Cagaster – tome 1 de Kashou Hashimoto
Un monde apocalyptique infesté d’insectes
Cagaster (Mushikago no Kagaster en VO) est une des dernières nouveautés shônen de Glénat. Ce titre qui ne compte que 6 tomes joue la carte du monde post-apocalyptique. Mais ici, point question de zombies, de catastrophe naturelle ou d’invasions extraterrestre. Non, la cause réside dans une maladie transformant les gens en insectes géants.
Personnellement, je suis très friand de récit où le monde, tel qu’on le connait, a disparu, laissant la place à un environnement hostile. D’où mon intérêt pour ce titre.
Cagaster – tome 1 de Kashou Hashimoto est édité par Glénat et est disponible à la vente depuis le 02 juillet 2014.
Résumé de Cagaster 1 chez Glénat
Résumé de l’éditeur :
Fin du XXIe siècle, une étrange maladie baptisée “Cagaster” fait son apparition. Un humain sur mille est contaminé par ce mal qui le métamorphose en un monstrueux insecte anthropophage. Les deux tiers de l’humanité sont décimés…
2125, en plein milieu du désert, Kidow, exterminateur de génie, sauve la jeune Ilie d’une attaque de cagasters. Malgré les mystères qui entourent cette dernière, il décide de la protéger. Mais dans ce monde apocalyptique, les monstres ne sont pas forcément ceux qui ont en l’apparence…
Kidow l’exterminateur et Ilie la jeune femme sauvée
Cagaster est l’un des derniers bébés de Glénat. L’éditeur a pas mal mis en avant son shônen lors de la Japan Expo, avec notamment la venue de son auteur : Kashou Hashimoto.
Ce manga doit son titre a une épidémie qui ravage la planète au 22ème siècle. Cette dernière transforme les humains en insectes géants, qui par la suite se nourrissent d’hommes. La situation échappe vite à tout contrôle si bien que l’espèce humaine n’est plus au sommet de la chaîne alimentaire et vie dans l’angoisse de se faire attaquer par ces insectes, vivant dans d’anciennes villes, devenues des cages à insectes.
Nous sommes dans un récit se situant dans un monde apocalyptique, où le danger est omniprésent. C’est dans ce contexte que l’on fait la connaissance du personnage principal Kidow, qui est un exterminateur, chargé de se débarrasser des Cagasters. Un métier difficile et ingrat pour ce jeune homme taciturne, ténébreux et qui cache probablement de nombreuses blessures. Au cour d’une de ses missions, il va se voir confier la responsabilité d’une jeune fille : Ilie. Cette dernière vient de perdre son père, tué par un Cagaster. Ce dernier a supplié Kidow de ramener sa fille à sa mère. Ainsi commence l’histoire et la relation entre Kidow et Ilie.
Ce premier tome, fort logiquement, pose donc les bases de ce récit. On y apprend l’origine de ce monde apocalyptique, des insectes géants… A mon sens il y a juste un petit manque sur réellement la vie quotidienne des habitants et la « cohabitation » avec les insectes. Je trouve que la menace ne se fait pas assez sentir.
La mangaka pose aussi bien ses personnages avec en premier lieu Kidow et Ilie. Mais ces derniers sont accompagnés de personnage secondaires hauts en couleur, comme le patron du bar travesti : Mario, ou encore les futures rencontres de Ilie.
Si pour le moment, le jeune homme ténébreux n’est pas spécialement développé, on se doute qu’il va s’ouvrir au contact de la jeune fille et qu’il cache surement des plaies profondes, qui seront développées par la suite. Ilie quant à elle est un mélange subtile entre fragilité, volonté, pureté mais peut se montrer impulsive et un peu garçon manqué. On la voit évoluer au cours de ce premier opus, on s’ouvrant plus, et en appréhendant mieux ce qui lui arrive. C’est un personnage qui devient attachant. Il va être intéressant de voir la relation qu’elle va entretenir avec Kidow.
Même si pour le moment, l’introduction est suffisamment bonne pour vouloir lire la suite, elle n’est pas exempte de reproche. Par exemple, je trouve qu’il manque encore quelques éclaircissements sur le fil rouge du titre, et plus de développement sur Kidow.
De plus, je trouve que pour le moment, l’histoire et le contexte manquent d’un peu d’originalité et de fraîcheur. Car un monde apocalyptique à base de grosses bébêtes, le duo à base d’homme taciturne qui va s’ouvrir au contact d’une jeune fille pure, ainsi qu’un héros plein de mystère, ça ne respire pas la nouveauté absolue. Même si Hashimoto arrive à apporter quelque chose et se tire plutôt bien de ces caractéristiques, il manque encore pour moi, un élément différenciant.
En revanche, je trouve que la mangaka a bien réussi à doser le niveau de noirceur. Avec un tel univers, on peut facilement basculer dans quelque chose de très sombre (et j’aime bien ça). Mais ici, il y a un petit côté sombre, mais contre-balancé par un peu d’humour, des personnages attachants et finalement un discours presque chaleureux.
Graphiquement, le trait deKashou Hashimoto est agréable et fluide. Les personnages ont un bon charadesign et sont expressifs. Mais il est vrai que son style, aussi agréable soit-il, manque d’un peu de personnalité et parfois de travail dans les détails, et les arrières-plans. Mais ça reste quand même de bonne facture, avec un bon découpage et un certains sens de la mise en scène.
Pour conclure, Cagaster – tome 1 de Kashou Hashimoto est une série qui démarre sur une note positive, mais avec ses défauts. L’univers et les personnage sont bien posés et on voit un certain intérêt et potentiel au titre. Notamment grâce à des personnages attachants et un univers apocalyptique qui, bien exploité, pourrait réserver de bonnes choses. Mais le dessin, même s’il est de bonne facture, manque un peu de personnalité et certains rebondissements et éléments ont été déjà un peu vus.
Mais au final la lecture est fort plaisante et on attends la suite pour voir les choses sérieuses s’accélérer et voir des développements impactants.
Et vous qu’avez-vous pensé de cette nouvelle série ? Le duo Kidow– Ilie vous parait-il prometteur ?