J’ai arrêté de suivre les sorties hebdomadaires pour m’enfiler quelques marathons. Et franchement, j’ai l’impression de mieux apprécier les séries de la sorte. Ou alors j’ai tout simplement fait de bonnes pioches =)
Nazo no Kanojo X
Je n’aurais jamais imaginé autant accrocher à cette série. En premier lieu, c’est grâce au chara-design des héroïnes que j’ai trouvé craquantes. Urabe est tout simplement parfaite : petite mais avec des formes voluptueuses, la chevelure en broussaille qui cache des expressions irrésistibles, une paire de ciseaux attachée à la culotte. Et je pense aussi être tombé raide dingue de son amie Oka. L’argumentaire peut sembler court mais voilà, il faut savoir dire ce qui est, la tête haute. Ah, j’oubliais : elles sont encore plus craquantes quand un filet de bave traîne sous leur petite bouche et qu’elles nous regardent d’un air hagard. C’est là que leur niveau de moetitude atteint la perfection. Sinon la série fait l’apologie de la puissance de la salive, ce lien qui rattache les êtres entre eux et transmet les émotions les plus fortes et inavouables. Le rituel de notre jeune couple chaque soir sur le chemin du retour n’est pas de l’ordre du fétichisme mais de la thérapie. Ce concept tient du génie et supplante le french kiss en lui donnant une dimension quasi mystique. Nazo no Kanojo X est une comédie romantique pour le moins atypique. Là où d’autres mettent en évidence les aléas d’un couple, c’est ici sa simple évolution qui est sous les projecteurs. Et chaque épisode est l’occasion de découvrir un aspect étrange d’Urabe. Je ne m’intéresserai certainement jamais au manga mais il n’empêche que ces quelques épisodes m’ont bien diverti avec son héroïne, sa bande-son parfaitement gérée et son ambiance bien sympathique.
Gungrave
Cela fait des années que j’hésitais à me lancer. Cela fait aussi des années que je n’avais pas englouti 20 épisodes en un jour. On peut craindre le pire en sachant que la série est adaptée d’un jeu vidéo et les eyecatches donnent l’impression d’un show totalement bourrin. Il n’en est rien : Gungrave, c’est une fresque grandiose de la mafia et de ses mécanismes autour de deux jeunes amis introduits dans cet univers.
Le premier épisode est déroutant car il nous plonge dans l’action sans poser une base quelconque. Une sorte de cyborg qui bute du zombie : voilà l’impression que donne ce pilote avec de l’action et du gunfight. Puis un flashback de quinze épisodes. Et c’est avec un énorme plaisir qu’on suit l’évolution de Brandon Heat et de son ami Harry MacDowel dans les coulisses de la mafia. A peine a-t-on le temps de s’attacher à la petite bande qu’ils forment avec Kenny et compagnie qu’un drame change radicalement leur destinée. Les deux potes entrent dans l’organisation Millenion. Harry pour atteindre le sommet, symbole pour lui de liberté. Brandon pour y retrouver sa dulcinée, Maria. L’ascension commence, irrésistible, et qui n’ira pas sans quelques sacrifices, sans y laisser une partie de son humanité. On arrive parfaitement à cerner les motivations qui guident chacun et les poussent aux pires extrémités, le clivage entre les intérêts personnels et l’allégeance à l’organisation, les conséquences de leurs actes sur leur conscience et leur amitié. Un anime qui mériterait d’être culte aujourd’hui.
Aku no Hana
La série a fait grand bruit à sa sortie. La fanbase s’offusquait avec une virulence rare de la manière dont l’adaptation du manga avait été traitée. Il y a en effet de quoi être dépité si l’on compare les deux chara-design. Le fan, ça s’attache éperdument à ses héroïnes alors transformez-les en grosses baudruches et il vous crève un pneu. Moi je ne connais pas le manga. J’ai donc pu m’accrocher non sans mal. Car non seulement le chara-design subit les affres de la rotoscopie mais le rythme lui-même transpire la morosité quotidienne. Une grosse sensation de mal-être ressort de la série, une nausée comparable à celle de son héros dans ses plus mauvais jours. Jamais on n’avait dépeint le quotidien de manière aussi réaliste : l’ambiance à table, les bavardages en classe, les trajets pour aller à l’école, l’adolescence qui se prend la tête dans son oreiller… Passé le premier choc, les personnages prennent vie, plus réels que nature, plus impressionnants aussi. Même les doublages semblent plus vrais qu’à l’accoutumée. On se trouve alors emporté par ce récit étrange mêlant amour, perversité et littérature dans un sombre tableau de l’adolescence. Et quel délice à la fin de chaque épisode d’écouter cette voix ensorcelante qui martèle les premiers vers du générique de fin alors que le personnage a mis un pied de plus en enfer. J’ai certes envie de lire le manga qui s’achèvera sous peu mais surtout de voir la suite. Difficile de se fier au "fin de la première partie" du baisser de rideau car la série n’a décidément pas eu un bel accueil. J’ai plutôt l’impression qu’il faudra se contenter des aperçus de la suite que le dernier épisode nous balance inopinément à la figure…
Oda Nobuna no Yabou
Il sort un paquet de séries avec "Nobuna" dans le titre ces temps-ci. Voici la seule qui m’a accroché. L’intérêt est cependant plus didactique qu’historique. Je m’explique. Pour nous enseigner l’histoire avec un grand H, Oda Nobuna no Yabou remplace les grands personnages de l’ère Sengoku par des lolis. Nobuna(ga) est une loli blonde avec des sou-tifs noirs. Shibata Katsuie est une loli à gros boobs. Akechi Mitsuhide est une loli qui porte une barrette ultra-kawaï. Ce projet pédagogique novateur et efficace tient du génie.
Les grands événements de l’époque servent de toile de fond à l’intrigue : l’unification de la province d’Owari, la prise de Mino, la bataille d’Okehazama, l’attaque du mont Hiei. Ce qui s’est passé en une dizaine d’années s’écoule ici en quelques épisodes et notre héroïne ne prend pas une ride vous pensez bien. Oda Nobuna no Yabou, c’est avant toute chose un harem sauce ecchi, avec tout plein de lolis. D’ailleurs il y a toujours une moitié du sou-tif de Nobuna pour se rincer l’œil dessus. Et il y a le héros qui vient du futur, Sagara, profitant de ses connaissances de l’époque (ou plutôt du jeu vidéo sur lequel il a passé des heures) pour guider la belle Nobuna vers l’unification du Japon. On ne sait pas trop comment il a atterri là et on s’en fiche un peu : les ingrédients sont réunis pour une comédie romantique pétillante d’originalité. Dans une ère Sengoku fraîchement colorée et avec des batailles bien animées. Un bon divertissement en somme.
Tiger & Bunny
A vrai-dire j’avais pas du tout envie de voir une série qui s’intéresse à un type de héros qu’on trouve dans les comics. Dans le même registre, Samurai Flamenco s’est cassé la figure récemment. L’histoire en quelques lignes : Tiger, un héros vétéran aux résultats et à la popularité en chute libre doit former un nouveau tandem avec un jeune néophyte, Barnaby dit Bunny. Ce duo donne lieu à une opposition des styles et des générations. Tiger ne cherche qu’à protéger en dépit de la casse occasionnée. Bunny prête plus d’importance aux points et au championnat. Ils ont des super-pouvoirs (pas toujours évidents à définir) et de vrais sponsors visibles sur leur uniforme. Et ça avait fait pas mal de bruit à l’époque. Beaucoup de sympathie pour Tiger, un brave type qui est un peu idiot sur les bords. Ses collègues profitent également d’un certain charisme et on a même droit à un anti-héros qui pète la classe avec Lunatic. Le show tient ses promesses malgré quelques épisodes un peu superflus, quelques coups de mou avec des tranches de vie pas bien folichonnes autour des héros. L’intrigue devient vraiment passionnante une fois arrivé à la vingtaine et on enchaîne avec frénésie jusqu’à une fin satisfaisante mais qui laisse grande ouverte la porte pour une suite. Malgré ses apparences de sentai démodé, Tiger and Bunny présente un spectacle super sympa qu’il serait dommage de manquer.
C’est tout pour cette petite revue. Cinq séries que je conseille vivement donc. Mine de rien le dernier vrac remontait à longtemps. On peut me reprocher de bâcler et d’en dire peu mais j’écris ce que je recherche en tant que lecteur : des impressions concises qui me donnent un avis rapide. J’ai passé un sacré bon moment sur ces séries et je suis tellement chaud là maintenant que je risque bien de prendre le train du printemps en route =)
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