Et voilà, je suis présentement dans le train vers mon mois d’Aout, déjà bien entamé. C’était une saison plus remplie que prévue, la même chose que depuis toujours mais sans Mario Maso, quoi.
C’était donc la cinquième. Notez bien que je vais faire sauter la redirection automatique sur l’Over Blog, comme ça vous pourrez relire les vieux articles sans sauts de lignes intempestifs. Secondement (oui, parfaitement), je vais finir l’année sur une note négative. Hé ouais. Je suis fou. Pour mon dernier post, on va parler de Games and Wario. Ce drame vidéoludique.
Pas la peine d’être hystérique non plus, c’est juste un fantastique gâchis, une bonne promesse dans l’eau. Je le dis pour la cinquième fois, Nintendo n’est pas en si mauvaise forme; Je veux dire, la 3DS est en pleine vitesse, la Wii U aura peut être sa chance d’içi le même lapse de temps et peut être que des gens finiront par l’acheter. Je viens d’acheter plus de 100 balles de jeux 3DS et il serait temps que je reprenne Kid Icarus, même si ce jeu est agréable comme un toucher rectal qui serait en pleine rave-party. Sur Wii U, Pikmin 3 vient de sortir, j’y ai joué comme un fou furieux, il est vraiment bien. Puis il y a Games and Wario. Je sais pas si le premier mot est au singulier ou pas, j’ai peur de confondre avec la marque de retail ou le magazine qui me coute des milliards en abonnement.
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NON MAUVAISE IDEE
Vous avez remarqué comme les jeux qui sortent cette année sont issus de séries restées sans suites depuis six ou sept ans, systématiquement ? Je n’étais pas à compter les jours depuis le dernier Paper Mario ou le dernier Wario Ware mais mon enthousiasme était fort fort fort. Je n’ai pas parlé de Paper Mario Sticker Star depuis sa sortie pour une raison bien précise : je n’en aurai sorti qu’un article vaguement déprimé et peu enthousiaste. Le jeu est relativement bon mais subissait des prises de décisions loufoques qui le privait du fun qui caractérisait ses aînés. Je n’irais pas dire que Paper Mario est devenue une « série casual » parce que ce serait une affirmation hors de tout bon sens mais c’est un jeu faussement simple, parfois simpliste, parfois loufoque, qui peut nous laisser dans l’incompréhension… et qui souffre d’une certaine répétitivité. Avec ces stickers, l’expérience n’est plus, l’argent seul est la dernière motivation. Pas de bol, on nous arrose littéralement de pognon à la fin de chaque niveau ! Niveaux fragmentés dans une foutue carte du monde ! Plus de personnages secondaires ! L’intrigue est passée de « joyeuse » à « enfantine » ! Adieu combats de catch, meurtres du train et voyages dans l’espace ! Bonjour ennui et énigmes foireuses ! Zetsuboushita !
Vous l’aurez compris, je suis déçu. Non pas parce que le jeu est mauvais (il a quand même ses moments de dinguerie et, ouf, les musiques sont toujours aussi excellentes, surtout devant un boss) mais c’est toujours une histoire d’attente et de constance.
Terrible interrogation qui s’offre alors à nous vers fin 2012. La rumeur se répand, les gens chuchotent, horrifiés « imagine, ils ont fait la même chose à Wario Ware… ce serait terrible » BEN PAS DE BOL MON COCHON.
Bon, je suis de mauvaise foi, on sent qu’il ne voulaient pas inscrire ce jeu dans le « canon » Wario Ware mais c’est un peu quand même avec les mêmes graphismes sporadiques, les mêmes personnages, la même équipe derrière, la même équipe dans le jeu, le même esprit bref si c’est tout pareil. Une seule modulation pourtant : on passe de « micro-jeux » à « mini-jeux ». Encore une série qui se simplifie ? Sacrebleu ! En fait, il a l’air clair que GW a été « planné » pour être lancé dans le line-up de la Wii U et que quelque chose a du se passer pour qu’il soit repoussé de huit mois. Quelqu’un est peut être tombé dans les escaliers. Quelqu’un a peut être gagné au loto et planté tous ses collègues. Peut être que quelqu’un est parti avec la caisse de Nintendo Europe, histoire de recréer les plus grandes anecdotes des associations otaques. Il s’est passé quelque chose et maintenant le jeu ressemble à ce type à Nanterre qui doit avoir 60 ans et qui passe la même L2 Lettres depuis dix piges : extrêmement trop tard.
GW ne vaut absolument pas 40 euros. Il vaut la gratuité avec la console ou un petit téléchargement en démat pour une vingtaine de brouzoufs. Je ne sais pas ce qui se passe dans la caboche de Nintendo pour sortir des jeux si fantastiquement peu substantiels, surtout depuis Pilot Wings Resort qui a pas du demander beaucoup de boulot. Mon exemplaire du jeu a été envoyé à Tombouctou par Amazon, comme si tous les éléments me disaient de ne pas y prêter attention. Faut dire que les retours presse étaient des indicateurs – rien au dessus de 5 ou 6 sur dix. A part à un 8/10 un peu drogué de Canard PC. Huit sur dix, le type de note que Fire Emblem a, justement.
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Mais bref. Games and Wario est une compilation de douze mini jeux plus quatre jeux en multi. Deux de ces derniers sont intéressants. A peu près le même volume a cette propriété dans le volet solo.
On va rapidement les décrire. Il y a un jeu par personnage, il faut jouer au premier pour débloquer le second etc etc, il y a quelques niveaux de difficulté à chaque fois, quatre ou cinq, ils se terminent tous en quelques minutes.
Donc, dans Arrow, on lance des flèches sur des cibles mouvantes. Ca ressemble pas mal à un jeu de NintendoLand, en beaucoup plus lent et mou, on a pas spécialement envie d’y revenir. Ski est comme le F-Zero du pays de Monita : pencher la mablette pour négocier des virages dans une piste de…ski. Pas particulièrement intéressant quoi. Ambiance bizarre et disco pour coller au personnage mais c’est tout. Young Cricket revient directement de Smooth Moves pour un jeu étrange où on doit bondir de plateforme en plateforme dans un parcours vu de haut. Ca ne présente pas de difficulté particulière et c’est pas follement excitant.
Mona, fidèle à sa chaîne de petits boulots, est JRI dans ce jeu, ou détective privé, quelque chose du genre. Elle a cinq cibles qu’elle doit photographier dans un petit décor évolutif. C’est pas mal, ça exploite bien les finesses de mouvements de la mablette et ça ne manque pas d’humour. Une fois bouclé les cinq niveaux, on risque pas vraiment d’y revenir.
Dans Taxi, on se balade sur un petit espace en 3D pour empêcher des animaux-de-ferme-napping par des extraterrestres (une récurrence bizarre chez Nintendo) encore un machin de visée qui nous fait alterner avec la conduite. Un peu trop long, pas passionnant passionnant, méchamment moyen quoi…
Pirate est le dernier jeu, on doit se taper un espèce de jeu de rythme qui consiste surtout à pointer la mablette vers trois directions. Le doublage est plus sympa que le reste du truc qui est un poil usant. La déprime. Patchwork est un vague jeu de puzzle qui nous offre une centaine de stages à la Picross en un peu moins difficile. Oui, bon, pourquoi pas mais j’irais peut être pas sur une Wii U pour faire ça. Dans Design, le Dr. Crygor nous fait dessiner des cercles parfaits, des lignes, des triangles… assez sympa au début mais finalement austère, le jeu ne poussant pas cette logique de contraintes et d’estimations très loin. Il y a un mode deux jours assez anecdotique.
Oui, Ashley fait partie du crew, dans un espèce de schmup over lent où les tirs sont automatiques, seuls ses déplacements sont gérés. Et encore, c’est vers le h aut, vers le bas, faire des petits loopings… encore trop minimaliste pour être quelque chose de bien.
Vous le savez peut être, Gamer est l’atout du bouzin. Un vrai mode « Wario Ware », réellement asymétrique, puisqu’il faut jouer mais aussi faire gaffe à la mére de 9-Volts qui doit pas le choper en train de jouer au lit. Si on se planque, on perd des points d’énergie, mais on peut aussi perdre au jeu de base, comme n’importe quel Wario Ware. Il faut donc réellement être sur deux fronts à la fois. C’est marrant parce qu’ils ont été jusqu’au boutistes : l’attitude de la maman (qui sort de la télé, joue à la console derrière vous, vous regarde amoureusement respirer et faire semblant de dormir) est absolument délicieuse. Le truc c’est que les micro-jeux – en l’occurrence – sont très peu nombreux (probablement deux fois moins qu’un « volet » classique de Wario Ware) et qu’on a fait le tour du concept… en quatre ou cinq parties. Exactement comme tous les autres mini-jeux. LA MEGA DEPRIME.
Ce qui nous ramène à la frustration originale : les concepteurs soulignent souvent qu’ils ne feraient un nouveau Wario Ware que s’ils ont un nouveau type de gameplay à disposition. Ah bah justement ! Ils avaient une bonne idée. Ces gars en ont plein, d’habitude. Ils aurait pu trouver une contrainte, un truc à surveiller à chaque fois. Se planquer, certes, mais les deux écrans peuvent se répondre directement dans un micro jeu, utiliser les trouzemilles fonctions de la mablette (tactile, mouvement, micro et caméra quand même hein) et trouver plein de jeux asymétriques. Mais bref. Hashtag gâchis.
Bon, y’a aussi un jeu de Bowling archi-simple et l’habituel Pyoro mais c’est pas bien glorieux.
Le multi ? Pas mal, pas mal. On y trouve un remake d’Hidden In Plain Sight, un super concept. Vous êtes un PNJ noyés dans une masse de bots et vous devez passer par certains checkpoints pour valider la partie. Par contre, si le joueur qui « surveille » vous a repéré, c’est perdu. C’est tout con et beaucoup moins simple que le modèle sus-nommé.
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Orbulon, fidèle à lui même dans les jeux plus cérébraux, dirige un remake de Pictionnary. Ici c’est l’honnêteté qui prime : on a le mot indice, on dessine, on passe au suivant si les autres ont sorti le bon mots. Il y a autant de mots à dessiner que de tweets émos écrits par Phil Fish sur l’internet, donc de quoi faire. Assez marrant, assez tendu dans la mesure ou passer explose vingt secondes de votre temps, ce qui est beaucoup sur deux minutes. On accumule les bonnes réponses pour tout le monde, on a un rang a deux balles et on peut revoir les chef-d’oeuvres. Un vague système sur le miiverse permet de soumettre ses propres mots-clé dans les mêmes conditions.
Enfin, un mini jeu rigolo qui rappelle terriblement le « monkey target » de Super Monkey Ball : on balance des « poulets » sur une cible, on chope des points, on se fait niquer par des évènements injustes, on rigolo, on recommence, on gagne et on perd des amis. C’est pas Mario Party mais ça ferait un bon jeu dans Mario Party. Tiens, Mario Party 10, sur Wii U et Online ? Oh pardon, j’étais en train de rêver tout haut. Je vois mal un jeu avec QUATRE MABLETTES.
Le dernier jeu en multi est un pseudo jeu de rythme absolument incompréhensibles. N’hésitez pas à m’envoyer un mail en m’expliquer pourquoi une séquence fonctionne ou pas. Mystère mystère.
Et voilà ! On a fait le tour. Beaucoup de choses décevantes, peu remplies, fades, incompréhensibles ou faisant les choses à moitié. On peut éventuellement le dégainer pour une soirée et le faire tourner en fond pour ses trois minijeux rigolos mais il est à des kilomêtres, des années-lumière du fun et des bonnes idées que le jeu multi avait sur Gamecube. Et il exploitait les jeux de la GBA ! Et il coûtait que trente euros ! Ouais, mais il avait des idées de gameplay fantastique. Le docteur. LE DOCTEUR QUOI ! Avant, on s’humiliait pour le fun, maintenant, on doit le faire pour avoir une profil pic dans le menu principal. Enfin, humiliation, quand même pas, je suis bien souague avec mes lunettes rouges.
En bref, laissez un copain con (exemple : MOI) l’acheter pour vous.
Allez, un très bon mois d’Aout à vous. Jouez à Katawa Shoujo, prenez le soleil, détendez-vous, pensez à ce que vous avez accompli dans l’année et à ce que vous allez faire la suivante. En rentrant, nous seront dans un monde avec Antoine de Caunes au quotidien. Un monde, j’espère, de stages, d’expérience, de concours – troisième round – et de validation des acquis pour boucler ce master parfois passionnant, parfois usant. Oups, j’ai dérivé sur ma petite personne.
Bref. Pas de Sagadaÿtaÿ pour moi cette année. Si, cependant, vous avez une idée, contactez moi, sait-on jamais.
Bon mois d’Aout les copains !