Yamada-kun and the seven witches – tome 1 de Miki Yoshikawa est édité par Delcourt et est disponible à la vente depuis le 17 juin 2015.
Résumé de Yamada-kun & the 7 witches 1 chez Delcourt
Résumé de l’éditeur :
Ryu Yamada, cancre invétéré, embrasse involontairement la surdouée Urara Shiraishi, ce qui provoque… un échange de corps ! Ils en profitent alors pour explorer ce nouveau physique et se donner des coups de main… Mais un tel pouvoir ne saurait rester longtemps secret et les embrouilles ne tardent pas à faire leur apparition au fil de découvertes toujours plus fantastiques…
Mais où sont les sorcières ?
Yamada-kun and the seven witches est le nouveau titre de Miki Yoshikawa que vous connaissez peut-être pour son autre titre Drôles de racailles.
Ce manga est un shônen racontant les mésaventures de Yamadaet Shiraishi. Yamadaest un cancre, une personne peu fréquentable, avec ses mauvaises notes, son comportement un peu bad boy. Shiraishiest, elle, l’élève modèle très douée mais solitaire et moquée des autres. Les deux n’ont rien en commun, jusqu’au jour où ils vont tomber des escaliers ensemble. A ce moment-là, Yamadase réveille dans le corps de Shiraishiet inversement. Débute alors toute une série d’événements et de quiproquos jouant sur cet échange de corps.
Partant de personnages classiques, avec une idée de base intrigante mais déjà utilisée, j’avoue être parti avec quelques a priori. Et pourtant, la mangaka parvient à faire voler ce semblant de classicisme pour nous proposer un titre loufoque et très sympathique.
Les personnages sont assez stéréotypés dans un premier temps : la racaille d’un côté, l’intello tendance tsundere de l’autre. Et c’est effectivement le cas. Sauf que l’auteure a l’intelligence de nuancer ça au fur et à mesure. Ainsi Yamadan’est finalement pas un mauvais bougre juste solitaire et Shiraishi n’a pas pour but dans la vie de réussir ses études. Et plus on avance, plus elle se montre attachée à Yamada et moins hautaine et distante.
Finalement ces deux héros, malgré cette facette classique, sont attachants !
Mais au-delà des personnages, ce qui fait la singularité de ce titre c’est l’idée de base à savoir l’échange de corps. Là aussi, on pourrait craindre du classique. Mais Miki Yoshikawaest plus fine que ça. Si on a la classique phase de découverte du corps de l’autre, tendance fanservice, le récit apporte une nouvelle facette à ce rebondissement. Les deux personnages peuvent échanger leur corps à volonté par un simple baiser. ce petit détail, ouvre la voie à beaucoup de possibilités et de situations. Et la mangaka ne s’en privent pas, multipliant les quiproquos, situations burlesques et autres. De fait la lecture est vraiment très plaisante et drôle. On s’amuse des différentes situations dans lesquelles se fourre Yamada.
Au cours de la lecture, d’autres personnages vont faire leur apparition, même si on ne sait pas trop en quoi ils vont influer sur le récit. Je pense notamment à Miyamura, personnage trouble et intriguant qui va se retrouver mêlé au petit jeu des deux personnages principaux.
Ce type de récit et d’humour va beaucoup jouer avec un côté fanservice. Mais très franchement, et pourtant ce n’est pas ma tasse de thé, je l’ai trouvé plutôt utile, apportant un vrai plus, sans donné l’impression d’être purement gratuit. C’est un moyen pour créer des situations drôles et cocasses.
Ce Yamada-kun and the Seven witches est un shônen qui s’avère être une très agréable surprise, distrayante, drôle, fun, pas sérieuse mais avec beaucoup de bonnes idées. On sent que le titre a du potentiel pour nous surprendre et nous passionner. Mon seul regret réside dans ces fameux « Seven Witches« . Parce que pour le moment, il est nullement question de sorcières, et encore moins de 7 sorcières. J’avoue avoir un peu peur que ça tourne un peu au harem manga. Mais cette appellation est un vrai mystère pour le moment. Surtout qu’à part l’échange de corps (ok c’est déjà en soit un peu spécial comme possibilité) il n’est pas question de magie ou autre. Seul la présence d’un club paranormal nous aiguille sur cette orientation possible. A voir comment ces 7 sorcières seront utilisées par la suite.
Graphiquement, le trait de Miki Yoshikawa est agréable et fin. Les charadesigns sont bons, empruntant un côté classique de ce type d’oeuvre mais toujours avec un petit quelque chose de personnel. Il y a notamment beaucoup d’expressivité dans ses personnages et un petit côté mignon. Elle rend bien les émotions de ses protagonistes. Elle a également un certain talent pour mettre en valeur les courbes de son héroïne. Il est intéressant de savoir qu’elle a été l’assistante de Hiro Mashima. Du coup, on peut percevoir certaines inspirations piochées du côté de l’auteur de Fairy Tail. On sent un peu de sa patte sur certains charadesign, et un léger côté fanservice.
Pour conclure, ce Yamada-kun and the seven witches – tome 1 de Miki Yoshikawa qui n’a, pour le moment, de « seven witches » que le titre, s’avère être une agréable surprise. Je n’attendais pas grand chose de cette oeuvre, mais je me suis retrouvé à passer un bon moment, très drôle. Malgré ses airs classiques, le récit comporte suffisamment de bonnes idées et une grosse inventivité dans les situations pour égayer la lecture et prendre plaisir à voir Yamadaet Shiraishis’échanger leur corps. Surtout que la fin, avec ses possibilités ouvertes, offre pas mal de pistes de développement pour la suite. Et on pourrait enfin voir pourquoi « 7 sorcières ». Ce shônen ne révolutionnera pas le genre, et il n’a pas la prétention de le faire. Par contre, pour passer un bon moment, il se pose là ! Espérons que la suite soit du même acabit et surprenne toujours de faon positive.
Un titre inattendu mais ô combien sympathique et drôle. A suivre.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Attendiez-vous quelque chose de ce titre. Aimez-vous ce genre d’humour basé sur des quiproquos et autres situations improbables ?