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Otakritik V2 - Saint Seiya: vestiges et héritages d’une série éternelle

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SAINT SEIYA © 1986 by Masami Kurumada / SHUEISHA Inc.

 

Depuis l’année dernière, je ne regarde plus de nouveautés en ce qui concerne la Japanimation. J’ai décidé de regarder dans leur entièreté les animes qui ont bercé  toute mon enfance. Après  Dragon Ball ou encore Rémi sans famille, j’ai fini il y a peu Saint Seiya. J’avais adoré le manga et pour cette critique, j’ai visionné l’ensemble des épisodes, ainsi que les OAV et les films. Je ne me suis cependant pas penché sur les spins-off (Lost Canvas, Episode G et Omega), dont j’entends cependant énormément de bien. Retour sur un shônen majeur.  

 

Du manga à l’anime, un succès plein d’inspiration

 

Saint Seiya est un shônen de Masami Kuramada, pré-publié dans le Weekly shônen Jump entre 1986 et 1990. La série a été compilée en un total de 28 volumes (dans sa version classique) et 22 dans la Deluxe, disponibles chez Kana Edition. Véritable institution dès sa sortie, l’anime est mis en chantier presque immédiatement en parallèle de la parution du manga, en 1986 (Toeï Animation, 114 épisodes)…

Masami Kuramada est un grand fan de Ashita no Joe (Asao Takamori et Tetsuya Chiba, 1968/1973 dans le Shônen Magazine, 20 tomes) et c’est d’abord avec Fūma no Kojirō (1982 à 1986 dans le Weekly Shônen JUMP, 10 tomes) puis Ring Ni Kakero (1973 à 1983 dans le JUMP, 25 volumes) qu’il se fera un nom au Japon. Ring Ni Kakero narrait l’histoire d’un jeune boxeur qui arpentait le monde en participant à des tournois toujours plus périlleux (c’est un hommage évident à Ashita No Joe) tandis que Fûma no Kojiro peut être considéré comme une ébauche de Saint Seiya, avec des ninjas se battant dans les Alpes japonaises.

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© by KURUMADA Masami / Shûeisha

L’essence de sa thématique est condensée dans ces deux séries : on y retrouvera la volonté des chevaliers  farouches à l’idée d’abandonner, leur bravoure, la forte présence d’hémoglobine, l’utilisation de techniques fantastiques ou encore la mort théâtrale des protagonistes (un héritage venant encore une fois de Ashita No Joe). C’est finalement avec Saint Seiya et surtout, son adaptation animée par Toeï Animation que le mangaka se fera une renommée à l’internationale.

Beaucoup d’éléments expliquent cette consécration au Japon et à travers le monde : sa publication en 1986 lui est favorable car aucun shônen dans son style n’est alors en cours de parution dans le JUMP. L’aspect chevalerie apporte un vrai gain d’intérêt, à la fois grâce à son code fascinant (loyauté, hiérarchie entre  les chevaliers et leurs dieux) et à son attrait visuel (design des armures, variété des constellations et des pouvoirs). L’auteur pousse son propos en rajoutant un index à chaque fin de tome, qui revient sur les différentes panoplies des armures de tous les intervenants.

Le titre s’avère dépaysant car sa mythologie est basée sur la Grèce antique, ce qui marquera les esprits des lecteurs.  Bien plus en tout cas que ses héros un poil caricaturaux : le téméraire (Seiya), le romantique (Shun), le posé (Shiryû), le rebelle (Ikki) et le BG de service (Hyôga). Au fait, saviez-vous que le titre du dessin animé en VF (les Chevaliers du Zodiaque) vient de cette affiliation que les producteurs ont faite entre l’armure du sagittaire (très présente dans la série) et les signes Zodiacaux ? Un choix qui divisa, mais qui permet de cibler immédiatement les sujets de la série.

 

Chara-Design, Hors-Sujet et Marketing

 

Tous ces avantages compensent le dessin de Kuramada, qui sans être mauvais, ne connaît pas de grandes évolutions. Saint Seiya Next dimension en est la preuve flagrante : sorti en 2006, le style est resté inchangé malgré les années. Le chara-design de l’adaptation télévisuelle sera pris en charge par Shingo Araki et Michi Himeno ce qui conférera une nouvelle plus-value artistique. Les visages deviennent plus prononcés et adultes, les expressions gagnent en diversité : ça y’est, un anime culte vient de naître.

Le visuel est un trait important pour l’œuvre, qui pêche par son cruel manque de dynamisme. En effet, là où des shônen contemporains  des années 80 (Dragon Ball, Racaille Blues) misent sur des scènes d’action fluides et intenses, le mangaka préfère laisser place aux dialogues (ce qui donne de la densité et de la profondeur) et aux supers attaques sur des doubles pages. C’est un peu comme si les duels de Gokû n’étaient basés qu’à coup de Kaméhaméha… Il faudra donc faire avec ce « défaut », qui ne s’applique pourtant pas aux films de la licence et où les pieds-poings fusent bien plus (excepté  pour Tenkai-hen josō: Overture).

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SAINT SEIYA © 1986 by Masami Kurumada / SHUEISHA Inc.

L’esthétique des armures est complètement changée dans l’anime par la Toeï : celle-ci considère qu’elles ne sont pas assez belles… Comprenez par là pas assez marketing. Seiya et ses amis se voient ainsi dotés de protections bien plus complètes que dans le manga, ils sont presque aussi vêtus que les chevaliers d’or, pourtant censés être au sommet de la classe chevaleresque. L’aspect évolutif de ces « entités vivantes » est quelque peu mis de côté, jusqu’à l’arc suivant.

La partie du sanctuaire (tome 1 à 13) finie par prendre fin à l’épisode 73. Les audiences ont été bonnes, les figurines se vendent comme des petits pains… et le manga n’est plus assez avancé pour que Toeï Animation puisse continuer à produire des épisodes. Même l’apparition des chevaliers d’acier/fantômes/mercenaires (inexistants dans le manga) bien que purement commerciale, n’a pas permis au dessinateur de progresser suffisamment dans son récit. TA a alors une idée : adapter le film d’Asgard (Kamigami no Atsuki Tatakai, 1988) qui remporta un franc succès en un arc indépendant de 26 épisodes.

Inspiré initialement par une histoire courte du manga original nommée « Histoire du Cygne, Nattasia au pays des glaces », on y retrouve des points du film : les Blue Warrior (qui deviendront les « guerriers divins ») et Natasha, sosie de la Freya du film. A partir de cette nouvelle, le réalisateur Shigeyasu Yamauchi et le scénariste Yoshiyuki  Suga ont réalisé un film qui servira de base à une histoire qui divisera les fans de l’œuvre.

 

Asgard, le pari audacieux de la Toeï 

 

L’arc d’Asgard est donc l’occasion pour l’équipe de l’anime d’apporter sa propre vision de l’univers de Masami Kuramada. Si l’on ne se fie qu’au synopsis de base, il n’est encore question que d’une seule chose : sauver le monde. La prêtresse Hilda est envoûtée par Poséïdon, qui la pousse à causer la perte de l’humanité… Mais c’est sans compter sur la présence des chevaliers de Bronze… Cependant, la production tient à briser le manichéisme de l’œuvre originale.

Asgard marquera une nette scission avec la première partie du sanctuaire : on pourra rapidement constater que les guerriers divins sont dotés d’une psychologie bien plus approfondie que celles des chevaliers d’or. Ces derniers ne s’opposent aux bronzes saints (pour la plupart) qu’à cause des ordres du grand pope. Ils ne sont pas foncièrement mauvais et se contentent d’obéir aveuglément aux ordres de leur supérieur (à l’instar de Seiya et ses alliés, bien qu’ils soient du côté de la justice).

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© by TOEI Animation / AB Video

En ce qui concerne Asgard, les choses diffèrent… les guerriers divins disposent d’un background recherché, souvent dramatique, qui explique leurs dégoûts personnel de l’humanité. Ils sont aussi poussés par l’idée de faire embrasser à leur peuple des jours meilleurs, loin du froid de leur terre nordique.  Ils ont aussi un chara-design encore plus chiadé que pour la précédente partie (que l’on doit à Michi Himeno), dû à l’éloignement des moins bons éléments de l’équipe (Shizuo Kawaï en l’occurrence, à qui l’on doit les plus mauvais OAV de Fûma No Kojiro ou encore le massacre des disciples de Shaka dans les épisodes de SS).

Un soin tout particulier est aussi amené à l’environnement d’Asgard, nouveau territoire où Seiya et ses compagnons tenteront de sauver le monde. Les couleurs sont plus chamarrées, lumineuses et les décors deviennent plus hétéroclites  là où le sanctuaire se contentait bien souvent de temples aux tons gris. Mais la qualité de cette seconde partie ne s’arrête pas là : Seiji Yokoyama est toujours en charge de la bande-son et c’est l’occasion pour lui d’introduire des musiques audacieuses accompagnées par un harmonica ou un accordéon.

En dépit de ses nombreuses qualités, Asgard ne parvint pas à conquérir le cœur des fans et c’est contraint que la Toeï Animation dut revenir à l’histoire principale. Ils bricolèrent un épisode transitoire, faisant le lien entre la fin de Asgard et la partie « Poséidon ». Cette fois-ci, les audiences furent au rendez-vous, mais n’eurent pas les mêmes faveurs accordées par les spectateurs lors du sanctuaire. Soulignons que cette partie est la plus courte (15 épisodes) et qu’elle s’avère moins passionnante que les précédentes, tout en étant pourvue d’une incohérence magistrale avec Shiryû…

 

Déclin et renaissance

 

C’est en 1989 que prend fin l’anime, alors que le manga ne s’achèvera vraiment que l’année suivante, en 1990 avec la partie Hadès.  Comment expliquer cet arrêt si brutal ? Très peu le savent, mais en fait… Saint Seiya n’a cessé de perdre en popularité. Asgard n’a pas séduit le public, ce qui a refroidit Bandaï d’un point de vue marketing et l’arc de Poséidon n’a pas su raviver la passion des débuts.

La déchéance de l’œuvre fut telle que le dernier chapitre du manga ne fut jamais publié dans le Weekly Shônen Jump. Il fut directement ajouté dans le dernier volume, en librairie, faisant état de la triste popularité de la série dans ses dernières années… Mais en 1991, des projets sont proposés afin de mettre l’arc final en chantier, directement sur le marché de la vidéo (OAV). Un CD avec les génériques de début et de fin de cet ultime pan de l’histoire est même édité. Cependant, les fans ne répondent toujours pas présents.

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© by TOEI Animation / AB Video

Saint Seiya ne devra son salut qu’à la vente de ses figurines et ce n’est certainement pas le film Saint Seiya : Tenkai-hen josō: Overture (2004, Toeï Animation) qui lui permit de retrouver la voie du succès. En 2002, une promotion est lancée afin d’augmenter les ventes des DVD. Les Vintage Cloth Deuxième Génération voient le jour et remportent un indéniable triomphe, confirmé par la réédition des armures Vintage en 2003 puis de l’ensemble de la collection en 2004.

 

Finalement, seize ans après la fin du premier anime, la Tôei Animation annonça sur la chaîne Animax la sortie  de Saint Seiya, chapitre Hadès : Le Sanctuaire, le 11 novembre 2002 (13 épisodes). Nul doute que l’engouement que suscita la première série d’OAV d’Hadès est dû aux figurines qui se vendaient tel le cosmos qui s’embrase. S’ensuivirent deux autres séries d’Oav toujours réalisées par la Toeï : Saint Seiya Hades Inferno (2005, 12 épisodes) et la conclusion avec Saint Seiya: The Hades Elysion Chapter (6 épisodes, 2008).

L’ajout de la 3D et le design de Shingo Araki s’étant amélioré avec les années, Seiya et ses amis font peau neuve dans ces OAV qui prennent le parti de réparer les incohérences de l’arc Poséïdon et bien d’autres encore ! Tel Ikki du Phoenix, la série a su renaître de ses cendres pour donner le meilleur d’elle-même… Il ne nous reste plus qu’à plonger dans tous les spin-off que SS a généré, je pense notamment au très récent Soul of Gold… Brûle, mon cosmos !

 

 

 

 

 

 

 


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