Chris†Diary - Hamatora The Animation

Je considérais qu’Hamatora réussissait à préserver son style tout du long de la série.

Un style que je ne comprends pas vraiment d’ailleurs. Ayant plusieurs histoires se déroulant ici et là tout en s’intéressant non pas au héros seulement. Préférant favoriser le groupe à l’individu. C’est loin d’être unique comme type tout en étant pas si répandu.

Le final a par contre tout renversé. Continuant à montrer plus le groupe, ils vont de façon beaucoup plus grossière sur le héros et le retournement de situation pour battre le méchant il faut l’avaler plutôt qu’essayer de le comprendre.

Hamatora est le nom d’une agence de détective comprenant deux groupes composés de deux personnes auquel s’ajoute une fille servant d’intermédiaire. La plupart des personnages principaux en font parti bien que s’ajoute par la suite une autre paire appartenant à la police et ayant une zone de travail plus large que l’enquête.

Ils sont tous dotés d’un pouvoir nommé minimum. Venant de la même école servant à former les enfants dotés de ce don, ils se sont regroupés dans cette agence prenant pour base un café et règlent des affaires. Leurs minimums ne servent pas vraiment à l’enquête pour la plupart d’entre eux, n’usant de leur pouvoir que lorsqu’ils sont pris dans des ennuis de taille. Ils vont en avoir besoin dès le début de la série à cause d’affaires impliquant les minimums devenant de plus en plus nombreux.

Ces utilisateurs de minimums, minimum holders, ne le possédaient pas à l’origine. C’est le problème principal tandis que se déroule en même temps une chaîne de meurtre en série de minimum holders, la vie des héros prend place.

L’intérêt de Hamatora se montre rapidement dans les personnages. Les enquêtes servant plus à montrer un visage de ces derniers en donnant une leçon de vie pas si mal que ça lorsque tu la compares aux habituelles morales. Ca pousse aussi à ce que le subjectif devienne plus violent, que l’on soit d’accord ou pas est alors plus difficile. Hamatora se débrouille plutôt bien en ce sens.

La leçon étant plus un apprentissage que le personnage à obtenu de sa vie. Tu comprends naturellement qu’ils sont obligés de faire montre alors de plusieurs personnages pour donner des points de vue et expériences différents. Hamatora prend la forme d’enquêtes divisées par groupe tout en se branchant encore une fois selon lequel du groupe est pris comme personnage principal de l’épisode dans le but de partager le ressenti de chara différents.

C’est là que se trouve tout le point de la série tout du long. Les ennuis se passant à la fin n’étant qu’un prolongement de cette idée, Hamatora reste sous cette fondation quoiqu’il arrive. Prenant la forme d’une histoire à long terme avançant petit à petit tout du long suite au point de vue du méchant prenant plus de temps avant de pouvoir être démontré au héros.

Autant le dire, ces petites histoires avec leur leçon sont pas si mal que ça. Seulement, Hamatora présente pas mal de problème dans la crédibilité des développements et une partie des personnages.

Du côté développement, tu as pleins d’exemples. Entre le héros pile là lors d’un braquage de banque, la twintail se faisant enlever en plein devant l’aéroport sans problème avec personne ne le remarquant (tu le connaissais le coup de l’aéroport désert ?) ou tous les personnages principaux au même endroit, au même moment, avec des enquêtes différentes voir se liant (vive le hasard). Comme souvent, c’est le genre de petits défauts ne ressortant pas tant que ça et se remarquant particulièrement qu’une fois que le scénario bouge vraiment : le final.

Ca devient alors atroce. La hackeuse super forte tout en ayant tout son backlog présent sur l’ordinateur comme si elle pouvait pas faire en sorte qu’il s’efface automatiquement. La discrimination totale des minimum, comme si la société était unicolore avec tous ayant le même opinion. Les enfants arrachés au main d’un des groupes sans autre résistance que la bouche alors qu’ils auraient pu juste faire en sorte que les humains ne s’en approchent. Ou encore le pouvoir de la fille ne faisant que manger explosant à la fin… Pour rien puisqu’il se calme seul deux secondes plus tard.

Puis l’ultime : le héros battant le boss… C’est même pas la peine d’expliquer si tu as vu. La façon du boss de frapper le héros est irréalisable à moins qu’il stoppe le temps, chose qu’il ne fait pas. Tandis que le héros réussissant subitement à gagner en usant d’exactement la même technique s’étant faite écraser deux secondes plus tôt. Rien compris.

L’autre grand point se soulevant est dans les personnages. C’est à la fois le point fort et faible de Hamatora. Pourquoi il est un plus est expliqué au début, Hamatora étant pour commencer un anime mettant en avant le groupe et non l’individu, c’est logique.

La chose étant que tu n’as aucune explication sur la plupart des membres. T’as bien le passé d’un des groupes et le membre d’une autre paire puis c’est tout. Comment ils ont fait naître Hamatora, qu’est-ce qu’il leur est arrivé à l’école pour Minimum Holders, pourquoi la fille qui ne fait que manger est avec le groupe (elle ne sert à rien), le passé du héros et autres chara. Tu as droit à leur leçon de la vie avec quelques flashbacks vite fait mais rien de concret. Même le héros et ses sbires n’ont rien de tel. Le seul gars à peu près fini de ce côté est le détective et encore, tu pouvais aller bien plus loin.

Grosse déception de ce côté. T’as l’impression qu’ils loupent complètement la série, ne saisissant pas quel est leur point fort.

Ces éléments rendent Hamatora très moyen. Le potentiel de l’anime lui-même n’est pas mauvais, son exécution l’est.