The Legend Of Zelda est une saga vidéoludique riche, à tel point que le succès tonitruant des nouveaux épisodes enterre peu à peu ses prédécesseurs. Après avoir joué aux épisodes Oracle Of Season/Age, Ocarina of Time, Windwaker et Twilight Princess, il était temps que je fasse un retour aux sources avec les épisodes NES. J’ai décidé de réaliser cette chronique sur Zelda 2, The adventure of Link, (sortie en 1987 sur NES) car il s’avère être un épisode unique en son genre.
Une chronologie enfin dévoilée
Il a toujours été difficile de situer chronologiquement la série The Legend Of Zelda. Le héros semble être intemporel, à l’instar des alliés ou ennemis qu’il rencontre. Grâce à Hyrule Historia, une encyclopédie ultra complète sur l’œuvre, nous savons désormais le fin mot de l’histoire…Après Ocarina Of Time, trois timelines se distinguent : La Adult timeline (Windwaker, Phantom Hourglass…), La failure Time ( A link to the past, Oracle Series) et la child Timeline (Majora’s Mask, Twilight Princess).
Dans la failure timeline, Link est vaincu par Ganon dans le combat final d’Ocarina Of Time. Ce dernier parvient à s’emparer de la triforce du courage et de la sagesse et devient le roi démon. Zelda et les septs sages se réunissent et parviennent à sceller le surpuissant démon dans le saint Royaume. The Adventure Of link est le dernier épisode de cette Timeline.
Dans cette ultime aventure, Link devra tout faire pour empêcher le réveil de Ganon et provoquer celui de la princesse Zelda, victime d’un maléfice du démon. Ses derniers serviteurs sont à sa recherche car son sang versé sur ses cendres permettrait sa résurrection… Impa lui confiera six cristaux qu’il devra placer dans six donjons afin d’en ouvrir un septième où repose la triforce du courage…
Un Zelda novateur mais boudé
Boudé par une partie de ses fans, The Adventure Of Link abandonne, le temps d’un épisode, la vue 2D par le dessus pour un scrolling Horizontal (comme dans Mario, Sonic, ect…). Autre aspect déroutant du titre, Link gagne de l’expérience lorsqu’il bat un monstre. Ceci lui permet d’atteindre des pallier de niveaux supérieurs en force, en magie et en vie.
Les PNJ ont désormais une importance primordiale, puisqu’ils sont la clé pour obtenir des objets précieux, restaurer vos vies ou encore vous offrir les magies nécessaires pour terminer certains donjons. La difficulté s’est aussi accrue, préparez-vous à tourner en rond avant de trouver la bonne solution.
Notez aussi que si la menace Ganon est présente, le but du jeu consiste à empêcher sa résurrection, il n’est donc jamais « physiquement » présent. TAOL lorgne donc du côté des jeux d’action/plateforme avec des éléments de RPG, on peut attribuer cela au fait que l’équipe ayant réalisée le soft est différente de celle du jeu précédent.
Paradoxalement, et alors qu’il s’inscrit dans une approche de gameplay inédite, ce volet influencera grandement les suivants de la série. Des éléments comme la jauge de magie, l’ombre de Link ou encore la présence d’un seul objet clé par donjon proviennent de ce Zelda. Le scrolling ne sera jamais repris par la suite dans la série, bien qu’il soit une véritable réussite ici.
Une jouabilité et un univers qui charment
Scrolling ou pas, un Zelda reste un Zelda avec tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série. Les villages font ici leur apparition, la carte du monde est vaste (seul élément avec vue sur le dessus) et le bestiaire est très varié.
Cette mixité s’accompagne d’une complexité certaine dans la façon de les combattre : les coups d’épées ne suffisent plus, la magie sera souvent de rigueur. Le scrolling ne ternit par les combats, seulement il faudra faire preuve de plus de jugeote qu’auparavant. Les vies s’amenuisent rapidement à la moindre blessure et les coups d’épées se doivent d’être précis.
Dans les grands changements, Koji Kondo laisse sa place à Akito Nakatsuka pour la composition sonore. On vous rassure, c’est du bon travail ! De plus, même si les réalisateurs sont désormais Tadashi Sugiyama et Yoichi Yamada, Shigeru Miyamoto (le créateur de la saga) n’est pas très loin avec son poste de producteur. The Legend Of Zelda : The Adventure Of Link est un titre injustement boudé pour sa jouabilité qui reste pourtant le point le plus attrayant de cet opus. Un indispensable !
