Il y a deux ans, j’étais revenu avec une pointe de nostalgie sur les librairies spécialisées que j’avais côtoyé jusqu’à présent. Je pense qu’il est temps de faire le point, mais aussi de parler de librairies spécialisées dans le comics.
C’est la mort dans l’âme – vraiment – que j’ai appris la fermeture de Little Tokyo, la boutique tenue par Cham. J’adorais cette librairie minuscule mais renfermant de nombreux trésors. D’après ce que j’ai cru comprendre, il n’était en réalité que le gérant des lieux, et non le propriétaire ; ce-dernier aura voulu récupérer l’emplacement pour une nouvelle boutique, consacrée cette fois à la BD de collection, d’où la disparition de l’enseigne. Cham travailla ensuite quelques mois à Komikku, avant d’être une nouvelle fois remercié…
Komikku, justement, j’y suis passé une ou deux fois en espérant le revoir, mais nous ne nous sommes pas croisé. La boutique elle-même proposait bien les titres que je cherchais, malheureusement, elle préfère consacrer une partie de son espace à des produits dérivés autour du Japon, au détriment du fond ; une attitude que je déplore. La dernière fois que je suis allé sur Paris, j’ai donc préféré jeter mon dévolu sur Hayaku Shop ; le patron m’a paru affable, j’en ai profité pour retrouver un vieux comparse de Mata-Web – Black Jack – nulle doute que j’essayerai d’y retourner la prochaine fois que je fais un détour par la capitale.
Toujours au rayon des fermetures, la librairie historique de la scène comics, j’ai nommé Arkham Comics, a elle-aussi fermé définitivement ses portes. Une perte plus parce que je suivais avec intérêt Philippe & Philippe, ses érudits propriétaires, que ce soit sur leur chaine Youtube, ou dans les diverses émissions de radio dans lesquelles ils intervenaient. Ce qui leur fait une belle jambe. La boutique elle-même, j’y suis passé 3 fois, mais sans vraiment y trouver mon bonheur ; à l’époque, je lisais plutôt de la VF, alors qu’eux étaient spécialisés dans la VO. J’allais donc plus volontiers à Pulp ; les vendeurs ne présentaient guère d’intérêt – voire carrément aucun – mais elle se trouvait en face de Little Tokyo.
Lorsque j’habitais Lille, en matière de comics, je fréquentais Astro City, située à proximité de l’excellent Manga no Yume– qui a enfin pu déménager, et j’en suis heureux pour Hugues. Mais je lisais alors peu de comics.
A Lyon, par contre, j’ai eu l’excellente surprise de voir une boutique ouvrir près de chez moi, Comics Zone, que j’ai découverte à l’occasion d’un Free Comic Book Day. Le patron est un sympathique passionné, et sa boutique très bien fournie en VO et VF, neuf ou d’occasion.
Pour finir, j’ai découvert il y a peu la librairie Bédétikà Lyon, pas très loin de Comics Zone. Elle existe apparemment depuis de nombreuses années, mais comme elle se trouve légèrement excentrée par rapport aux principales artères, je ne l’avais jamais remarqué. Il s’agit d’une librairie BD avant tout généraliste, dont le patron semble plutôt porté sur la Franco-Belge, mais cela ne l’empêche pas d’être parfaitement achalandée niveau nouveautés manga et comics ; même concernant des séries confidentielles. Je suis d’ailleurs stupéfait de trouver, à chaque fois, autant de titres dans un espace aussi réduit. Par contre, le patron aime conseiller sa clientèle, et lorsqu’il est pris par quelqu’un, il devient difficile de capter son attention ; notamment pour qu’il nous indique l’emplacement d’un tome en particulier, son rangement s’avérant tout sauf intuitif.
A part ça, je continue de fréquenter Momie Mangasà Lyon, et Des Bulles et des Hommesà Saint-Étienne. J’ai aussi pris mes habitudes à La Banque du Livre, toujours à Saint-Étienne, qui propose de nombreuses BD d’occasion, et où j’y trouve notamment des classiques manquant encore à ma culture.
J’allais conclure, mais je m’aperçois que j’ai omis de mentionner la fermeture de BD Café, une boutique lyonnaise que j’appréciais car elle faisait à la fois du comics, du manga, et de la Franco-Belge, et bénéficiait d’un espace suffisamment conséquent pour ne pas privilégier l’un au détriment des autres. Ce n’était pas la première fois qu’elle fermait, puisqu’il s’agissait auparavant d’un BD Fugue, rouvert peu de temps plus tard avec la même équipe, mais sous une nouvelle identité. Là, de nouveau si j’ai bien tout suivi, le propriétaire a tout simplement décidé de vendre le local à un magasin de vêtements qui souhaitait un meilleur emplacement, et les employés n’ont été prévenu qu’au dernier moment. Si c’est vrai, c’est dégueulasse !