Découvrez une petite perle sur la console portable de Sony : Danganronpa : Trigger Happy Havoc !
Danganronpa : Trigger Happy Havoc est un visual novel édité par NIS America(Hyperdimension Neptunia, The Guided Fate Paradox) et développé par Spike Chunsoft(Conception II, Shingeki no Kyojin: Jinrui Saigo no Tsubasa) pour la PSVita. Le jeu est sorti pour la première fois sur PSP en 2010 pour ensuite être porté sur smartphone (iOS et Android). Un deuxième opus, sorti aussi sur PSP, Danganronpa 2 : Goodbye Despair, est prévu pour septembre 2014 sur la nouvelle console portable de Sony. Également, Zettai Zetsubō Shōjo: Danganronpa Another Episode, un spin-off sous forme de TPS (Third Person Shooter) se déroulant entre les événements des deux opus, a été annoncé pour la PSVita.
Également, un anime a été produit et a été diffusé en 2013, un anime qui me tarde de voir étant donné que j’ai beaucoup aimé le jeu et qu’il est intéressant de voir comment le tout a été adapté.

Naegi Makoto, lycéen très ordinaire, vient d’être accepté au sein de la prestigieuse école Hope’s Peak Academy. Cette école regroupe l’ensemble des élèves les plus doués dans leur domaine : on retrouve alors l’ultime joueur de baseball, l’ultime programmeuse, l’ultime créateur de fanfic, et j’en passe et des meilleures. Pourquoi Makoto, qui n’a rien d’extraordinaire, a été accepté, me direz-vous ? Il est tout simplement l’ultime chanceux d’être tiré au sort lors d’une loterie nationale. Mais les événements qui vont suivre sa rentrée vont vite ternir son titre. En effet, ses camarades de classe et lui-même se retrouvent coincés au sein de l’école pour une raison qui leur est encore inconnue : la porte de sortie est verrouillée, les fenêtres sont toutes fermées avec de lourdes plaques de métal impossibles à enlever. Mais le plus troublant reste la présence de nombreuses caméras disséminées dans un grand nombre de pièces et des armes à feu accrochées au plafond (et là, on sait que ça va pas rigoler dans cette école…).
Ce n’est que pendant la cérémonie d’ouverture qu’un personnage très particulier fait son apparition pour leur expliquer la situation. Ce personnage se présente sous la forme d’un ours en peluche à deux faces alliant un côté plutôt mignon et classique de l’ours en peluche et un autre côté qui est dérangeant et beaucoup plus sombre (Double-Face, quand tu nous tiens…). Cet ours se nomme Monokuma. Il leur annonce qu’ils sont tous condamnés à vivre ensemble, reclus dans l’école, jusqu’à la fin de leurs jours. SAUF ! Sauf si quelqu’un tue un autre de ses camarades sans se faire démasquer jusqu’au procès, qui se déroule peu de temps après la découverte du corps. Et à partir de là, Monokuma annonce la couleur et établit des règles que chacun doit respecter sous peine d’être exécuté sur le champ. Et ils ne sont pas au bout de leur surprise, car Monokuma a plus d’un tour dans son sac pour les faire s’entretuer…
Le jeu est divisé en plusieurs chapitres. Chaque chapitre est composé de deux grandes phases :
Daily Life : Dans cette phase, place à l’exploration et à l’intrigue. Vous pouvez visiter l’école, voir ce dont dispose les prisonniers pour vivre mais aussi découvrir combien il est impossible de sortir de l’école. Il est possible également de papoter avec les différents personnages du jeu pour connaître leurs histoires, voir vous attacher à eux, ce qui sera encore plus douloureux pour vous lorsque votre personnage favori tombera sous les mains d’un meurtrier ou sera un meurtrier lui-même ! Les périodes Free Time Events sont là pour que Makoto puisse être plus proche de certains personnages en passant du temps avec eux et leur offrir des cadeaux afin de mieux les connaître. Cette phase se terminera lorsqu’un meurtre aura été commis et que le corps de la victime soit retrouvé par plusieurs personnages. On passe donc à la phase Deadly Life.


Deadly Life : Les choses sérieuses commencent et l’atmosphère est déjà assez pesante. Pas le temps de glandouiller, il faut se mettre à la recherche d’indices permettant de retrouver le coupable avant le procès, sous peine de mourir. En effet, si le coupable n’est pas démasqué, non seulement celui-ci sort libre mais ses camarades meurent tous. Dans le cas contraire, le meurtrier se voit infliger une terrible punition (qui lui ôte la vie au passage, bien sûr). Vous pourrez ainsi examiner le lieu du crime, passer au peigne fin les autres salles de l’école et récolter les témoignages des camarades, des éléments qui seront très utiles pendant le procès pour savoir comment a procédé le meurtrier, le démasquer et connaître les motifs du crime. Lorsque vous avez tous les éléments en main, il est temps de passer à la partie la plus intéressante du jeu : les procès.
Le procès est le moment où tout le monde (ou presque) se tire dans les pattes pour s’en sortir vivant et accuser les autres. Il est de votre ressort de savoir qui dit vrai et qui ment. Avant chaque procès, il est possible de choisir un certain nombre de compétences permettant de vous aider pendant les procès (avoir plus de vie, subir moins de dégâts, etc.) et de revoir les indices que vous avez auparavant recueilli. Le procès est divisé en plusieurs parties, chacune représentant une sorte de mini-jeu :
- Nonstop Debate : Les élèves parlent chacun leur tour et il faudra trouver celui qui a tort en réfutant son argument avec la bonne balle de revolver (oui, vous avez bien lu, vous aurez à disposition un revolver avec différentes balles, chaque balle représentant un de vos arguments). C’est une image, hein, pas un vrai flingue.
- Hangman’s Gambit : Il s’agit là d’un équivalent du pendu où il faudra retrouver un mot complet.
- Bullet Time Battle: Un jeu de rythme qui va permettre de réduire en poussière les différents arguments d’un de vos camarades en appuyant sur les bonnes touches au bon moment, avec quelques variantes au fur et à mesure que vous avancerez dans l’histoire.
- Closing Argument : La reconstitution complète du crime sous forme de bande-dessinée où il faudra remplir les trous avec les bonnes vignettes. Un moment crucial pour mettre un terme au procès en bonne et due forme.




Les procès sont très dynamiques grâce aux mini-jeux où il faut faire preuve de réflexion en un temps limité (bon, rassurez-vous, c’est de l’ordre d’une dizaine voir d’une vingtaine de minutes). Une fois un procès démarré, il est difficile de lâcher sa console, ceci afin de connaître la suite des événements, voir les tas de rebondissements qu’il peut y avoir et savoir si notre raisonnement de départ était bon. Pour ma part, cela n’a jamais été le cas… (enfin, sauf pour les deux premières enquêtes, faut pas abuser non plus…)
La durée de vie du jeu est assez conséquente. Il faut déjà un peu plus d’une vingtaine d’heures pour terminer l’histoire principale. Il y a beaucoup de texte à lire, beaucoup de choses sur lesquelles s’attarder et c’est plutôt bien. Comme bonus, il y a une galerie d’images, avec les images clés du jeu puis des artworks et autres images promotionnelles, mais aussi les vidéos des exécutions et découvertes des corps inanimés (niark niark niark) et les musiques du jeu. En outre, il sera possible d’accéder à la MonoMono Machine qui va vous permettre de récupérer des cadeaux et donc de quoi offrir à vos interlocuteurs pour qu’ils s’ouvrent plus à vous et dévoilent leur histoire. D’ailleurs, en parlant de ça, il reste les Free Time Events, durant lesquels vous passerez beaucoup de temps à traîner avec chaque camarade de classe, et les procès à refaire où vous pouvez améliorer vos scores. Bref, une bonne rejouabilité.
Lorsque vous aurez fini le jeu, la partie School Mode sera débloquée offrant une aventure alternative où, au lieu de résoudre des crimes, il faudra faire certaines tâches quotidiennes telles que récolter du matériel, faire le ménage, ceci afin de fabriquer certains objets très particuliers pour Monokuma. En parallèle, vous pouvez soit continuer à en apprendre un peu plus sur les personnages et débloquer des compétences, soit draguer les personnages en se baladant dans l’école (garçons comme filles, comme ça, pas de jaloux).


N’étant pas très fan du genre « visual novel », j’ai appréhendé ce jeu avec prudence. L’histoire, le thème et le personnage de Monokuma étaient les points qui m’avaient attiré vers ce jeu au départ. Je m’attendais alors à retrouver une ambiance sombre, des rebondissements venant de toute part, des gens qui n’hésitent pas à s’entretuer pour survivre pour une raison X ou Y. Sans en attendre grand chose, j’ai essayé le jeu et j’ai plutôt été surpris et comblé. Force est de constater que j’ai bien fait de prendre le jeu et que j’aurais pu passer à côté de quelque chose de très bon.
L’un des points forts du jeu vient sans aucun doute de son ambiance qui présente tantôt une ambiance plutôt amicale et sympathique, tantôt quelque chose de plus sombre où le désespoir gagne les personnages au fur et à mesure des meurtres et où leur volonté de ne pas tuer autrui est mise à mal. Le machiavélique Monokuma n’hésite pas à donner à chacun des raisons pour s’entretuer et de préparer le terrain pour cela. Certains personnages peuvent être très suspicieux après un meurtre alors qu’en fait, ils n’y sont pour rien (ou presque rien et c’est aussi valable inversement). Certains sont très attachants, d’autres beaucoup moins, voir même détestables (je ne citerai pas de nom). J’ai notamment aimé Kirigiri Kyouko, belle et discrète, c’est une demoiselle qui fait preuve de beaucoup de calme et d’intelligence, et est d’ailleurs devenu mon personnage préféré du jeu. Je me suis fait un plaisir de la découvrir tout au long des parties.


Le jeu n’est, par contre, par exempt de quelques points noirs. Tout d’abord, la langue. Le jeu n’est disponible seulement qu’en japonais et en anglais. Concernant cette dernière, il faut avoir un niveau plutôt conséquent pour profiter de l’ensemble des dialogues et les comprendre. Également, si vous n’aimez pas voir trop de texte défiler, passez votre chemin car il y en a une tétrachiée (normal pour ce type de jeu, vous me direz). L’aventure reste très linéaire où les morts sont déjà scriptés, les victimes et meurtriers sont déjà définis et aucun choix ne permet pas de changer drastiquement le déroulement du jeu.
En tout cas, Danganronpa: Trigger Happy Havoc est un très bon jeu sur PSVita offrant une histoire prenante, des procès dynamiques et des personnages qu’on apprend à connaître avec plaisir (ou non) et auxquels on s’attache. Le jeu saura vous occuper pendant de longs moments. J’attends le second opus avec impatience en espérant qu’il sera aussi bon (voir meilleur) que le premier.


Danganronpa a fait l’objet de quelques adaptations en figurines mais une seule sort du lot pour ma part. Il s’agit de la version de Phat Company sur le personnage Kirigiri Kyouko(ça tombe à pic, c’est mon personnage préféré). La figurine possède un socle qui a été bien travaillé, les couleurs ressortent bien, la pose de Kyouko lui sied à merveille et le regard est perçant. Good Smile Company et FuRyu n’ont pas non plus chômé sur la licence. La gamme Nendoroid s’est agrandie avec l’arrivée du héros de la série, Naegi Makoto, ainsi que du machiavélique Monokuma. Côté FuRyu, Kirigiri Kyouko, Enoshima Junko et Oogami Sakura ont eu leur adaptation en PVC. Algernon Product, un éditeur beaucoup moins connu, s’estaussi intéressé à la série pour l’adaptation de Enoshima Junko.







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