
Vous pouvez vous fier à l’image: ce jeu en jette !
Je suis un gamer essentiellement axé sur le RPG Japonais et à ce titre, je dispose aujourd’hui d’une culture vidéoludique solide, quoi que limité à ce seul genre. J’ai cependant fait récemment la découverte de la saga Persona, dont j’ai enchaîné les épisodes assez rapidement. Mais la perfection est atteinte avec le 3èmeépisode, probablement le meilleur RPG de la PS2 voire de tous les J-RPG de son époque.
Persona 3, l’heure du renouveau
La saga des Persona, spin-off des Megami Tenseï, se distinguait grâce à son ambiance urbaine assez rafraîchissante. En effet, des lycéens se retrouvaient dotés de pouvoirs étranges en exploitant les capacités de leur double intérieur : un Persona. La carte du monde classique de type héroïc Fantasy laissait donc place à la ville avec une bande-son presque electro.
Mais non content de ce changement de décor, le scénario de Persona 2 était parvenu à se hisser aux côtés des meilleurs. Riche en rebondissements, les twists et autres retournement de situation d’Innocent Sin étaient nombreux. Le système se basant sur les rumeurs était ingénieux et innovant, quant au système de combat il améliorait toutes les faiblesses de son prédécesseur (quoi que ceux-ci fussent TROP nombreux).

Le jeu doit beaucoup au charisme de ses personnages.
Alors que je pensais qu’il serait difficile pour cette licence de faire mieux, Persona 3 vint me donner tort et je dirais même plus, grandement tort. Car Persona 3 est, pour ainsi dire, parfait. Oui messieurs dames, je crois n’avoir jamais fait de ma vie un RPG aussi bon et complet et pourtant, dieu sait que j’en ai fait.
Sorti en 2006, P3 n’a aucun lien avec ses aînés contrairement à P2 qui faisait beaucoup de clins d’œil au premier opus. On reprend donc tout à zéro : nouveaux personnages, nouvelle histoire et même, nouvelles bases de gameplay. On conserve cependant des précédents épisodes le chara-design très manga, une carte du monde limité à une petite ville et un héros muet très charismatique.
Persona 3 FES est la version améliorée du jeu original et il est préférable d’entamer l’aventure avec cette édition spéciale. Elle comprend une difficulté accrue, des boss supplémentaires, des options… Un contenu inédit que tout fan se doit d’avoir, d’autant plus que FES contient la suite directe de Persona 3, soit une trentaine d’heures de jeu en plus. Notons que le jeu est aggrémenté de quelques jolies cinématiques, qui restent assez rares.
Trois jeux en un
Le succès tonitruant de Persona 3 tient en grande partie au fait que le jeu se scinde en trois phases de gameplay radicalement différente, mais intrinsèquement liée. En effet, P3 est à la fois un Dungeon RPG, un jeu de gestion ET une simulation de vie. Vous incarnez un jeune lycéen et l’emploi du temps qui va avec en journée (école, étude, sortie entre amis, voyage scolaire…). La nuit, vous avez la possibilité de visiter un immense donjon durant la « Dark Hour », une heure dont seuls quelques élus ont conscience.
Plusieurs choix s’offrent à vous en journée : améliorer vos Social Link, augmenter vos statistiques personnelles, acheter des effets personnels (armes, objets). Chacune de ces opportunités à des conséquences directes sur l’autre phase de gameplay. Monter vos Social Link (c’est-à-dire vos relations avec les gens) a pour effet de uper le niveau de vos personas lors des fusions, ce qui est indispensable.

Les social Links proposent souvent des histoires intéressantes et variées.
Mais négliger une relation sociale qui n’a pas encore atteint le niveau 10 (et qui devient à ce stade « indestructible ») peut avoir un effet « reverse » sur le persona dont l’arcane est liée au dit lien social. Il faut donc bien gérer son emploi du temps afin de satisfaire tous vos amis en journée et d’en avoir les effets bénéfiques la nuit. Pour débloquer certains puissants social Link, il faudra atteindre un certain niveau de charme, d’intelligence ou encore de courage (Tower, Lover, Devil…).
Mais là où l’affaire se corse, c’est qu’il ne faut pas délaisser la Dark Hour afin de rester au niveau. Pour terminer le jeu, il sera obligatoire d’atteindre le dernier étage de la tour et les nombreux ennemis qui la peuplent sont redoutables. Les Mini-Boss des étages exigent à la fois d’avoir un niveau optimal, mais aussi une tactique finement établie. Le point épineux de la Dark Hour, c’est qu’elle vous fatigue.
Vos personnages s’écroulent en plein combat et ne sont plus aptes à vous accompagner durant plusieurs jours. Plus vous progresser, plus les « Shadow » sont puissants, plus vous vous fatiguez vite. D’où le besoin de capturer de puissants personas, que l’on fusionne et qui donnent grâce aux social links de précieux niveaux supplémentaires.
Il est aussi important de disposer d’un persona de chaque arcane, car les socials links ne peuvent évoluer que si vous êtes équipé du Persona correspondant au caractère de la personne. C’est aussi l’occasion pendant les combats de pouvoir jouer sur les points faibles de vos ennemis afin de les attaquer plusieurs fois par tour. Mettre vos ennemis rapidement dans un état critique déclenche une mêlée de laquelle découle bien souvent l’élimination entière d’un groupe d’ennemis.
Il reste cependant possible d’éviter de se confronter aux shadows et de grimper rapidement les étages, ce que je ne vous conseille pas. Tôt ou tard, vous devrez rattraper votre retard et un bon niveau 70 est fortement conseillé afin de venir à bout du dernier boss. Persona 3 atteint aisément l’excellence et reste un incontournable encore à ce jour.
