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Shadonia - Interview de Kenichi Yoshida (MIA 2014)

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Retour sur notre rencontre avec Kenichi Yoshida, chara-designer de la série originale Eureka Seven.

A l’occasion de Made in Asia, Shad’ a eu non seulement la chance de rencontrer Toshihiro Kawamoto, mais aussi Kenichi Yoshida. Accompagné là encore de Maritan, il a pu aller poser quelques questions au chara-designer de la célèbre série Eureka Seven. Retour donc sur cette autre belle rencontre !

Interview

Bonjour Mr. Yoshida. Tout d’abord merci d’avoir accepté de nous rencontrer.
Merci à vous, je suis enchanté de vous rencontrer.

Pour commencer, pouvez-vous nous parler brièvement de vous ?
Je me présente : Kenichi Yoshida, animateur et chara-designer de personnages.

Vous avez fait vos débuts dans les années 90, en intégrant le studio Ghibli et en travaillant notamment sur Only Yesterday et Porco Rosso. Mais qu’est-ce qui vous a amené à travailler dans l’animation ?

Studio Ghibli

Studio Ghibli

Depuis que je suis petit, j’ai toujours aimé dessiner. Je lisais beaucoup de mangas et regardais beaucoup d’animes. Lors de mes interviews, on me demande d’ailleurs souvent pourquoi je ne suis pas devenu mangaka puisque j’aimais dessiner. La réponse est simple, je n’arrive pas à écrire d’histoire. C’était donc impossible pour moi de devenir mangaka. Cependant, un jour, je suis tombé devant la série Gundam et j’ai alors découvert le métier d’animateur avec le travail de Yoshikazu Yasuhiko. C’est à partir de ce moment-là que je me suis véritablement intéressé au milieu de l’animation.

Et concernant votre entrée dans le studio d’animation Ghibli ?
Après avoir fini mes études, j’ai commencé à chercher du travail. Et à cette époque, le studio Ghibli faisait appel à de nouveaux animateurs, c’était à l’époque du film Kiki la petite sorcière. Intégrer le studio était une belle opportunité car c’était, pour moi, le meilleur studio. J’étais persuadé qu’en l’intégrant je pourrais beaucoup apprendre et faire des progrès. C’est avec cette idée en tête que j’ai tenté le concours d’entrée. Et j’ai réussi !

Après avoir travaillé pendant quelques années pour le studio, vous avez décidé de devenir freelance. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Au final j’ai travaillé pendant neuf ans et demi pour le studio Ghibli. Comme vous l’avez dis, ça correspond aux années 90, à l’époque du Château dans le cielet Nausicaä. Pour moi, c’étaient deux films d’action très joyeux et plaisants. Mais ensuite, le studio a proposé moins de films comme ces deux-là et j’ai commencé à regarder ailleurs. Je me suis renseigné sur d’autres studios qui me semblaient plus joyeux que le studio Ghibli de l’époque. Et c’est en voyant les œuvres de qualité d’autres studios, notamment la série Gundam de Yoshiyuki Tomino, que j’ai compris qu’il était temps pour moi de quitter ce studio d’animation. C’est à ce moment que j’ai décidé d’aller travailler auprès de Yoshiyuki Tomino.

Votre carrière vous a amené à être dessinateur pour des séries (Wolf’s Rain, Denno Coil) mais aussi animateur pour des films d’animation (Princess Mononoke, Cowboy Bebop le film). Quel regard portez-vous sur ces deux métiers ?
La différence essentielle entre une série et un film d’animation concerne le budget. En effet, quand un film est prévu pour le cinéma il devient alors très coûteux car la forme d’exploitation et la forme de distribution n’ont rien à voir avec les séries TV qui sont faites très vite avec un petit budget. Mais il faut savoir que les compétences demandées aux animateurs, elles, sont les mêmes.

Eureka Seven

Eureka Seven

En 2005, vous avez travaillé sur Eureka Seven. Quel y a été votre rôle ?
Sur cette série originale, je me suis occupé du design des personnages, mais j’étais aussi directeur d’animation, aussi appelé animateur principal. Mon rôle était donc de gérer l’équipe qui devaient suivre les directions du réalisateur.

On peut donc dire que cette série a été un tournant dans votre carrière (ndlr : Kenichi Yoshida a été primé pour elle au Tokyo International Anime Fair). Sept ans plus tard, Eureka Seven AO a vu le jour, retraçant les aventures du fils d’Eureka, l’héroïne de la première série. Quelle a été votre réaction quand on vous a proposé de faire cette suite ?
Au bout de sept ans, quand on m’a proposé de travailler à nouveau en tant que chara-designer sur les personnages d’Eureka Seven AO, d’abord, j’ai refusé. Pour moi, si on devait faire une nouvelle version, il valait mieux travailler avec une toute autre équipe pour avoir un regard nouveau. Mais ensuite, on m’a expliqué que l’intrigue allait se dérouler après que les personnages aient grandi, aient muri, et j’ai été alors désigné pour travailler sur les personnages clés. Des personnages qui étaient notamment déjà présents dans la première série mais aussi sur le fils d’Eureka. Vous l’avez bien dis tout a l’heure, Eureka Seven a vraiment été un tournant pour moi. Cette série m’a donné envie de monter des projets, certains ont marché, d’autres moins. Avec la crise financière, on peut avoir l’impression qu’en sept ans je n’ai pas proposé beaucoup d’œuvres mais beaucoup n’ont malheureusement pas pu voir le jour. D’ailleurs, est-ce que je peux vous raconter une anecdote ?

Bien sûr !
Une fois, je travaillais sur un projet bien avancé, j’avais même déjà un sponsor. Malheureusement, avec la crise, ce dernier s’est retiré du projet et le projet est tombé à l’eau. Alors forcément, au début, j’ai été très déçu mais en même temps j’ai réalisé que j’ai pu aussi être un acteur lors de cette crise.

Pour revenir à Eureka Seven AO, il a été possible de revoir l’héroïne d’Eureka Seven aux côtés de son fils dans certains épisodes ; l’occasion de lier ces deux séries. Ça a dû être une belle expérience de pouvoir retrouver un personnage emblématique quelques années après, non ?
Le fait que le titre Eureka Seven ait eu une suite, sept ans après, prouve que cette série a été appréciée. Donc quand on m’a proposé de travailler sur Eureka Seven AO j’ai apprécié car c’est une belle expérience que de pouvoir travailler sur une œuvre qui perdure. À l’époque de la version AO je ne pouvais pas travailler dessus à 100% car j’étais sur un autre projet. Je vous ai dis tout à l’heure qu’au début j’avais refusé de travailler sur cette série car je préfère me consacrer sur les nouveaux projets. Cependant en travaillant sur Eureka Seven AO, je me suis rendu compte que travailler sur de nouvelles choses était compliqué aussi.

Tout au long de votre carrière, vous avez travaillez sur de nombreuses productions. Quel regard portez-vous sur ces œuvres ?
Quand je regarde le nombre d’œuvres sur lesquelles j’ai travaillé, il est vrai qu’il est considérable mais en même temps, cela ne veut pas dire que j’ai passé beaucoup de temps sur chacune d’entre elles. Mais même si parfois j’ai seulement un peu travaillé sur une série, j’estime que chaque expérience se compte. C’est pourquoi, quand je regarde mon parcours, je ne regrette aucune œuvre sur laquelle j’ai pu passer du temps.

Gundam: G no Reconguista

Gundam: G no Reconguista
http://www.g-reco.net/

En ce moment, vous travaillez sur quelque chose dont vous pourriez nous toucher deux mots ?
Je travaille actuellement sur une nouvelle série sur lequel je suis chara-designer des personnages et directeur d’animation. J’ai très envie de tout vous raconter mais malheureusement je ne peux pas. C’est d’autant plus frustrant que l’annonce officielle est prévue sous peu. Cependant je peux vous dire que je donne le meilleur de moi-même dans cette œuvre. Je dois reconnaître que je suis à la fois très heureux de travailler sur ce projet mais aussi inquiet car j’espère que ça plaira (ndlr : fin mars la série Gundam: G no Reconguista a été annoncée; surement le projet auquel Kenichi Yoshida faisait allusion lors de notre interview).

Vous vous déplacez pour la première fois en Europe. Pourriez-vous revenir à l’avenir ?
Oui j’ai très envie de revenir, même s’il reste le problème linguistique. Depuis très longtemps, l’Europe me fait rêver, peut-être depuis que je suis petit avec notamment la série Heidi. J’ai beaucoup étudié avant de venir ici et je me suis rendu compte que l’Europe a plusieurs facettes, une assez compliquée mais une autre aussi formidable. Même si j’ai envie de revenir en Belgique, je me demande dans quel autre pays je pourrais venir la prochaine fois.

La France !
Oui, j’aimerais beaucoup ! Je rêverais de voir Paris et son Arc de Triomphe. J’espère donc avoir un jour la chance de visiter cette ville.

Merci Mr. Yoshida de nous avoir accordé un peu de votre temps et d’avoir répondu à nos questions. Pour terminer, auriez-vous un message à faire passer aux publics français et belge ?
Je suis très heureux de voir que les gens ici, en France et en Belgique, apprécient les animes japonais. J’espère que la nouvelle série sur laquelle je travaille va plaire et qu’elle sera appréciée pendant longtemps. C’est en tout cas mon plus grand souhait et je travaille dur pour ça. Merci à vous !

Made in Asia 2014 - Kenichi Yoshida

Un grand merci tout particulier à Mr Yoshida, qui a accepté de répondre à nos questions, à Mme Shoko Takahashi la traductrice, à Mme Hasegawa et à l’équipe de Made in Asia pour avoir rendu cette rencontre possible. Mais aussi à Maritan pour avoir accompagné mon chéri dans cette seconde interview !


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