L’idée de cet article me trotte dans la tête depuis déjà un petit moment et est né initialement d’une légère irritation de voir le travail de Mamoru Oshii sur l’adaptation animée de Urusei Yatsura réduit au seul second film, Beautiful Dreamer. Au contraire, mon impression personnelle est qu’il est possible, en explorant certains des épisodes de la série TV lors de sa tenure, de retrouver des traces soit d’éléments qui seront rééexploités dans Beautiful Dreamer et/ou qui peuvent être raccrochés à des thèmes ou des effets de style récurrents chez Oshii. L’argument selon lequel Beautiful Dreamer est le premier film personnel de Mamoru Oshii a conduit, sans doute excessivement, à ignorer le reste de son travail sur cette adaptation.
Un petit rappel sur la situation de Mamoru Oshii quand il commence à travailler sur Urusei Yatsura en 1981. A ce moment-là, il a déjà eu une expérience de direction au sein du studio Pierrot sur plusieurs épisodes de Nils Holgerson. Le studio étant à ce moment -là en manque de personnel qualifié, il se voit proposé de diriger l’adaptation télévisée du manga à succès de Rumiko Takahashi.
Sous sa responsabilité, Urusei Yatsura débute comme une adaptation de gag manga destiné à un public plutôt enfantin, et évoluera rapidement (dès sa première année) vers un humour qui la rendra populaire auprès d’un public un peu plus âgé, volontiers étudiant. Le manga original était déjà connu pour ses nombreuses références au folklore nippon et à la SF, mais la série TV en rajoute encore de nouvelles, notamment à d’autres séries animées (Yamato, Gundam, Nausicaa...) ou à des oeuvres grand public (10 petits nègres, cinéma de genre). Certains épisodes mettent en scène des activité qui sont alors familières aux otakus du début des années 80, comme la pratique du tournage de film amateur qui se démocratise avec la popularisation des caméras grand public. La popularité de ses personnages féminins explose. Urusei Yatsura devient la première série produite par des otakus et s’adressant à des otakus.
Brian Ruh dans son livre Stray Dogs of Anime - The Films of Mamoru Oshii (2004) passe en revue les thèmes et images caractéristiques de Oshii suivants :
- Les ruines : images de paysages urbains à divers étapes de déliquescence. Voir : Beautiful Dreamer, Tenshi no Tamago, Avalon.
- Les animaux - poissons, oiseaux, chiens. Poissons et oiseaux pour leur potentiel symbolique et représenteraient une forme de liberté par rapport au quotidien (et sans doute aussi un subtext religieux dans le cas du poissons). Le chien, lui, serait une représentation de Oshii lui-même. Voir : les poissons (Tenshi no Tamago, Twilight Q 2); les oiseaux (Tenshi no Tamago, Patlabor 1); les chiens : GITS.
- Les rêves : plus particulièrement la confusion entre rêves et réalité, voir Beautiful Dreamer, Tenshi no Tamago. A partir de GITS et dans Avalon, la source de la confusion entre réalité et imaginaire devient technologique (les mémoires hackées d’un personnage de GITS, différents niveaux de réalité dans Avalon). Ce qui intéresse Oshii, c’est plus l’influence des rêves sur la réalité que de chercher à faire une distinction, laquelle serait artificielle selon lui, entre les deux.
- Technologie militaires / cyborgs : char panzer dans Beautiful Dreamer, une colonnes de tanks dans Tenshi no Tamago, matériel militaire dans Patlabor, GITS, Avalon…
- Religion & mythes : folklore nippon dans UY, mythe arthurien dans Avalon, symboles chrétiens dans Tenshi no Tamago, Patlabor et GITS.
- Contrôle & surveillance : un thème associé à celui de la technologie dans GITS, Avalon.
Suite notamment au visionnage de Gosenzosama Banbanzai, j’ai aussi envie d’y ajouter le thème suivant à la liste :
- Une famille dysfonctionnelle. Le père est souvent montré comme un personnage tristement ordinaire, pas tout à fait loser mais pas non plus exceptionnel - si on le remarque c’est par association à ce qui se passe autours de lui; la mère, quant à elle, subit. Tous les deux, soumis au règles inhérentes à leur statut social (le père doit travailler, la mère est une bonne femme au foyer), semblent ressentir la même contradiction : partagés entre soumissions à la tyrannie du quotidien et l’envie de se rebeller, de tout envoyer balader dans une grande révolution libératrice. Tous les deux ne semblent pas particulièrement aimants envers leurs enfants; dans le cas des parents Moroboshi, ils énoncent clairement leur regret d’avoir donné naissance à un fils aussi nul.
Mamoru Oshii a travaillé sur l’adaptation télévisée de Urusei Yatsuraà partir du premier épisode (diffusé à la télévision le 14 octobre 1981) jusqu’à l’épisode 106 (diffusé le 28 mars 1984). En tant que chief director de la série jusqu’à son départ, on peut considérer qu’il a travaillé, influencé, déterminé, à des degrés divers, chacun de ces 106 épisodes (* enfin, 106 plus 1 en comptant le spécial du 2 avril 1982). Je compte donc plutôt me concentrer plus particulièrement sur les épisodes où il est clairement crédité en tant qu’auteur du script / E-conte / enshutsu (directeur d’épisode) au générique; mais n'hésiterais pas non plus à parler ici ou là de certains autres épisodes réalisés quant il était chief director de la série et qui me semblent notables par rapport au travail de Oshii, même si lui-même n’ai pas directement crédité dans ces épisodes.
(la numérotations des épisodes de Urusei Yatsura TV suit deux modèles, selon que les épisodes de la première année et qui compilaient deux histoires courtes différentes étaient comptabilisés pour un ou pour deux épisodes : dans le premier cas la série compte 195 épisodes, dans le second 218; c’est le premier modèle que j’ai décidé de suivre dans le reste de l’article; les sources japonaises, elles, utilisent le plus souvent le second)
L’ONIRISME
Une manière pour Urusei Yasura d’évoquer le monde de rêves est de recourir à des scènes calmes, contemplatives, à priori familières mais qui vont verser dans une situation d’étrangeté, de bizarrerie, de léger détail incohérent en décalage par rapport au quotidien et qui va provoquer le doute du spectateur par rapport à la “réalité” de ce qui est vécu à l’écran. Beautiful Dreamer enfile de façon quasi-ininterrompue les scènes mettant en place ce procédé; de la même manière que ses personnages sont à un moment perdus dans un jeu de miroirs qui les multiplie à l’infini, le film multiplie les recours à une technique déjà mis en oeuvre dans la série télévisée.
Dans l’épisode Nyaon no kyoufu (22 sept. 1982, #43), l’esprit d’une jeune fille décédée se réincarne dans le corps de son chat. Elle raconte son histoire à la maisonnée Moroboshi dans une séquence où la domination chromatique du blanc donne des allures de ville fantôme à la cité, où les acteurs sont soit dépourvus de visage, soit représentés sous forme de statue de pierre silencieuse : la narratrice a déjà un pied dans l’au-delà avant même que la fin de sa vie en tant qu’humaine ne vienne conclure l’histoire.
En règle générale et jusqu’à Beautiful Dreamer, la série n’a recours que de manière ponctuelle et pour des scènes de courtes durées à cet onirisme étrange : citons les épisodes 18 et 20 - où l’apparition du personnage de Ran et un banquet avec des esprits déjantés se font sous la chute des fleurs de cerisiers -, ou encore le très joli épisode 52 où un tanuki, après avoir revu et corrigé d’anciens contes en remplaçant les rôles principaux par Lum et compagnie, se transforme en grue et s’envole vers la Lune dans une très jolie scène rappelant la légende de la princesse Kaguya.
L’épisode 78 met en scène la mère d’Ataru dans une histoire où son mal-aise vis-à-vis de la banalité du quotidien trouve à s’exprimer sous la forme d’éveils successifs dans des réalités alternatives. On reparlera de cet épisode plus tard.
LE DEMON DES REVES ET BEAUTIFUL DREAMER
La vraie surprise pour le fan de Beautiful Dreamer lors de cette période vient toutefois d’un épisode où le nom de Oshii n’est pas directement crédité
Mezamereba akumu (目ざめれば悪夢, seconde partie de l’épisode 21) est diffusé le 24 mars 1982 et introduit le personnage suivant :
et oui, ce sont bien Mujaki accompagné de son baku qui apparaissent une première fois dans cet épisode et celà deux ans avant le film. A l’aide des pouvoirs de baku pour dévorer les mauvais rêves, le démon bedonnant propose différents rêves non à Lum mais à un Ataru endormis en pleine classe - et comme dans le film, ce dernier choisis instantanément l’option du harem ainsi que d’être servis par un Mendo réduit à l’état de serviteur. Evidemment, la situation dérape, et rapidement Baku se met à dévorer tout ce qui passe à sa portée… mis à part ce prototype du second film de Urusei Yatsura, l’épisode n’est pas très intéressant : la frontière entre univers onirique et la réalité est clairement délimitée et l’épisode joue la carte d’un comique bouffon très moyen, même pour la série.
LES GLACES, VERRES, MIROIRS
On peux aussi remarquer le recours à un motif visuel assez caractéristique du travail de Mamoru Oshii et consistant à utiliser vitres en verres et miroirs pour suggérer l’existence d’une autre réalité - soit que les personnages observent à travers une surface en verre, soit la surface en verre est représentée avec la technique du back-lightning et sert à suggérer un degré d'irréalité.
Patlabor 2 est parsemé de plans mettant en scène écrans, vitres et fenêtres, et autres interface à travers lesquels les personnages humains observent leur réalité - comme s'il était question de montrer que leur regard était truqué.
L’ONIRISME BURLESQUE
Petit aparté - sur les premières années de Urusei Yatsura, le thème du monde des rêves est traité sur un mode qui n’a rien à voir avec le style habituel de Oshii mais plus proche du style d’humour du manga d’origine : c’est le festival de l’absurde, succession ininterrompue d’humour burlesque et de figures toutes plus étranges les unes que les autres, tirées de livres ou de films aussi divers que possibles. C’est le Matsuri, le carnaval des fous, où tout est susceptible de se transformer en n’importe quoi d’autre. Par opposition à Beautiful Dreamer c’est le ton du premier film, Only You - dont on peut voir un prototype dans l’épisode Space omiai taisakusen (スペースお見合い大 , #22) où Lum se voit obligée par ses parents de participer à une rencontre arrangée avec une galerie fabuleuse d’aliens tous plus fantastiques les uns que les autres. On remarque au passage le travail de Masahito YAMASHITA, un des grands animateurs de la série, qui a aussi travaillé sur Dallos et dont son travail sur cet épisode préfigure celui sur Only You :
LES DELIRES MILITAIRES
Le spectateur moderne découvrant Beautiful Dreamer aujourd’hui doit être légèrement étonné de découvrir un char panzer à l’écran, ou de voir les protagonistes monter un café à thème Troisième Reich dans le cadre du festival de l’école. Nonobstant les goûts parfois très spécifiques du Japon en matière de costumes de carnaval, on peux remarquer que dans UY la chose militaire est un thème qui est souvent amené par Mendo ou Megane; le premier par l’immense armée privée possédée par sa famille et dont il ne se prive pas d’user (et ce dès le premier épisode où il apparait, le #14), le galopin; le second par ses tendances déjà de military otaku - au point de se révêtir à plusieurs reprises dans la série de sa propre armure de combat, mi-super-héros, mi-Kerberos que l’on voit une première fois dans l’épisode #64 :

C’est aussi la teneur de l’épisode Shitou! Ataru vs Mendo gundan!! (死闘! あたるVS面堂軍団!! #106), lequel marque la fin de la participation de Oshii à la série télévisée et qui met en scène, pour l’occasion, un affrontement dantesque entre un Ataru qui vient envahir à lui seul la propriété Mendo pour délivrer une Lum enlevée, et l’armée privée de l’héritier.
LA FAMILLE
La participation de Mamoru Oshii à Mijime! Ai to sasurai no haha!? (27 juillet 1983, 78 : みじめ! 愛とさすらいの母!? ) se résume principalement au script de cette histoire inédite par rapport au manga mais l’épisode est si fascinant qu’il semblait dommage de ne pas commencer par là.
C’est une journée comme les autres qui débute pour Mme Moroboshi, avec son lot de tâches et de frustrations ordinaires. Mais un passage au magasin et une séance mouvementée de soldes qui tourne mal plus tard font qu’elle réveille sur un lit d’infirmerie avec un vilain coup sur la tête. Mais le monde dans lequel elle s’est réveillé est-il bien le monde quotidien auquel elle est habituée, ou bien n’est-ce que la première version alternative de son existence parmi beaucoup d’autres et qu’elle va visiter en succession, toutes aussi peu plaisantes les unes que les autres ?
L’épisode produit rapidement une sensation de malaise en opposant très vite au délire typique d’un épisode de Urusei Yatsura une certaine forme de crudité dans la manière dont est présentée la vie quotidienne d’une mère au foyer japonaise : esclave domestique et bonne à tout faire pour laquelle ménage, lessive, cuisine se succèdent à un rythme effrené (“les trente premières minutes de la journée sont l’enfer sur Terre… nous n’avons même pas le temps de mourir”), évocation de problèmes de budget, garde-chiourme chargé de faire respecter la discipline… c’est toute la litanie des tâches ingrates et sans gloire mais qu’il faut bien tenir pour permettre à la famille de vivre qui succèdent, avec pour seule perspective l’épuisement d’une vie de routine sans cesse répétée (“Si ce n’est pas arrivé hier, ça n’arrivera pas aujourd’hui, et donc n’arrivera très probablement pas demain”), en attendant la vieillesse, la mort.
L’épisode contient son lot de motifs caractéristiques de Oshii : long plans de la ville (l’épisode débute par un survol de la ville de Tomobiki, et se termine dans les ruines de la ville détruite; entre les deux, on survole une avenue au traffic intense et bordée de grands immeubles, ou bien encore on voit un train traverser un paysage de banlieue, de nuit, éclairé ponctuellement de néons), monologues intérieurs de Mme Moroboshi, doute existentiel et frontière plus que mince entre rêve et réalité (“vous me parlez de rêves comme si vous semblez savoir de quoi vous parlez, mais comment pouvez-vous savoir que ce monde-ci n’est pas une continuation de mon rêve ?”, “comment pouvez-vous savoir vous-même que vous n’êtes pas le reflet de quelqu’un d’autre ? [...] que ce n’est pas moi qui vous ait créé ?”), omniprésence du reflet (en tant que motif visuel, à plusieurs reprises pour Mme Moroboshi mais aussi comme manière de jouer avec le cast des personnages : ainsi, le rôle du médecin dans l’épisode est tenu successivement par plusieurs personnages habituels de la série mais dont les traits sont obscurcis afin qu’on ne les “reconnaisse” pas)... certains thèmes sont repris tels quels dans Beautiful Dreamer - ainsi, on peut noter la figure d’une mystérieuse petite fille qui semble suivre le moindre fait et geste de Mme Moroboshi.
LE POLAR ET LA CONNEXION KAZUNORI ITO
Urusei Yatsura représente aussi pour Oshii la première collaboration de longue haleine avec deux futurs membres cruciaux de Headgear : Akemi Takada et Kazunori Ito. Ce dernier ne faisait pas partie des membres de la production au début de la série mais son arrivée en avril 1982 marque le début d’une certaine sophistiquation de la sérié TV de Urusei Yatsura, où la série télévisée des débuts destinée à un public enfantin, sans renoncer à l’humour tarte à la crême, intégre aussi de plus en plus un humour à base de références et de parodie de genre, de films, destiné à des jeunes adultes.
L’épisode par excellence illustrant cette première collaboration entre Ito (à l’intrigue) et Oshii (aux storyboards) est Shinobu no Cinderella Story (#71, しのぶのシンデレラストーリー). C’est également le premier épisode de 20 minutes entièrement inédit par rapport au manga.
Shinobu vient en aide à un mystérieux jeune homme blessé poursuivi par des tueurs implacables :elle l’héberge le temps d’une nuit, puis celui-ci disparait. Le lendemain, la police vient l’interroger à son sujet : l’homme serait lié à une affaire d’héritage pour une valeur de plusieurs millions. Celui-ci réapparait et entraine Shinobu dans une folle course-poursuite...
Avec son intrigue basée sur un complot à tiroirs entre plusieurs héritiers décidés à mettre la main sur une fortune, l’épisode se développe en suivant les codes du polar et du film noir, que ce soit par ses personnages (un duo d’inspecteurs flegmatiques, des tueurs à gages), ses situations (filature, prise d’otage d’un Ataru venu “jouer” avec Shinobu au mauvais moment, interrogatoire à la Colombo : “je ne vous ai jamais dit que je connaissais cette personne, inspecteur…”), ses lieux emblématiques (un bar douteux à la nuit tombée), ses codes visuels ou sonores (pluie, air de piano)... le retournement final met en scène Shinobu dans le rôle de la femme fatale. Enfin, comment ne pas remarquer la mise en abyme d’une Shinobu regardant un épisode d’une série télévisée policière au début de l’épisode et juste avant que le jeune homme ne vienne l’embarquer dans sa propre aventure de feuilleton policier ?
L’épisode et son pastiche du genre policier se révèle agréablement divertissant même si son intérêt désormais est surtout historique, comme préfiguration aux futures collaborations entre Oshii et Ito sur d’autres univers d’inspiration policier et qui seront Patlabor, Ghost in the Shell ou le cycle des Kerberos avec le film The Red Spectacles. En poussant la comparaison jusqu’à l’absurde, on peut imaginer voir dans le personnage du flic en imper une version gaffeuse de Takahiro Matsui, et la force physique d’une Shinobu, qui est un gimick comique, pourrait en remontrer au corps de cyborg du Major.
D’une manière générale, Kazunori Ito a signé les scénarii d’une quantité incroyable de certains des meilleurs épisodes de la série. Parmi les épisodes où le nom de Oshii n’est pas cité, on peux noter :
- Kimi sarishi ato (10/13/1982, #44), qui a souvent été mentionné par les fans de la série comme étant l’un de leurs épisodes préférés - il remporte notamment la première place à l’Anime Grand Prix dans la catégorie épisode cette année-là. Après la dispute de trop, Lum décide de quitter Ataru et de retourner chez ses parents. Et si dans les premiers temps le jeune rejeton de la maison Moroboshii goûte avec plaisir sa liberté retrouvée de célibataire, il se met rapidement à déchanter quand il réalise à quel point la belle extra-terrestre lui manque : frappé par la mélancolie, il se met alors à déambuler à travers la ville, à la recherche de tout ce qui pourrait lui rappeler Lum..
- Dans Hissatsu! Tachigui Wars!! (8 février 1984, #99 必殺! 立ち食いウォーズ!!), alors que divers professionnels de la bamboche dans les restaurants rapides affluent sur Tomobiki, Mendo organise un concours de dégustation de nouilles sans se douter qu’il va, par son acte, inaugurer le cycle des fast-food grifters, grande meta-saga chère à Oshii, saga souvent mêlée à celle des Kerberos, et qui fera aussi l’objet de plusieurs mangas ainsi que du