Des soirées inoubliables, des moments intenses, mais après 8 ans de vie commune, il fallait bien que ça nous arrive… ça aurait pu être la lassitude, mais tu as su m’émerveiller jusqu’aux dernières années. Non, c’est bel et bien l’arrivée d’une petite jeunette, flattant mes yeux d’images exquises et faisant vibrer en moi l’attente de lendemains passionnés. Je l’avoue, j’ai accepté de me laisser emporter par l’aventure, mais sache que pour toujours, tu laisseras dans mon cœur une empreinte inaltérable, une place particulière, peut-être mon plus beau souvenir.
Eh oui, le temps passe, et les consoles se succèdent. Pas spécialement collectionneur et surtout sans gros budget, je me suis pourtant fait plaisir sur pas mal de consoles différentes depuis mes débuts de petit gamer. Outre quelques jeux intégrés sur une vieille console de style pong, c’est sur Atari ST que j’ai découvert le jeu vidéo. A grand renfort de changement de disquettes, et de démos offertes dans les magazines, j’ai passé mes premières nuits blanches devant mon écran.
Puis est venue la NES, et ces premiers grands classiques. Mario, Zelda et tout l’univers Nintendo en général que l’on se prêtait avec les copains. Mais le plaisir de jouer grandissait et il m’a alors fallu emmener mon loisir préféré dans mes déplacements, grâce à la Game Boy. J’ai fait décoller la fusée de Tetris un nombre incalculable de fois, et exploré à n’en plus finir l’île du Poisson-Rêve. Mais la console de mon enfance restera surtout la Super Nes. Pas tant de jeux que ça finalement, contrairement à ce que mon souvenir semblait me dire. Mais des jeux tellement faits et refaits que ces moments m’ont marqué.
L’avantage de traîner avec une bande de potes à cette époque là, était évidemment de pouvoir toucher aux consoles qu’on avait pas et donc à essayer les célèbres titres du côté obscur de la force, et de son hérisson. Parce qu’ils étaient bien, mais aussi, déjà à l’époque, pour satisfaire l’envie d’étoffer ma culture jeu vidéo. De ne pas laisser passer un de ces titres incontournables qui ont marqué leur époque et contribué à faire évoluer le média.
Et pourtant, j’en ai raté, notamment chez Nintendo qui devint de plus en plus sectaire, verrouillant peu à peu leur console à leurs propres jeux, alors même que les éditeurs commençaient à être multi-consoles. Je n’ai ainsi quasiment jamais touché à la Game Cube, la Nintendo 64… et ne parlons pas des consoles hors de prix comme la 3DO ou celles vouées à l’autarcie comme la Dreamcast ou la Saturn. Je me rattrapais un peu sur les jeux PC, à rythme modéré, que je continue encore aujourd’hui en parallèle des jeux console.
Encore au lycée, J’ai fini par me décider avec un peu de retard pour la voie alléchante de Sony, par sa multiplicité de jeux. Et c’est à nouveau une découverte de licences célèbres et prometteuses. En parallèle, je me suis pris la DS, comme console d’appoint sympathique, mais mon cœur reste avant tout attaché aux consoles de salon.
Et ensuite, pendant mes études, la PS2. Ah, grande console que voilà, dont le lecteur DVD satisfaisait également mon appétit cinéphile. Et cela signifiait aussi l’époque des petits boulots, permettant de financer moi-même mes jeux, sans attendre anniversaire et autres Noël salvateur. S’en est logiquement découlé une belle collection de jeux et de titres cultes.
Mais tout ça, c’était encore mon enfance… du jeu vidéo chez les parents, synonyme de volume sonore en sourdine, de cessions constamment dérangées par les allées et venues familiales. Ça contribuait au charme, mais bon…
Enfin, vint la PS3 ! La première console achetée par mes soins. A laquelle je jouais dans mon appartement à moi, sur ma belle et grande télé, avec mon bon son Surround 5.1. Ma bulle, mon plaisir ultime ! Il me serait bien difficile d’être exhaustif sur la multitude de jeux que j’ai pris plaisir à arpenter ces années là, ayant passé allègrement la centaine de titres, mais je vous propose une sélection de ceux que j’estime être des incontournables absolus. Une sélection sans ordre précis (impossible de faire un classement précis, c’est trop dur de les départager!), et totalement subjective, évidemment. Vous n’y trouverez pas de jeux de football, par exemple, ni de jeux de baston, car le style ne me parle pas trop. Mais si vous aimez les jeux d’action, de plate-forme, d’aventure, ou globalement des jeux qui procurent des émotions fortes, ne manquez pas ces titres dans votre vie de gamer, ce serait un sacrilège !
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Sélection des Jeux PS3 qui m’ont le plus marqué :
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The last of us.
J’ai dit qu’il n’y avait pas de classement, mais pour ce titre, si, c’est sans aucun détour que je le propulse bien haut à la première marche du podium ! Jamais aucun jeu ne m’a procuré autant d’émotions et de plaisir que ce jeu. Et jamais aucun titre n’a égalé à ce point la perfection dans tous les aspects d’un jeu. On touche du doigt à la perfection. C’est splendide, c’est émouvant, c’est haletant, c’est intuitif, c’est hyper-jouable et rejouable, c’est maîtrisé de bout en bout. Encore bravo et merci Naughty Dog !
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Uncharted 2.
Trilogie mythique de la PS3, elle pousse le concept de blockbuster à son paroxysme, avec le même soucis de perfection que pour The last of us. L’ambiance et la teneur plus superficielle de l’aventure lui donnent moins de portée que ce dernier, mais les sensations de jeu sont tout aussi importantes. Le second opus restera notamment celui qui m’aura le plus laissé sur le cul, mais l’ensemble de la trilogie est indispensable. Ça, c’est un putain de bon jeu !
(ma critique complète d’Uncharted 3 en cliquant)
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Red Dead Redemption.
Adulé par leurs fans, Rockstar m’a toujours frustré car je n’ai jamais réussi à me plonger dans un GTA correctement, en partie à cause de la jouabilité. Mais Red Dead m’a foutu une vraie claque ! Jamais une ballade à cheval face à l’horizon n’aura été aussi belle. Pendant toute la durée du jeu, je me sentais vraiment l’âme d’un cowboy au milieu de ce Far-West, à combattre les brigands du coin, et à jouer du pistolet face à des truands aux mines patibulaires. Un souvenir mémorable.
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Batman Arkham city.
Asylum était également excellent, mais c’est avec sa suite que le jeu a réellement exploité sa formule de départ. A savoir se sentir vraiment dans la peau de Batman, planer dans les rues de Gotham, bastonner des ennemis mythiques de l’univers de DC, et vivre un scénario tentaculaire, varié, prenant et audacieux. Incontournable pour tout fan de la chauve-souris.
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Bioshock.
Un peu moins emballé par le 2, déçu par le 3, réconcilié grâce aux DLC du 3… une série en dent de scie donc, qui pourtant n’émiettera pas l’affection que j’ai ressenti face à la ville sous-marine de Rapture et ses hostiles habitants. Cet attachement pour ces petites sœurs mystérieuses et leur protecteur au pas lourd. Cet amour pour l’ambiance des années 60 alliée à la sensation de claustrophobie face aux hublots et à la tuyauterie rouillée qui nous entoure. Rapture, tu vas me manquer.
(la critique complète de Bioshock 1, Bioshock 2et Bioshock Infinite en cliquant)
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Call of Duty 4 : Modern Warfare.
Mon premier jeu sur la console et surtout le premier jeu multi en ligne de ma vie. A une époque où la console était encore réservée à des gens de mon âge ayant les moyens de se payer l’onéreuse console, la communauté de joueurs était un véritable plaisir à côtoyer. Que ce soit avec ma bande de potes ou avec de parfaits inconnus, chaque soirée de multi nous emmenait à des nuits blanches, tant le plaisir nous empêchait d’éteindre la console. Et le solo proposera des missions vraiment marquantes. Depuis, Call of Duty fut inégal en qualité, avec ses sorties annuelles, mais c’est surtout la communauté rajeunissante qui a peu à peu terni la réputation de la licence. Néanmoins, je reste au fond de moi, un amoureux de Call of.
(ma critique complète de Call of Duty Black Ops 2 en cliquant)
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Dead Space.
Dans l’espace, on ne vous entendra pas crier… mais dans le salon, si ! Que j’ai pu gueuler de trouille devant ce jeu ! Maîtrisé, original, et surtout immersif au possible, l’exploration de la station spatiale envahie par les xénomorphes fut horrible et génial à la fois. Car jamais un jeu ne m’a fait aussi peur. Le second opus est d’excellente qualité, mais dans un autre style, bine plus orienté action. Le troisième volet est à oublier par contre.
(ma critique complète de Dead Space 3 en cliquant)
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Far Cry 3.
Il en a des défauts, ce jeu… et pourtant, les ballades dans la jungle, les cessions de chasse, les attaques de campements ennemis, les vols en deltaplane… et Vaas… ah Vaas… un des méchants les plus mythiques de tous les temps, terriblement sous-exploité malheureusement. Et pourtant, cela aura suffi pour faire du jeu un très bon moment de la PS3. Et grâce à lui, je connais maintenant la définition de la folie…
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Flower.
Le jeu par excellence à faire essayer aux détracteurs des jeux vidéo. Le jeu inattaquable qui n’est qu’un concentré de poésie, de douceur, de tranquillité, de rêverie. Le jeu qu’on met entre les mains d’un profane et qu’on surprend les yeux grands ouverts et un petit sourire au coin de la bouche alors qu’il accompagne de la tête le vol de ses pétales. Flower est une petite révolution par sa simplicité et ses sensations, et un pas important du jeu vidéo à son époque.
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Journey.
Plus intense et poignant qu’un Flower tout en en gardant la simplicité, Journey va à nouveau réveiller ces sensations uniques de plénitude face à un horizon épuré. En rajoutant un peu de tristesse et surtout cette sensation unique de partager un moment important avec un parfait inconnu, le jeu joue en partie la carte du hasard. Un joueur pourra n’être que moyennement emballé si l’alchimie ne se fait pas avec son acolyte du moment, mais un autre pourra se voir transporté d’émotion devant la communication naturelle qui s’établit sans paroles. Et si vous faites partie de ces chanceux, ça restera gravé dans vos cœurs.
(ma critique complète du jeu en cliquant)(la critique de Plumy)
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Portal 2.
Ah, GlaDos… toute une époque. Plus encore que la réflexion intelligente du concept de portails que propose le gameplay, c’est avant tout la qualité d’écriture des dialogues (ou plutôt des monologues) qui sublimera cet univers pourtant avare en informations. GlaDos et Weathley développent par leur simple voix une personnalité géniale et un souvenir unique dans la vie d’un gamer.
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Rayman Origins.
Le second opus est encore meilleur, mais c’est pourtant le premier qui m’a le plus marqué. Car après tant d’années sans vraiment me faire plaisir avec un jeu de plate-formes, Rayman a ramené ce genre de jeu sur le devant de la scène. Un gameplay maniable à la perfection, un univers coloré et fun, et une rejouabilité énorme, voilà bien un jeu sur lequel je me suis acharné un moment afin de décrocher tous les time attack !
(ma critique complète de Rayman Origins et de Rayman Legends en cliquant)
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The Elder Scrolls V : Skyrim.
J’avais dit plus jamais ! Les jeux à la FF où il faut passer plus de 60h pour les terminer… et pourtant, j’y ai passé 150h sur ce Skyrim. Parce que le monde de Bordeciel est un vrai plaisir à arpenter, parce que les personnages sont bien construits et très variés, parce que les quêtes se comptent par légion et sont toutes intéressantes, et parce qu’on bute des dragons en vue FPS, quoi ! Ça pète la classe ! Skyrim est un monument de travail de qualité, un jeu pour lequel je ne peux qu’avoir un immense respect.
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Spec Ops : The Line.
Un peu blasé par les visions prétendument humaines de la guerre vantées par les développeurs pour au final avoir un jeu bourrin et patriotique au possible comme d’habitude (n’est-ce pas Activision), je suis tombe de haut en découvrant Spec Ops. Pour la première fois, j’ai ressenti ce qu’était une guerre, de façon intimiste. Les émotions sont très fortes dans ce jeu, et chaque choix nous en fait réellement assumer les conséquences… viscéralement. Une très bonne surprise !
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Tomb Raider.
Reboot d’une série qui s’était depuis un bon moment perdu dans les méandres de sa propre mythologie, il était plus que temps de donner un grand coup de balai. Place à une héroine moins bimbo et sans peur. Lara est très humaine, et ses péripéties sont des moments difficiles que l’on partage avec elle. Dépaysant à souhait et au gameplay efficace, ce reboot est une franche réussite !
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Vanquish.
Comment partir d’un jeu d’action bourrin au scénario banal, et en faire un grand moment de fun grâce au simple ajout de boosters sur les chaussures… eh oui, parfois il n’en faut pas plus pour renouveler complètement les sensations d’un style de jeu, et faire redécouvrir le côté impressionnant et jouissif d’affronter des ennemis gigantesques à coups de guns.
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Assassin’s Creed 2.
Une grande licence qui compte pourtant bien des défauts. Un premier opus balbutiant et répétitif, une trilogie beaucoup trop étirée avec Ezzio, un 3ème opus assez décevant et des spin-offs assez peu appréciés, il ne reste au final que les deux premiers volets de Ezzio pour être considéré comme de franches réussites. Et pourtant cela suffit à faire à la licence une petite place nostalgique dans notre cœur, car c’est quand elle qui a posé les bases du jeu open world à missions TPS tel qu’il est aujourd’hui.
(ma critique complète de Revelations et de Assassin’s Creed 3 en cliquant)
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Borderlands.
Un peu trop répétitif, surtout dans sa suite, le jeu a pourtant su tenir en haleine de nombreux joueurs. Tout simplement grâce à un attrait du loot aléatoire bien géré, et surtout à un univers loufoque et hilarant. Les personnages rencontrés dans le jeu sont mythiques et leurs dialogues des petits bijoux d’humour et de dérision. Découvrir le jeu en coop est une expérience trippante à souhait !
(ma critique complète de Borderlands 2 en cliquant)
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Deus Ex : Human Revolution.
L’univers de Deus Ex remis au goût du jour, doté d’une ambiance visuelle et architecturale splendide et d’un gameplay toujours aussi bien dosé permettant action ou infiltration, c’est juste le combo gagnant. Malgré quelques défauts, difficile de ne pas adhérer à un univers aussi riche et attirant.
(ma critique complète du jeu en cliquant)
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Mirror’s Edge.
Le choix atypique des créateurs de faire un gameplay millimétré de sauts et de mouvements avec une vue FPS ou même de miser sur des décors lumineux aux couleurs éthérées peut prendre au dépourvu, mais cela ne fait que renforcer la signature originale du titre qui propose une expérience assez inédite encore à ce jour.
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God of War 3.
Incarner un demi-Dieu déchu qui prend sa vengeance en défonçant un à un la gueule des habitants de l’Olympe à coup de tatane, comment y résister ? Si le jeu ne brille pas par son scénario, il a marqué tout simplement parce que la PS3 a été la première console à pouvoir donner la possibilité technique de combattre des ennemis qui font des milliers de fois la taille de notre personnage. En ressortent des combats titanesques, emplis de rage et de fureur, un défouloir absolu, gore et brutal, un des plus grands moment de baston du jeu vidéo !
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Voilà pour ma sélection. Il y en aurait plein d’autres, évidemment, des jeux de qualité. Mais ceux-là sont ceux qui m’ont vraiment provoqué quelque chose. Qui m’ont laissé la bouche entrouverte, les yeux brillants, le cœur battant. Ceux qui m’ont marqué et ont construit mon apprentissage de ce monde magnifique qu’est le jeu vidéo.
Oh, et à ceux qui seraient choqué de me voir considérer la PS3 comme la meilleure des consoles et voudraient me clamer que c’est n’importe quoi et que c’était mieux avant, je les dirige vers mon article à ce sujet.
En tout cas, sans la PS3, tous ces grands moments ne m’auraient pas été permis. C’est pourquoi elle est à ce jour la console qui m’a le plus procuré de sensations, par la quantité comme par la qualité. Et alors que j’ai allumé ma PS4 flambant neuve depuis quelques jours et que je me régale à découvrir l’étape supérieure, la dimension Next-Gen, j’ai un petit pincement au cœur pour toi, PS3, silencieuse et consentante face à l’avancée du temps. Tu acceptes dignement de me laisser partir vers d’autres horizons, pour mon plaisir égoïste et ma soif de découvertes. Mais je te garderai toujours là, avec moi, juste là. Merci, ma PS3.
