S’étant imposé dès ses deux premiers épisodes comme un titre incontournable de la licence Nintendo, Zeldaétait chaudement attendu sur la SNES. C’est en 1991 que sortira ce qui restera pour certain le meilleur volet de toute la saga : A Link To The past, réalisé par Takashi Tezuka et toujours sous l’œil avisé de Shigeru Miyamoto, cette fois-ci producteur.
Une histoire de légende…
ALTTP se situe chronologiquement APRES Ocarina of time, dans la timeline où le héros du temps a été vaincu par Ganondorf… Ce dernier est alors à la recherche de la terre d’or, où serait enfermé un pouvoir immense. Heureusement, le roi d’Hyrule et les sept sages parviennent à enfermer Ganon et son armée dans ce monde.
Bien que scellé à jamais dans cet univers et condamné à ne pas en sortir, l’être démoniaque parvient à transformer ce royaume en terre de ténèbres insondables. Plusieurs siècles de paix s’écoulent dans le paisible royaume d’Hyrule, mais le calme est toujours de courte durée dans un Zelda.

Une épée, un bouclier et c’est parti pour l’aventure !
Aghanim, un sorcier maléfique, se rend à Hyrule et détruit le sceau censé enfermé Ganon dans le monde de la terre d’or. Au passage, il assassine le bon roi d’Hyrule et enferme les descendants des 7 sages dans le monde des ténèbres, afin d’empêcher que Ganon ne soit à nouveau emprisonné dans la terre d’or.
Alors que Link dort du sommeil du juste (comme ce sera le cas dans la plupart des ZELDA par la suite, vraie marque de fabrique de la série), lui et son père entendent l’appel de la jeune princesse Zelda. Enfermé dans les geôles de son château, elle risque à tout moment de se faire à son tour occire par le maléfique sorcier.
N’écoutant pas son père qui le somme de rester à la maison, Link part lui aussi au secours de la jeune princesse. Il tombe sur son père, blessé, qui n’a d’autre choix que de lui confier son épée et son bouclier. La passe de pouvoir est faite, il ne reste alors plus pour Link qu’a embrasser une quête épique et légendaire.
Gameplay casse-tête
A Link To The past signe le retour de la vue par-dessus, en ayant définitivement terminé avec la vue de profil action/plate-forme à la Mario (pourtant très réussi) de « The Adventure of Link » sur NES (déjà chroniqué sur ce blog). De même les villes à foison sont oubliées et la carte façon RPG est troquée contre un monde similaire au premier Zelda du nom.
La carte du monde est immense mais en plus, il y en a deux… Car dans A Link To The Past, il faudra voguer entre le monde la lumière et celui de la lumière afin de progresser dans le jeu. Un casse tête d’envergure pour qui voudra récupérer tous les cœurs (ils apparaissent pour la première fois en fragment dans cet épisode), pousser à fond tous ses items et améliorer sa magie.

C’est presque aussi mignon que Pokemon…
Mais même les plus fonceurs auront fort à faire avec ces voyages entre deux mondes, car il est parfois nécessaire de faire preuve de jugeote ne serait-ce que pour pénétrer dans un donjon. En plus d’être dense, ALTTP propose des énigmes et des mini-jeux à foison qui prolongent grandement l’aventure principale, déjà très riche.
On ne peut que souligner la variété de l’exploration : montagnes de la mort, les bois perdus, la cascade Zora, Le lac Hylia, le desert, le village cocorico et bien d’autre encore… Le tout multiplié par deux avec le monde de la terre d’or. Diversité aussi dans les donjons qui peuvent avoir plusieurs étages et proposent de nouveaux objets tels que le grappin.
ALTTP sonne donc l’heure du renouveau pour une saga qui gardera beaucoup des éléments de cet épisode pour les suivants : l’intéraction entre deux univers, un Link somnolant au débt du jeu, les fragments de cœur, ect… Difficile dès lors de ne pas considérer ce volet comme l’un des meilleurs ZEDLA à ce jour.
Un jeu superbe
Le jeu accuse tout de même près de 24 ans d’âge et à l’heure où beaucoup attendent avec raison le futur Zelda de la Wii U, on est en droit de se demander si ce jeu SNES vaut encore le coup… Pour toutes les raisons déjà évoquées ci-dessus, cela peut paraître évident. Mais insistons bien sur le point suivant : in fine, A Link To The Past est un jeu graphiquement abouti.
Les textures et les décors sont superbes, on ne peut qu’être subjugué par le chara-design mignon de l’ensemble des personnages, ce qui tranche radicalement avec les boss aux allures monstrueuses. Les jeux d’ombre et de lumière sont réussis et c’est important dans un titre où l’on bascule justement entre lumière et ténèbres constamment.
Comme beaucoup de jeu, A Link To The past doit aussi beaucoup à sa bande-son dont certains thèmes proviennent des épisodes précédents et d’autres seront utilisés pour les suivants. Composé par Kôji Kondoà qui l’on doit les OST des meilleurs Zelda (ZELDA, Twilight princess, Ocarina Of Time, Wind Waker, ect…), dont le fameux thème d’Hyrule.
Avec autant d’atout dans sa cartouche, Zelda : A Link To The Past est assurément un Zedla et un jeu à découvrir de toute urgence. La complexité de ses donjons, la diversité de son univers et la richesse de son scénario en font un opus unique. Une perle de retrogaming à tester à tout prix. Je vous invite à vous procurer le jeu original ou bien la version GBA avec Four Sword adventure !
